Comment allier fin de l’artificialisation des sols et besoins de logements pour tous ?
La fin de l’artificialisation des sols (stop béton) est l’enjeu des prochaines décennies. Le schéma de développement territorial (SDT) qui sera débattu dans les conseils communaux est un outil essentiel pour permettre d’atteindre les objectifs du stop béton pour 2050 et une diminution dès 2025.
Le cas de Tubize permettrait d’apporter des solutions
Pour commencer… quelques chiffres
A Tubize, 70 % du territoire n’est pas bâti et est consacré au terrain agricole, prairie, parc, espace vert,…. Alors qu’en 1990, c’était 77 %. En 32 ans, Tubize a perdu 7 % d’espace naturel.
Depuis 2012, la perte s’est ralentie.
- En moyenne, entre 1990 et 2000, nous perdions 11 hectares par an.
- Entre 2000 et 2010, c’était 5 hectares par an.
- Et de 2010 à 2020, 2 hectares par an.
Ce choix de ne plus artificialiser les sols et de préserver les espaces verts, place Tubize 5ème des villes wallonnes où nous avons le moins utilisé des espaces verts pour construire des logements pour la période 2011-2021. Nous avons artificialisé 0,9 % de terrains en 10 ans.
Augmentation de la population
Parallèlement la population de Tubize a augmenté.
Nous sommes passé de 20 000 habitants en 1990 à 27 774 habitants en 2022.
Cette augmentation a commencé dès 2002. En effet, alors qu’avant les années 2000, la population tubizienne augmentait d’une centaine d’habitants par an. Dès les années 2000, l’augmentation est passée à une moyenne de 400 nouveaux habitants par an.
L’augmentation des logements disponibles a permis de garder des prix d’achats abordables pour les jeunes ménages.
Comment Tubize est arrivé à garder ses espaces naturels, tout en gardant des logements accesibles ?
Il faut trouver la réponse dans le passé de Tubize et dans ses choix politiques.
Tubize a été un fleuron industriel du Brabant Wallon pendant des décennies avec de nombreuses industries. Dans les années 70, les conditions économiques ont changé considérablement. En effet, si l’industrialisation a augmenté rapidement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après le premier choc pétrolier, cette croissance s’est quelque peu ralentie. Et de nombreuses industries ont commencé à faire faillite.
Ces faillites ont été des chocs sociaux pour les habitants, et ont laissé de nombreuses friches industrielles à l’abandon.