Histoire politique de Tubize
de 1970 à 2024
Fusion des communes
En 1830, la Belgique comptait 2492 communes, Ce nombre a ensuite progressé pour atteindre le record de 2675 en 1928 (Ce chiffre varie relativement peu par la suite).
Dans les années 70, la Belgique connaît l’un de ses plus grands bouleversements politiques, on passe d’environ 2400 communes à 596.
Les communes de Tubize, Saintes, Oisquercq et Clabecq sont fusionnées
1970 – 1976
Majorité absolue PSB : Henri Derijck est bourgmestre (2000 voix) avant la fusion des communes.
Opposition : PSC (2 sièges) + PRL + RW (1 siège)
- Création du comité de quartier du Stierbecq (c’est sans doute, avec le comité inondation, la première manifestation de citoyens en contestation vis à vis du pouvoir politique).
- La piscine communale est inaugurée
- Le Bourgmestre est mis en difficulté par le groupe politique PSB conduit par Maurice Minne suite à l’affaire immobilière LANAJO (mars 1974 et août 1975)
- Novembre 1974, mise sous scellé du musée de la porte
- En 1971, la commune d’Oisquercq demande de se fusionner volontairement avec la commune de Tubize.
Collège communal :
Bourgmestre : Henri Derijck
1976 – 1982
Henri Derick est Bourgmestre du grand Tubize jusqu’en 1979 puis cède son maïorat à Monsieur Van Pée (dernier Bourgmestre de Clabecq)
Majorité PSC – PRL
Raymond Langendries est 1er Echevin.
Maurice Minne est chef de file de l’opposition PSB.
- Fermeture de Fabelta (nombreuses manifestations syndicales).
- Fusion obligatoire des communes : le village de Clabecq et une partie du village de Saintes sont fusionnés avec Tubize-Oisquercq.
- Juillet 1977 manifestation pour s’opposer à la fermeture de “la clinique du Parc”. Elle sera reprise par une intercommunale des CPAS.
- Création d’une charte associative pour une gestion communale au service de tous, en préparation des élections communales d’octobre 1976.
Collège communal :
Bourgmestre : Henri Derijck
1982- 1988
Majorité PS : Maurice Minne est bourgmestre.
PSC et PRL sont dans l’opposition (Raymond Langendries est ministre durant cette mandature).
- La commune est gérée avec les « comités de quartier » (1989). Les uns, sont d’origine associatives, d’autres sont créés par la commune.
- Création du zoning industriel de Saintes.
- Longue grève aux Forges de Clabecq menacées de fermeture.
Collège communal :
Bourgmestre : Maurice Minne (PS)
1988 – 1994
Majorité PS avec 13 sièges. Maurice Minne est Bourgmestre. Michel Picalausa(PS) est premier échevin de 1989 à 1990. Alain Rosenoer est président du CPAS.
Opposition PSC- PRL (12 sièges)
- Transfert du Centre culturel au gymnase, le 2 septembre 1994.
- Tracé du TGV avec octroi de compensations au bénéfice de la commune.
- Projet d’un parc à conteneurs pour supprimer la décharge communale située au Chemin Massart.
- Création de AMO/Plan J en 1991 sous la forme d’une convention entre le CPAS et l’AID.
- Le Centre culturel est entièrement subventionné par la communauté française.
Collège communal :
Bourgmestre : M. Minne (PS)
1994 – 2000
L’année du renversement de majorité. Très habilement, Raymond Langendries constitue une liste de renouveau communal, RC (composée d’humanistes chrétien, d’indépendants, de libéraux).
La majorité est aussi complétée par le PS (qui se fractionne) Carl Delcourte (PS) est premier échevin alors que le Bourgmestre est président de la chambre jusque juin 1999. Michel Picalausa devient président du CPAS à partir de 1997.
Maurice Minne et Alain Rosenoer ont refusé de monter dans le « bateau » et crée le SPT qui constitue l’opposition.
Ce nouveau parti provoque une division au sein du PS communal.
- Faillite des forges de Clabecq le 3 janvier 1997.
- Rachat du site par Duferco le 25 novembre 1997.
- 10 juin 1999, fermeture de la piscine communale.
- 16 janvier 1998, lancement du « volet participation citoyenne » de la reconversion des forges.
- Le 25 avril 1999, consultation populaire à Ittre, concernant le projet de contournement routier Est-Ouest pour relier la sotie d’autoroute à Ittre et Rebecq en passant par Ittre. La population s’oppose fermement contre ce projet et vote contre. Le projet est abandonné.
- Projet de création d’un centre régional pour l’intégration des personnes d’origine étrangère. Il est voté par Tubize en juin 2000.
- Les dettes s’accumulent. Le 28 avril 2000, un plan de gestion communal doit être voté (budgets 2000 à 2004). La commune est placée sous CRAC.
Collège communal :
Bourgmestre : Raymond Langendries (RC)
2000 – 2006
En préparation des élections, un code de déontologie et d’éthique politique est signé entre RC (CDH, Indépendants, PRL) et PS. Il engage les partis à coopérer en équipe, solidairement et constitue un comité de concertation entre les signataires et définissent un programme commun d’action pour Tubize.
Raymond Langendries est reconduit comme Bourgmestre (RC), Alain Rosenoer est premier Echevin, Michel Picalausa (PS) préside le CPAS, Bruno Soudan (PS) est échevin de l’environnement et de la culture.
Une majorité RC – PS est installée après les élections.
Ecolo a trois élus, qui constituent avec la SPT de Maurice Minne l’opposition.
- Très grosses tensions au CPAS lors de la nomination d’une nouvelle secrétaire du CPAS (chef du personnel et responsable de l’organisation des services administratifs).
- Cette nomination est relatée dans la presse qui parle d’une ingérence du Bourgmestre et du premier échevin, appuyée par les membres d’une partie du conseil social du CPAS pour cette nomination.
- Malgré la nomination d’un administratif intermédiaire, les tensions politiques ne se calment pas.
- En septembre 2006, la majorité éclate. Cet éclatement aggrave la séparation de Alain Rosenoer des autres mandataires du PS.
- Le RC veut la démission des échevins PS et du Président du CPAS. Alain Rosenoer garde son poste de premier échevin. Les échevins PS et le président du CPAS refusent de partir. Ils achèveront leur mandature comme échevins «sans portefeuille», sans compétences exécutives et cela sur fonds de conflit au CPAS. Ce dernier sera accusé de graves dysfonctionnements ce qui va engendrer des enquêtes judiciaires par la suite.
- En 2006, La campagne électorale commence. Le PS a comme ambition de renverser la majorité et Bruno Soudan (PS) est candidat Bourgmestre.
Collège communal :
Bourgmestre : R. Langendries (RC)
Echevins :
- Alain Rosenoer (PS) – 1er échevin
- Bruno Soudan (PS)
- Michel Picalausa (PS) – président CPAS
2006 – 2012
Après une campagne électorale très dure, suite aux événements qui ont marqué la fin de la mandature précédente, une nouvelle majorité s’installe: RC (12 mandats) + DS d’Alain Rosenoer (2 mandats) et DPS de Samuel D’orazio (1 mandat).
Raymond Langendries renouvelle son mandat de Bourgmestre et Alain Rosenoer est 1er Echevin.
Najad MOHAD (DS) est présidente du CPAS et du Plan de cohésion sociale.
Durant cette mandature, l’échevin des sports Michel Dernies a brutalement quitté le bateau, suite à l’affaire de l’association tubizienne omnisport (ATO).
En fin de législature, suite à une communication dans l’affaire de l’ATO, le RC retire les compétences de l’échevin Samuel D’orazio.
Dans l’opposition on trouve TUBIZE (8 sièges), SPT (3 sièges), Ecolo (1 siège).
Maurice MINNE (ancien bourgmestre et élu sur la liste SPT) décède en août 2011 et son suppléant reprend son mandat en septembre 2011.
- De longues procédures de l’opposition contestent la validité des élections qui seront finalement homologuées.
- Début des affaires judiciaires. Le 30 Juin 2006 : perquisition énergique chez le directeur de l’AMO/Plan J et dans ses bureaux . Le 9 janvier 2007: dépôt de plaintes avec constitution de partie civile de la commune de Tubize. En 2011, l’ordonnance disculpe l’ensemble des mandataires publics, fonctionnaires, bénévoles sauf Mr Zammarron, directeur de l’AMO/Plan J et la comptable et sa société comptable. Il est important de souligner qu’en remarque préliminaire, l’ordonnance du Tribunal du 30 juin 2011 stipule bien que les inculpés insistent sur la nature politique de la mise à l’instruction de ce dossier. Les inculpés précisent que “les faits se situent dans la période antérieur à la constitution d’une nouvelle majorité politique et qu’il s’agit d’une instrumentalisation judiciaire dont le but est d’obtenir des réglements de compte » d’ordre politique. ( …) La chambre du conseil pénale ne peut en aucun cas s’immiscer dans un débat politique. ” Malheureusement la conséquence est que le mouvement associatif bénévole en sort très affaiblis et en difficultés de recrutement… Un climat plus que tendu s’installe entre les mandataires politiques.
- Élaboration et vote du plan communal de mobilité( PCM).
- Première construction par une société privée d’immeubles contenant des surfaces commerciales et des logements sur le site de Fabelta.
- Inondations : En novembre 2010, le centre de Tubize est touché par des inondations exceptionnelles.
- “Duferco diversification” est chargé de réaménager le site des forges de Clabecq (Master Plan). Ce site et celui de Fabelta doivent devenir des pôles multifonctionnels et sociales.
- La construction de l’hôtel de l’Union belge n’avance plus, c’est un chantier à ciel ouvert à l’entrée de Tubize.
- Le Roman Païs rénove ses logements de façon durable aux clos de la Bruyère. L’hôtel des «célibataires» appartenant jadis aux Forges de Clabecq est terminé. La rénovation du Château de Clabecq dit “des Italiens” s’achève.
- Le 27 janvier 2012, l’acquisition par la commune du bâtiment «Danheux et Maroy» vient d’être annulée par la région wallonne le 27 janvier. Cette péripétie met en lumière la question de la gestion du patrimoine immobilier de la commune. Le bâtiment se transfère de la commune et du CPAS vers la régie foncière immobilière, limitant la transparence et le consensus au niveau du conseil communal.
Cette mandature fût marquée par un climat conflictuel stérile et par une simple gestion de routine.
Collège communal :
Bourgmestre : Raymond Langendries (RC)
Echevins :
- Michel Pluchart (RC)
- Jean-Marc Zocastello (RC)
- Michel Dernies (RC) remplacé par Philippe Angilis (RC)
- Alain Rosenoer (DS) – 1er échevin
- Najat MOHAD (DS) – présidente CPAS
- Samuel D’Orazio (DPS)
2012 – 2018
Aux élections de 2012, le PS se présente en partie réunifié (Tubize + SPT) sous le sigle du PS, la liste est conduite par Michel JANUTH.
Le Bourgmestre Raymond LANGENDRIES annonce de son côté une dernière candidature, celle de l’accomplissement.
Le soir des élections, le PS finit premier parti (10 sièges), malgré le nombre de voix de préférence pour Raymond Langendries. Le RC finit deuxième (9 sièges). Le PS et le MR se mettent d’accord pour une majorité. Le PS demande à Ecolo de les rejoindre au sein de la majorité.
- En début de législature, Ecolo invite les différents partis politiques à mettre en place des moyens structurels afin d’apaiser le climat politique ayant régné jusque là entre partis et mandataires.
- La mise en place des travaux pour la lutte contre les inondations.
- 20 ans après la fermeture des Forges de Clabecq, les travailleurs des Forges ne sont toujours pas indemnisés.
- Le groupe hospitalier de Jolimont qui a repris l’hôpital de Tubize annonce une restructuration de ces services et le déplacement des lits d’hospitalisations à Nivelles. La Ville introduit un recours auprès du ministre Prévost (CdH) suite à sa décision d’autoriser ces transferts.
- Le centre national de football ouvre enfin ses portes.
- Les premières constructions du Master Plan des forges et le contournement de Tubize sont présentés aux citoyens.
Collège communal :
Bourgmestre : Michel Januth (PS)
Echevins :
- Michel Picalausa (PS)
- Bruno Soudan (PS)
- Fréderic Jadin (PS) – président CPAS
- Pierre Pinte (MR) – 1er échevin
- Lyseline Louvigny (MR) remplacée par Bob Monard (MR)
- Sabine Desmedt (ECOLO)
2018 – 2024
Lors de la campagne, Raymond Langendries annonce son retour pour briguer le mandat de bourgmestre. Défi emmené par Mourad Abdelali présente une liste sur Tubize.
Le PS de Michel Januth sort en tête (10 sièges). Raymond Langendries rate son retour, battu par Michel Januth aux voix de préférence. Le RC obtient 9 sièges. MR et Ecolo ont chacun 4 sièges. Défi 2 sièges.
Une majorité PS-Ecolo-Défi se met en place.
- Le dérèglement climatique et la lutte contre les inondations sont des points centraux du pacte de majorité.
- Cette législature aura vu le retour des affaires et des conflits personnels :
- L’opposition se déchire le groupe RC se divise. Le groupe MR se divise aussi. Ce qui amène à des transferts tout au long de la législature. Pas moins de 6 conseillers changent de parti.
- La majorité n’est pas en reste. L’affaire “Picalausa” est révélée par la presse qui n’a pas payé son cadastre. Dès le lendemain de la révélation de l’affaire, Michel Picalausa démissionne de son mandat et est remplacé par Pierre Anthoine.
- Un rapport indépendant sur le bien être des travailleurs de la commune est transmis au collège, où plusieurs travailleurs accusent l’échevin Mourad Abdelali d’harcèlement. Devant la non prise en compte de ce rapport par l’échevin, le collège décide de retirer ces compétences à l’échevin. Cette décision est contestée devant la justice qui donne raison à Mourad Abdelali. Des plaintes de travailleurs ont été déposées au tribunal, l’affaire est toujours en cours. Ces plaintes amènent à une tension et un déchirement de la majorité.
- Une plainte visant Frédéric Jadin pour des faits à caractère sexuel commis dans les locaux du CPAS est déposée à la police. La plainte sera classée sans suite par le parquet. Ces faits conjugués à ces absences répétées pendant toute la législature amène à un conflit interne au PS.
- Les travaux sur le site des Forges avancent et les premiers habitants arrivent.
- Le projet outlet mall prend du retard.
- Le contournement de Tubize prend plus de temps que prévu.
- Tubize adopte un plan climat
- Une réserve naturelle est crée dans le Val du Coeurcq. Qui reprend aussi une zone d’immersion temporaire pour lutter contre les inondations.
- Les comptes de la Ville reviennent dans le vert puisque les dettes du passé sont remboursées.
Collège communal :
Bourgmestre : M. Januth (Eb)
Echevins :
- M. Picalausa (Eb) remplacé par P.Anthoine (Eb)
- W. Basseggio (Eb)
- F. Jadin (Eb) – président CPAS
- S. Desmedt (Ecolo) – 1ère échevine
- S. Dumonceau (Ecolo)
- M. abdelali (Defi)
Qu’en est il de la présence des femmes au conseil communal tout au long de ces années ? Ce serait intéressant d’avoir les chiffres 🙂
Merci en tout cas pour ce travail !
Bonjour, il y a juste une petite erreur à propos :
2006 à 2012
Après une campagne électorale très dure, suite aux événements qui ont marqué la fin de la mandature précédente, une nouvelle majorité s’installe: RC (12 mandats) + DS de Rosenoer (2 mandats) et DPS de S. Dorazio (1 mandat).
R.Langendries renouvelle son mandat de Bourgmestre et A. Rosenoer est 1er Echevin.
Najad MOHAD (DPS) est présidente du CPAS et du Plan de cohésion sociale.
Najat Mohdad n’était pas au DPS mais au DS de Alain Rosenoer.
Bonjour,
Bien voila article instructif et intelligent.
J’espère qu’il sera lu par de nombreuses personnes.
Merci à vous.
De 1989 à 1990 ,je pense que vous devriez donner la raison pour laquelle le 1er Echevin était en fonction pour une aussi courte durée. J’ai, ouï-dire qu’il avait dû se retirer pour conflit d’intérêts. Or , sur la toile deux noms d’élus ont été cités pour le même motif plus un autre. Que pensez-vous que cette situation est saine au moment des élections prochaines.