Le groupe Jolimont a travaillé dans la précipitation seule dans leur coin et commence à payer leur manque de vision.  La seule voie possible était la concertation.  Il n’est pas trop tard, mais il est moins une.

Tout d’abord revenons au début de l’histoire.  Depuis le début de la législature fédérale, le gouvernement veut une réforme des hôpitaux.  En deux ans, il y a eu beaucoup de discours, de recherches, mais peu d’actes.  Partout les hôpitaux ont commencé à anticiper cette réforme et ont commencé à fermer ou transférer des lits.  En voyant que le secteur partait dans tous les sens, la ministre a souhaité mettre un moratoire à partir du 1er janvier 2017 pour que plus aucun lits ne soient modifiés.

Précipitation

Dans la précipitation le groupe Jolimont se dépêche de transférer des lits entre ces différentes structures sans aucune réflexion à court, moyen ou long terme.  Aucune concertation avec les autorités locales, les acteurs de terrain et les travailleurs n’a lieu.  La direction de l’hôpital souhaite cacher leur réelle intention et adapte leur discours en fonction des interlocuteurs.

Concertation

Rapidement après l’action de soutien à l’hôpital, la locale Ecolo Tubize a souhaité mettre en place un groupe de travail autour de Sabine Desmedt Echevine de la santé.  Le bourgmestre a pris directement cette solution et a permis de rassembler les acteurs de terrain, les groupes politiques de la région et les travailleurs.  La direction de Jolimont était aussi invitée, mais à briller par leur absence.  Ce groupe a permis de dégager des pistes et de comprendre les enjeux de chacun.

Ce groupe s’est réuni deux fois et ont pu avancer des pistes au groupe Jolimont (nouvel hôpital, meilleure concertation des acteurs de terrain, remplacement du Smur par un système PIT,…).

Retournement de situation

Ce qui devait arriver, arriva.  Les patients dans l’incertitude de la continuité de l’hôpital se sont précipités pour récupérer leur dossier médical et aller ailleurs.  Les travailleurs ont vu leur service se vider, au point de pouvoir récupérer des jours de congé qu’ils n’arrivaient pas à récupérer quand l’hôpital fonctionnait à plein régime.

Le bourgmestre et Sabine Desmedt ont entamé des démarches de recours auprès du ministre Wallon de la Santé.  C’est lui qui a signé l’accord de transferts de lits ainsi que la suppression du Smur.  Lors de l’audience du recours, nous avons appris que les textes avaient été modifiés et qu’un autre recours était nécessaire.

La direction de l’hôpital sous la pression des autorités communales et sous la pression des chiffres de fréquentations, doit modifier sa manière de travailler et revenir à la table de la concertation.  Le bourgmestre et Sabine Desmedt ont pu obtenir que la direction organise une réunion avec ces travailleurs.  Cette assemblée a eu lieu ce mardi et on s’est rendu compte que le canal de communication entre la direction et les travailleurs étaient coupés car certains travailleurs ont appris leur transfert ou leur licenciement lors de cette réunion.  Le groupe Jolimont a communiqué le timing des transferts.  Ces transferts sont continuellement modifiés.  Ni les travailleurs, ni les patients, ni les acteurs communaux n’obtiennent de réponse clair de la part du groupe Jolimont sur l’avenir.  Comme si eux -mêmes ne savaient pas où ils allaient.

Ce manque de vision des managers de l’hôpital est une faute grave qui met en péril la santé des tubiziens et des habitants de toute la région.  La direction de l’hôpital n’a plus le choix de revenir vers une concertation pour que la modification de l’hôpital soit viable à long terme.  Pour le moment les managers mènent l’hôpital vers une faillite prévisible.

http://www.jolimont.be/actualites/reorganisation-de-lhopital-de-tubize