Ce lundi le conseil communal a voté une motion de soutien aux travailleurs de NLMK.  Sophie Simal notre conseillère communale a voulu réagir à cette proposition.

Je tiens à réagir à propos de la motion. Je pense que nous devons nous montrer plus revendicatifs face à la Sogepa. Actionnaire minoritaire ou non, celle-ci détient les ficelles qui nous permettent d’aller plus loin dans la revendication.

L’article 3 tel que rédigé donnera à la Sogepa l’occasion de nous donner une réponse toute faite à savoir que bien justement ils font tout pour maintenir l’entreprise. Et c’est la raison pour laquelle ils doivent bien à contrecœur, et avec des trémolos dans la voix, licencier 290 personnes. Et qu’il s’agit d’un effort de garder les 290 autres. Qu’ils se serrent la ceinture en octroyant en bons princes 18M dont 3.5M € déployés sur 50% des travailleurs . De la poudre de licorne.

50 millions d’euros minimum seront nécessaires pour relancer la machine et rendre faisable le plan industriel présenté.

En attendant, 50% de travailleurs, qualifiés, se voient perdre leur outil de travail. Comment trouver une solution de reconversion tenable ? Nous n’avons pas à faire à des personnes polyvalentes qui pourront retrouver facilement un job. Trop spécifique.

Les 50% restant, vont quant à eux vivre un enfer sous un régime de travail que personne ici ne pourrait soutenir. Gel des salaires, gel de l’index et primes rabotées pendant plusieurs années.

D’une même voix avec les actionnaires principaux, ils procèdent à un chantage malhonnête en posant la responsabilité de la survie de l’entreprise sur les épaules des travailleurs. Si ceux-ci n’acceptent pas le plan, l’entreprise coulera et ils pourront culpabiliser des dégâts directs et collatéraux de leur décision.

Nous ne pouvons permettre un tel mépris envers celles-et ceux qui sont confrontés à un jeu de dupes. Si nous voulons les soutenir, soutenons-les jusqu’au bout et osons rendre à la Sogepa la responsabilité qui est la sienne.

En vous remerciant.

Pour Ecolo,

Sophie Simal.