La reconversion des forges avance, il faudra bientôt choisir le nom des nouvelles voiries qui seront sur le site.  Ecolo Tubize propose que le nom de ces rues portent le nom des anciens travailleurs des forges pour leur rendre hommage.  Nous demandons aussi au gouvernement fédéral d’indemniser les travailleurs avant la pose des premières pierres pour que Tubize puisse regarder l’avenir, mais en pensant à ces travailleurs qui ont fait la richesse de Tubize.

Les 87 hectares des Forges de Clabecq sont en pleine reconversion : démolition des bâtiments, assainissement des sols et permis d’urbanisme. C’est un enjeu capital pour la reconversion de la région.  Le 22 mars dernier, Duferco propriétaire des terrains présentaient la deuxième phase du projet (logement, centre commercial outlet, loisirs,….).  D’ailleurs une exposition se déroulera à partir du 7 avril et jusqu’au 23 avril au centre culturel pour présenter le projet.

exposition au centre culturel

Mais cette vision d’avenir ne doit pas nous faire oublier le passé du site.

On trouve les premières traces des forges à Clabecq en 1752.  Il s’agit véritablement de la première forge de Clabecq. À l’origine, elle se développe à partir d’un moulin à battre le fer, construit à côté même d’un moulin à farine.

En 1828, au bord de la faillite, Edouard Goffin (1796-1858) reprit la société, et sauva l’usine et l’orienta vers la transformation de produits de haut fourneau et l’utilisation de la mitraille. En 1832, c’est-à-dire 20 ans plus tard, le canal est créé, ce qui modifie considérablement le paysage économique et social de la région. Le véritable fondateur des “Forges de Clabecq, dont la statue est érigée sur la place du village, est Josse-Philippe-Edouard Goffin (1830-1887), qui développa l’entreprise.

Mais la vraie croissance des Forges arrive en 1850 et de là, on peut véritablement la considérer comme une usine. Son frère Charles-Henri Goffin (1827-1861) l’aida dans sa tâche et installa un laminoir et un raccordement au chemin de fer.

Ce qui a favorisé le développement à cet endroit est donc le canal Bruxelles-Charleroi, la présence d’un début de forge mais aussi la présence de la chaussée allant de Mons à Paris. La présence du chemin de fer a aussi favorisé l’agrandissement des Forges. Malgré l’absence de matière première sur place, elle peut arriver grâce aux moyens de communication et tout de suite repartir pour le reste de la Belgique, vers la France, et vers le monde grâce à Anvers qui est un des plus grands ports mondiaux.

Le complexe sidérurgique, qui comprend des hauts-fourneaux, des laminoirs, une coulée continue, une fonderie et une aciérie électrique, a compté jusqu’à 5324 travailleurs en 1975. Mais la faillite qui suivit fut inévitable.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Forges_de_Clabecq#Historique_des_Forges_de_Clabecq

Rendre hommage à tous les travailleurs

Dans les encyclopédies, nous parlons toujours des patrons qui ont investi souvent beaucoup d’argent dans ces grandes usines.  D’ailleurs, ils obtiennent même les hommages en ayant des noms de rue ou des statues comme la famille Goffin. Comme ils ont déjà des noms de rue.  Nous proposons que les futurs rues du site des forges soient réservées aux anciens travailleurs pour qu’eux aussi restent dans nos mémoires.  Ils nous semblent important de les mettre à l’honneur.

Voici les recommandations du service toponymie pour les noms de rue:

S’il s’agit de personnes décédées depuis plus de cinquante ans, il n’y a normalement aucune objection à formuler.
On n’accepte pas les noms de personnes vivantes, sauf ceux des chefs d’État. Notons que pour les personnes de la famille royale, l’autorisation doit être demandée au Roi par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur.
Quand il s’agit de personnes décédées depuis moins de cinquante ans, il faut s’assurer que leur nom mérite effectivement d’être rappelé, dans cinquante ans et davantage, au souvenir des générations futures, parce que l’œuvre de ces personnes ou leur rôle ont été particulièrement remarquables.