Un budget communal durable

Un budget communal durable

Budget communal

2023

De la Ville de Tubize

Une empreinte durable

Un budget les pieds sur terre, mais qui voit plus loin que le bout de son nez.

Qu’est-ce qu’un budget communal ?

Le budget est un acte de prévision et d’autorisation qui traduit en chiffres la vie courante de la commune (service ordinaire) et la volonté politique de la majorité en place en matière d’investissements (service extraordinaire).
Le budget communal comprend l’estimation précise de toutes les recettes et de toutes les dépenses susceptibles d’être effectuées dans le courant de l’exercice financier.

Budget ordinaire

Le budget ordinaire concerne les dépenses et rentrées récurrentes de la ville (payer les salaires des employés par exemple)la volonté politique de la majorité en place en matière d’investissements (service extraordinaire).

Ventilation des dépenses

BUDGET TOTAL = 38 457 124 €

Comment sont réparties ces sommes ?

Les frais de personnel représentent 40% du budget ordinaire.Cette somme (15 293 087€ ) est principalement dévolue aux salaires des employés et ouvriers communaux répartis dans les différents services.

Les frais de fonctionnement (18% du budget ) Sont dévolus pour pratiquement 1/4 de la somme ( soit 2 millions d’Euros) au nettoyage et immondices. 

Budget extraordinaire

Le budget extraordinaire représente la volonté politique de la majorité en place en matière d’investissements.

Ventilation des investissements

BUDGET TOTAL = 16 091 258 €

Comment sont investies ces sommes ?

La lutte contre l’étalement urbain

La lutte contre l’étalement urbain

La Lutte contre l’étalement urbain

L’étalement urbain est l’augmentation de la superficie d’une ville, et la diminution de sa densité de population. Il est l’une des manifestations spatiales de la périurbanisation (extension des surfaces artificialisées en périphéries des agglomérations urbaines ).

L’accroissement démographique des grandes aires urbaines s’accompagne de phénomènes d’étalement des cités sur les espaces périphériques, phénomènes favorisés par la mise à disposition de systèmes de transport individuels ou collectifs. L’étalement urbain peut correspondre à ce que les anglophones désignent sous le nom d’ « urban sprawl », expansion urbaine, qui peut comporter une connotation négative pour désigner un mode d’expansion de la tache urbaine plutôt anarchique et peu contrôlé. L’étalement peut prendre plusieurs formes : on parle de tache d’huile pour un étalement concentrique, de doigts de gant lorsque l’urbanisation suit les axes de transports, et de mitage pour des formes urbaines plus éparpillées. L’une des réponses apportées à l’étalement urbain est la densification. (D’une manière générale, la densification est l’augmentation du nombre d’habitants par kilomètre carré dans un espace donné).

École normale supérieure de Lyon

(coll.) 2010, 2019,2020., http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/etalement-urbain-urban-sprawl-expansion-urbaine

En Europe ce n’est qu’à partir des années 1950 que le phénomène prend de l’ampleur, pour s’accélérer aujourd’hui. A l’échelle européenne l’expansion spatiale des villes est rapide : 5,4 % sur 10 ans (8 000 km2), soit trois fois la superficie du Luxembourg. Les zones les plus concernées sont la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie du Nord, l’Allemagne, l’Irlande, le Portugal, l’Ile-de-France, la région madrilène et le littoral. Depuis le milieu des années 1950 la population des villes européennes a augmenté de 33 % tandis que leur surface s’accroissait de 78 %.

European Environmental Agency, Urban Sprawl in Europe, 2006

Les problèmes engendrés par l’étalement urbain sont à la fois économiques, sociaux et environnementaux.

Tout d’abord, Il vient en concurrence directe avec les productions agricoles alimentaires, d’autant plus qu’il se fait d’abord au détriment de l’agriculture urbaine et périurbaine qui représente 50 % de la valeur ajoutée agricole et les plus proches des centres de consommation, l’étalement urbain met en cause la possibilité de développer des circuits courts.

Par ailleurs, il faut veiller à raccorder ces nouveaux lotissements aux services publics comme l’égouttage, l’eau, l’électricité,… et il entraîne des coûts accrus en terme de voirie.  Au plus l’étalement urbain est conséquent, au plus le besoin de voitures individuelles est conséquent.  Ce qui amène à de nombreux problèmes de congestion, mais aussi d’isolement si les habitants n’ont pas les moyens de se payer une voiture.

La maîtrise de l’étalement urbain a été affirmée comme un objectif politique fort dans des traités internationaux (convention alpine), dans la loi (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain) et dans la soft law charte de Leipzig sur la ville européenne durable (stratégie nationale de développement durable, stratégie thématique de l’Union européenne pour l’environnement urbain).

Plusieurs pays ont déjà mis en place des politiques pour faire face au phénomène de l’étalement.

L’ Allemagne s’est fixée, en 1997, un objectif de division par dix de la consommation annuelle d’espace naturel.

Les Pays-Bas, ont institué la politique ABC (Accessibility profile of urban location), favorisant la ville compacte, la densification, la combinaison des politiques de construction et de transport et la localisation dense des activités à fort flux à proximité des transports collectifs.

En Grande-Bretagne, les Planning Policy Guidance fixent aux autorités locales un cadre global pour augmenter la densité, freiner l’étalement et les commerces en périphérie.

La Flandre (2040) et la Wallonie (2050) tendent vers la fin de l’étalement urbain.

C’est une révolution !

En Belgique jusqu’ici, la construction ne s’est pas démarquée par un souci de modération. En l’absence de restrictions, l’appétit des Belges pour les villas quatre façades loin des nuisances des villes a favorisé l’étalement urbain. Si le nord du pays est davantage touché par cet étalement, le sud n’en est pas moins épargné.

Le « stop au béton » belge s’insère dans un processus de transition

Il était temps, puisque la Belgique arrive en tête des classements européens mesurant l’étalement urbain et la part du territoire artificialisé, derrière les Pays-Bas.

En Région flamande …

Le « stop au béton » est lancé dans un premier temps par la Région flamande, en décembre 2016, en l’inscrivant dans son plan d’aménagement du territoire. La Flandre est largement urbanisée puisque 32,6 % de son territoire est construit. Et cette tendance se poursuit au rythme de six hectares vierges disparaissant quotidiennement. [1]

Conscientes de l’enjeu, les autorités ont décidé de protéger les espaces non artificialisés. Sur les 72 000 hectares encore enregistrés au plan de secteur en zone urbanisable, deux tiers changeront de statut. D’ici 2040, la Flandre ne devrait donc plus compter que 24 000 hectares constructibles.

Le gouvernement flamand a conclu un accord politique sur le betonstop, désormais appelé bouwshift. Les communes ont désormais jusqu’à 2040 pour définir quelles sont les zones d’expansion résidentielle à bâtir ou à laisser non bâties. Ce sont aussi les communes qui devront indemniser à 100 % les pertes encourues par les propriétaires de ces terrains

À travers ce choix, la Région flamande a décidé de travailler sur son plan de secteur.  C’est à dire sur les propriétés directement. Des dédommagements financiers ou en nature sont envisagés pour compenser les pertes chez les propriétaires enregistrant une moins-value sur leur terrain du fait du déclassement en zone non urbanisable.  Pour compenser, il serait possible de transférer la propriété d’un terrain « déclassé » vers un terrain encore urbanisable. Ce transfert de titre de propriété serait l’option préconisée par les autorités.

[1]K. Vermeiren, L. PoeLmanS, G. enGeLen, i. LoriS, a. PiSman, What is Urban Sprawl in Flanders ?,Proceedings of REAL CORP, 2018

En Région wallonne  …

Ont a décidé de travailler différemment avec le SDT.  Au lieu d’interdire et de modifier le plan de secteur.  Le gouvernement wallon a décidé de travailler sur son outil d’orientation d’aménagement du territoire.  Il va rendre plus compliqué la construction en périphérie (hors des centralités) et privilégier la construction au sein des centralités.

Certains professionnels du secteur immobilier y voient davantage un effet d’annonce de la part du monde politique. La tendance naturelle suivrait déjà cette voie. Les logements mal situés perdraient déjà de leur valeur tandis que ceux à proximité d’infrastructures, d’équipements et de transports publics en gagneraient, eux.

Dans le Brabant wallon, le marché du neuf concernerait très majoritairement les appartements et non plus les villas quatre façades. Il est vrai que lorsque la disponibilité foncière se fait plus rare, et que donc le prix des terrains augmente, la tendance va à la production d’immeubles à appartements de type clés-sur-porte dont on tire un plus grand profit. La superficie des parcelles rétrécit également puisqu’on est passé à une moyenne de 12 à 5 ares. L’intérêt se porte désormais davantage sur le logement mitoyen.[2]

Le « stop au béton », n’est pas un arrêt complet de la construction. Seulement, on visera à reconstruire les espaces en friche, les bâtiments délabrés, et même encore à bâtir sur certaines parcelles urbanisables idéalement situées. Il s’agit surtout de construire différemment.

[2]https://www.mubw.be/wp-content/uploads/sites/2/2019/12/pra%CC%83%C2%A9santation-yves-hanin.pdf

L’exemple de Munich…

L’exemple de Munich est connu. Il tire son origine de la décision prise après-guerre de reconstruire le centre historique, entouré à la fois d’une ceinture verte et d’un périphérique.

Promouvoir un développement multipolaire. Dès le début des années 1980, l’agglomération de Rennes a choisi un développement polycentrique, privilégiant la densification des bourgs anciens autour desquels sont préservées des ceintures vertes.

Cette stratégie a conduit à un modèle multipolaire, de type « ville archipel », souvent cité en exemple.

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Rénovation de l’église Saint -Martin d’Oisquercq

Rénovation de l’église Saint -Martin d’Oisquercq

Rénovation de l’église Saint-Martin d’Oisquercq

Un projet qui allie patrimoine et biodiversité…

(…) Cette restauration est aussi un mariage entre le patrimoine et la biodiversité. Lors de la mise en œuvre de ce projet, j’ai été approchée par Daniel Goris, notre Monsieur Natagora ainsi que Martine Wauters, spécialiste des martinets car, peut être que peu de gens le savent mais les façades de l’église accueillent cette espèce d’oiseau depuis longtemps. Je suis heureuse de voir aboutir ce projet de nichoirs. Les martinets garderont aussi leur place au sein de l’église.

Que ces lieux qui ont fait peau neuve puissent être à nouveau dédié au culte mais aussi être une porte ouverte sur le monde patrimonial et culturel. (…)

Sabine Desmedt

Echevinne du patrimoine, extrait du discours d'inauguration du 30/09/2023.

Bref historique de la rénovation…

2014

Début du projet dont l’objectif principal est de renforcer la structure du bâtiment et de le remettre dans son état initial.

  • Procédures administratives de recherches et de reconnaissance du patrimoine

2018

Décembre 2018, la Ville de Tubize attribue le marché, par procédure ouverte, à la société Monument Hainaut.

2020

Avril 2020, première réunion de chantier.

Mai 2020, début des travaux…

  • Inventaires d’état des lieux
  • Mise à l’abri des meubles et statues
  • Montage des échafaudages intérieurs et extérieurs
  • Nettoyage intérieur du clocher.

Novembre 2020, le décès de l’architecte et auteur du projet, Monsieur J. Bruyère, met les travaux à l’arrêt.

2021

Dans le courant de l’année 2021, le projet reprend sous l’égide de l’atelier d’architecture Meunier-Westrade.

Voici une liste (non exhaustive) des travaux effectué dans le courant de l’année 

  • Restauration de la toiture;
  • Les anciennes ardoises ont été enlevées ;
  • Restauration de la charpente;
  • La charpente a été mise à jour et son bois a été remplacé ;
  • Le plafond du cœur a été enlevé et une isolation partielle y a été installée ;
  • Les pierres (pierres bleues et pierres d’arcoze) et briques abîmées ont été remplacées ;
  • Placement des nouvelles poutres ou des poutres de réemploi (en chêne);
  • Restauration des façades extérieures
  • Remplacement des pierres et briques des façades extérieures et des soubassements
  • Réparation des fissures
  • Déjointage du clocher

2022

Mars 2022, descente du clocher sur la place du village pour le restaurer.

Restait encore le plafonnage intérieur du cœur et du corps principal ainsi que la rénovation complète des deux transepts (petites allées latérales).

L’inauguration du 03 octobre 2023 en quelques images …

Cliquez sur les images pour les voir en entier

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Caméra de surveillance… 5% d’efficacité!

Caméra de surveillance… 5% d’efficacité!

Surveillance par caméras :

fantasme technologique ou outil utile ?

Une surveillance permanente ?  Pas si simple.

Si l’image d’un centre de contrôle où chaque rue serait scrutée en permanence peut sembler rassurante, la réalité est bien plus nuancée. Les agents présents derrière les caméras sont peu nombreux et doivent gérer simultanément de nombreuses tâches, souvent urgentes.

Personne ne regarde les images en continu.

Après une étude approfondie dans cinq zones du pays, dans le cadre d’un projet de recherche financé par Belspo. Leur constat est clair : les pratiques varient fortement d’une zone à l’autre, et l’idée d’une surveillance continue est largement exagérée. « Personne ne regarde les images en continu », affirme la chercheuse, qui dénonce le fantasme d’une technologie omnisciente.

Kevin Emplit (ULB) et Sarah Van Praet (INCC)

Un appui ponctuel, loin de la patrouille virtuelle !

Depuis son bureau de chef de corps, Olivier Slosse ne dit pas le contraire. « Au niveau de notre dispatching, les personnes peuvent certes choisir de visionner telle ou telle caméra sur leurs écrans, et éventuellement venir en appui des interventions, en orientant des caméras vers les secteurs d’intérêt. Mais a priori, elles ne font pas un travail de patrouille virtuelle », précise-t-il, soulignant le recours encore marginal à l’image en temps réel par les services d’intervention.

1,13 % 

Des limites techniques, humaines… et d’efficacité.

Une étude menée par la Gendarmerie nationale en 2021, sur près de 2 000 enquêtes judiciaires dans quatre territoires français, révèle que les enregistrements de vidéoprotection ont contribué à l’élucidation de seulement 1,13 % des enquêtes. Parmi celles-ci, 0,46 % ont bénéficié d’indices vidéo et 0,67 % de preuves vidéo.

Une plus-value marginale.

L’étude conclut que, malgré leur faible rendement global, les caméras peuvent apporter une plus-value ponctuelle dans certaines affaires :

  • les vols de véhicules (7,5 % d’indices trouvés),
  • les violences (5,7 %),
  • les cambriolages (2,4 %).

Ces chiffres restent modestes et ne permettent pas de considérer la vidéoprotection comme un levier majeur d’élucidation.

Un effet dissuasif difficile à prouver.

« Naïvement, les élus croient en l’efficacité de la vidéosurveillance en pensant qu’il n’y aura pas de passage à l’acte du fait de la présence de caméras », observe Vincent Francis.

Mais en pratique, ces dispositifs fonctionnent très peu dans une logique préventive, notamment parce qu’ils ne sont pas articulés à une intervention immédiate. 

L’effet dissuasif semble limité à des cas très spécifiques, comme les dépôts de déchets clandestins, où les zones surveillées sont plus restreintes. « La littérature scientifique est unanime sur l’inefficacité des caméras », confirme Nicolas Bocquet, chercheur en sciences politiques à l’UCLouvain. Une enquête belge menée en 2011 pour le SPF Intérieur le soulignait déjà : la vidéosurveillance n’a pas d’impact notable sur les faits de violence ou d’agression, souvent commis sans préméditation. Les auteurs de ces actes ne cherchent pas nécessairement à éviter les caméras. En revanche, les délinquants ciblant les biens ou les fraudeurs ont davantage tendance à se déplacer pour agir hors champ.

Une dépendance coûteuse et peu évaluée.

Les systèmes de vidéosurveillance continuent de se développer, sans réelle évaluation de leur efficacité. « Il y a une croyance dans l’efficacité de ces systèmes qui consiste à ne jamais les remettre en cause », souligne Vincent Francis. Et une fois le système installé, les coûts s’accumulent : licences, maintenance, mises à jour logicielles…

« Les communes sont prises dans un chemin de dépendance », ajoute Nicolas Bocquet. « C’est une course en avant sans fin. Le nombre de cas où les caméras servent à résoudre une affaire judiciaire est très faible par rapport au coût de l’investissement.(…) »

Mais alors, pourquoi les  les autorités communales installent autant de systèmes de vidéosurveillance sur leur territoire ?

Les autorités communales avancent plusieurs raisons :

  • lutte contre la délinquance,
  • dépôts clandestins,
  • contrôle du trafic,
  • réponse aux attentes citoyennes.

Mais pour les élus, il s’agit aussi de réagir et de montrer rapidement à leurs habitants que leurs doléances ont été prises en considération. Installer des caméras est coûteux, mais c’est une décision qui peut se prendre vite… et qui se voit. « La question de la finalité de la caméra n’est pas toujours pensée en amont », souligne Vincent Francis. Il n’en serait pas moins devenu difficile de justifier le fait de ne pas en placer.

Certains maïeurs évoquent pour leur part les attentes explicites de la population. « Je n’ai jamais eu un taux de criminalité aussi bas », observe Mathieu Perin, bourgmestre (Les Engagés) de Les-Bons-Villers (9.705 habitants). « Mais, au moindre vol, les plaintes sur les réseaux sociaux s’emballent. » Dans cette commune rurale, une petite majorité s’est prononcée par référendum en faveur de l’installation de caméras après plusieurs vols de portières de Mercedes. « Personnellement, j’ai voté contre », précise Mathieu Perin. « Cela va nous coûter 200.000 euros que j’aurais préféré investir ailleurs, dans les mouvements de jeunesse ou dans l’associatif, par exemple. On espère qu’avec les caméras, les voleurs ne viendront plus chez nous. Le retour sur investissement n’est pas bon, mais ce n’est pas ce qu’on cherche : ce que l’on veut, c’est diminuer le sentiment d’insécurité. » L’éventuel recul du sentiment d’insécurité résultant de pareilles installations, demeure pourtant impossible à objectiver.

Et la vie privée dans tout ça ?

Souvent reléguée à l’arrière-plan, la question du respect de la vie privée est pourtant centrale. « Le droit à la vie privée est un droit fondamental », rappelle Emmanuelle de Buisseret Hardy, juriste à la Ligue des droits humains. « Un glissement s’opère vers une surveillance beaucoup plus attentatoire. »

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Analyse et Observations sur le PST de Tubize

Analyse et Observations sur le PST de Tubize

Malgré vos critiques parfois acerbes, voire dénigrantes, durant la campagne électorale, votre Programme Stratégique Transversal (PST) rend, de manière intrinsèque, hommage à l’ancienne majorité.
En effet, il repose sur de nombreux projets et idées que nous avions initiés et que vous allez finaliser (par exemple : la rénovation de l’église d’Oisquercq ou l’installation d’un distributeur de cash à Saintes).

Merci, car cela démontre que vous reconnaissez la qualité du travail accompli.

Cela dit, nous avons quelques questions et suggestions :


Environnement

  • Lorsque vous parlez de « rationaliser les espaces verts », cela signifie-t-il réduire leur nombre ? Ne prévoirez-vous plus d’espaces verts dans les nouveaux projets ?
  • Excellente idée de remplacer certains arbres en mauvais état dans nos rues. À titre informatif :
    • Les arbres de l’avenue des Platanes ne sont pas des platanes.
    • Concernant les cerisiers du Japon à l’avenue des Cerisiers : envisagez-vous de modifier les trottoirs pour permettre le développement des racines sans asphalte ?
  • Qu’en est-il du projet de planter 1 000 arbres dans le cadre du jumelage ? Est-il maintenu ?
  • Vous évoquez une stratégie de compensation après abattage d’arbres : très bien, mais l’objectif ne devrait-il pas être d’augmenter le nombre de plantations ? Nous avions, par exemple, planté au square Larcier sans abattre d’autres arbres.
  • Organisation d’un salon du bien-être animal : pourquoi seulement un an avant les élections ?
  • Obtention d’un label de réserve naturelle : nous serons attentifs, car cela ne se fait pas en un claquement de doigts.

Égalité des chances

  • Un seul trottoir arc-en-ciel en 6 ans pour la communauté LGBTQIA+ ? Espérons que d’autres actions suivront pour favoriser l’inclusion !

Urbanisme & Énergie

  • Corridors écologiques : excellente initiative. Lors de notre analyse territoriale pour la révision du guide communal d’urbanisme, nous avions déjà identifié ce potentiel. Heureux que vous poursuiviez cette voie.
  • Projets immobiliers : nous avions veillé à limiter, voire réduire, le nombre de logements. Vous continuez dans cette logique : félicitations.
  • Révision des outils urbanistiques : merci de poursuivre le travail amorcé.
  • Sensibilisation aux économies d’énergie : notre responsable « Énergie » avait déjà créé un support attractif avec le service communication.
  • Plan Climat : poursuivez sa mise en œuvre, contrairement au gouvernement fédéral qui s’est illustré par son abstention à l’Europe sur les objectifs climatiques.
  • Transport en commun alternatif : pouvez-vous préciser ce que cela signifie ?

Zones d’ombre et incohérences

  • Espaces verts : vous parlez de « verduriser » les projets immobiliers, mais aussi de « rationaliser » les espaces verts. Contradiction ?
  • Fracture numérique : reportée à la prochaine législature, mais vous envoyez les taxes via e-box. Quid des aînés non accompagnés ?
  • Suivi des projets :
    • Quel échevin suit quel projet ?
    • Y a-t-il une approche transversale ou chacun agit isolément ?
    • Comment l’administration s’y retrouve-t-elle au quotidien ?
  • Missions régaliennes vs projets politiques : ex. suivi des plans de pilotage des écoles = mission obligatoire, pas projet politique.
  • Budgets : pourquoi certains projets mentionnent « budgétiser » et d’autres non ?
  • Évaluation des projets : seule une partie sera évaluée. Pourquoi ? Exemple : évaluer l’efficacité des caméras (actuellement estimée à 5 % selon la police fédérale) serait pertinent.
  • Événements : tous concentrés dans le centre de Tubize. Quid des villages ?
  • Jeunesse : peu de nouvelles politiques. Redéfinir la finalité de la ferme Massart : envisagez-vous de fermer la maison des jeunes ?
  • Plaines de jeux : « rationaliser » signifie-t-il les fermer ?
  • Collaboration intercommunale : la coopération avec Ittre, Braine-le-Château et Rebecq semble abandonnée au profit d’Halle seule. Regrettable.
  • Agriculture : maintenir un échevinat dédié est essentiel pour reconnaître le rôle des agriculteurs dans l’économie locale, l’environnement et la souveraineté alimentaire.

Conclusion

Pour conclure, une analogie culinaire :
Vous avez repris notre recette, car vous savez qu’elle est bonne, et vous l’avez saupoudrée de « sauce caméra » pour donner l’impression d’un nouveau menu.
Mais une bonne recette ne se limite pas à aligner des ingrédients : elle nécessite vision, savoir-faire et expérience.
Or, il manque une vision claire : on ne sait pas où vous souhaitez emmener les Tubiziens. Le risque est de servir un plat qui ne répondra pas aux attentes… et qui coûtera cher.