Le modèle économique classique arrive à sa fin. Il est entré, depuis un moment déjà, dans un cycle de crise… permanent. L’actualité nous le prouve régulièrement : fermetures d’entreprises ou licenciements massifs, taux de chômage qui reste élevé, pessimisme des jeunes pour leur avenir… Or, parallèlement, de nouveaux modèles émergent et des citoyens, quel que soit leur statut (employé, indépendant,…) prennent des initiatives pour changer les façons de produire et de consommer. L’économie du partage a dépassé la phase expérimentale et est aujourd’hui à un moment-clé. C’est une opportunité, en particulier pour les jeunes générations, et il s’agit de la faciliter et de la protéger des prédateurs de l’économie classique. 

Face à ces constats, Ecolo veut faire rimer ’économie’ avec ’espoir et émancipation’. Comment ? En traçant un horizon inspirant qui permet de se saisir des opportunités que représentent ces nouveaux modèles économiques : économie du partage et collaborative, peer-to-peer, production locale, économie de la fonctionnalité, économie circulaire. Ces modèles permettent de transformer en profondeur et dans la durée les façons de produire et de consommer.

« Le rôle du politique est de soutenir ces initiatives, de les stimuler et de les amplifier. Elles pourront ainsi atteindre une masse critique suffisante, et transformer durablement et en profondeur notre économie, » souligne le coprésident d’Ecolo Patrick Dupriez. « Pendant un an, Ecolo a travaillé étroitement avec des experts, des entrepreneurs et des citoyens. Parce que cette (r)évolution ne peut se faire que si les citoyens-acteurs-entrepreneurs et les politiques travaillent main dans la main », poursuit Patrick Dupriez.
De ce travail et de ces rencontres, Ecolo tire 35 idées réparties en 7 axes, dont une régulation intelligente stimulant l’innovation, l’encouragement des productions locales ou encore l’optimisation de l’utilisation des ressources publiques. Concrètement, il s’agit notamment de simplifier le statut des indépendants, afin d’aider les entrepreneurs à oser et à agir, et d’implanter sur notre territoire quelque 170 fablabs (littéralement ’laboratoires de fabrication’) d’ici 2025 pour aider tous les citoyens à devenir acteurs, et d’encourager et sécuriser l’investissement citoyen.

« On assiste également à une explosion des plateformes de financement ouvertes à tous et qui se positionnent comme des sources de financement alternatifs aux apports classiques », ajoute la coprésidente d’Ecolo Zakia Khattabi. « Nous voulons soutenir cet essor, en créant par exemple une garantie publique aux citoyens qui recourent au crowdfunding pour investir. Nous voulons aussi développer de nouvelles formes juridiques, comme les Sociétés Coopératives et Participatives, qui incluent davantage les travailleurs, les usagers et les citoyens ».

« En tant qu’écologistes, c’est notre rôle de répondre à ces nouveaux besoins et à ces nouvelles réalités, afin de relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Citoyens, entrepreneurs, employés, jeunes et moins jeunes… nous aspirons tous à créer un demain plus désirable. Et c’est possible en travaillant ensemble. C’est la raison pour laquelle nous allons à la rencontre des tous ces acteurs, afin de traduire leurs réalités en cadres souples et efficaces. Il est plus que temps de sortir de ce cycle de crise devenu permanent, de changer de cap et d’adopter une vision résolument moderne de l’économie », concluent les coprésidents d’Ecolo.

http://www.ecolo.be/IMG/pdf/20161116_livretvert_economie_timetoshare_vf.compressed.pdf