Le harcèlement au travail

Le harcèlement au travail

Harcèlement au travail

Conséquences et responsabilité de l’employeur

Les conséquences pour l’employeur du harcèlement professionnel sont très lourdes et sa responsabilité, quant à la prise en charge du problème, incontournable puisque l’institution elle-même, son organisation, son fonctionnement sont parties intégrantes du problème. Un environnement de travail négatif n’est pas propice à la coopération.

Par ailleurs, les conséquences en termes pathologiques, pour les travailleurs sont lourdes et peuvent parfois être dramatiques. Et ici encore, l’employeur doit impérativement veiller au bien-être de ses employés.

Qu’est ce que le harcèlement ?

Le harcèlement est un terme emprunté au domaine de l’éthologie. Ce terme désigne le comportement de petits animaux qui arrivent à faire fuir un prédateur plus gros à force d’attaques répétées. Si chez l’animal ce sont les « petits » qui s’unissent pour harceler un plus gros animal, chez l’humain, c’est généralement le dominant qui harcèle le dominé. De façon générale, on peut définir le harcèlement comme un mode de persécution consistant à enchaîner de façon répétée des agissements et des paroles hostiles de façon à démoraliser, affaiblir voire détruire psychologiquement la personne qui en est victime.

« Le harcèlement vise la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe par un autre individu ou d’un groupe, au moyen de pressions réitérées destinées à obtenir de force quelque chose de l’individu contre son gré et , ce faisant, à susciter et entretenir chez l’individu un état de terreur »

Ariane Biharan

Selon cet auteur, « l’objectif du harcèlement est de soumettre ou de démettre, ses modes d’action et ses effets relevant de la torture mentale ».

« Dans tous les cas, politiquement, le harcèlement moral serait une survivance de type totalitaire qui entend contrôler les êtres et avoir main mise sur eux »

On voit ainsi qu’il ne s’agit en rien d’un phénomène qu’on peut banaliser ou minimiser.

Pour qu’il y ait harcèlement, le phénomène doit rencontrer les critères de durée, de répétition et de « terreur ». Il s’agit d’un phénomène conscient ou préconscient : la volonté de détruire ou d’abîmer l’autre n’est pas toujours perçue explicitement par l’agresseur.

Le harcèlement au travail

« Le harcèlement moral au travail est une situation dans laquelle une ou plusieurs personnes perçoivent, systématiquement et sur une longue période de temps, la sensation de faire l’objet d’un traitement négatif de la part d’une ou plusieurs personnes, dans une situation où la ou les personnes exposées au traitement ou des difficultés à se défendre contre ce traitement. » 

Olweus

Le harcèlement professionnel rencontre alors des critères non seulement de durée et de répétition mais aussi d’escalade (agressivité croissante), d’intention et de disparité de pouvoir.

Les études psychosociales réalisées sur ce phénomène montrent qu’il est extrêmement fréquent. Elles montrent clairement aussi une corrélation entre le harcèlement professionnel et le stress au travail.

Il est donc particulièrement important pour l’employeur, plutôt que minimiser ou banaliser le phénomène de mettre en place et développer une politique efficace de prévention du stress professionnel puisque le phénomène de harcèlement au travail se déroule dans un contexte professionnel où se manifesteront déjà les pathologies liées au stress : absentéisme de toute durée (le stress prolongé attaquant l’immunité des personnes).

Un indicateur intéressant de la solidité et de l’intégrité d’une institution est la façon dont le blâme ou les réprimandes sont utilisées : quel est son flux ? Les réprimandes qui circulent du haut vers le bas ou latéralement entre partenaires indique un échec organisationnel. Quand la culture de la réprimande est instaurée, on tente plutôt d’éviter la réprimande que de résoudre les problèmes. Et la confusion des rôles et des responsabilités y contribue.

Réactions au harcèlement

Les réactions au harcèlement font référence à la clinique du trauma : la réaction saine est la fuite. Quand elle n’est pas possible, il y a combat et quand le combat n’est pas possible – ce qui est fréquent dans ce domaine puisque l’agresseur est généralement en position de pouvoir – la victime est figée dans ses réactions.

Les conséquences en termes de symptomatologie sont lourdes : peur, stress prolongé pouvant éventuellement entraîner des maladies somatiques, sentiment de solitude vulnérabilité, impuissance, attaques de panique, troubles du sommeil, perte de concentration, sautes d’humeur, tristesse, perte d’estime de soi, troubles digestifs, fatigue, dysfonction sexuelle…

Ces symptômes peuvent aller jusqu’à la dépression voire au suicide.

En traumatologie, la victime est d’autant plus vulnérable si son histoire personnelle fait chambre d’écho à ce qu’elle vit sur son lieu de travail.

Lise Jamar
conseillère communale
Psychologue
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Les actions face au mal-être des travailleurs

Les actions face au mal-être des travailleurs

Les actions face au mal-être des travailleurs

Le mal être des travailleurs de l’administration de Tubize est depuis longtemps dénoncé.  Des actions sont menées pour améliorer les conditions de travail.  Depuis quelques mois, nous entendons parler d’enquêtes psycho-sociales au sein de la ville de Tubize.  Certains remettent en cause ces enquêtes psycho-sociales.  Mais la loi ne permet plus de faire n’importe quoi.  

Contexte

La loi « bien-être » de 1996 oblige tout employeur à organiser une politique bien-être dans son institution. Au cours de cette dernière décennie, cette loi a été améliorée en fonction des cas de figures sans cesse en mouvement.

La loi 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail est donc complétée en 2014 par les risques psycho-sociaux, des dispositions contre la violence, le harcèlement moral et sexuel sur le lieu de travail.

Cette loi dit en substance que tout employeur se doit de mettre en place des mesures qui garantissent le bien-être des travailleurs. Il a la totale responsabilité du bien-être de ses collaborateurs.

En outre, les situations de travail doivent comporter objectivement un danger, ce qui signifie que l’expérience subjective du travailleur individuel n’est pas déterminante. Lorsqu’une situation peut être considérée comme « normale », l’employeur ne pourra être tenu responsable de la souffrance du travailleur, même si la situation est mal vécue par un travailleur compte tenu de sa subjectivité.

Risques psycho-sociaux, qu’est-ce que c’est ?

Les risques psychosociaux au travail sont définis dans la législation comme « la probabilité qu’un ou plusieurs travailleur(s) subisse(nt) un dommage psychique qui peut également s’accompagner d’un dommage physique, suite à l’exposition à des composantes de l’organisation du travail, du contenu du travail, des conditions de travail, des conditions de vie au travail et des relations interpersonnelles au travail sur lesquelles l’employeur a un impact et qui comportent objectivement un danger. »

Tous les mots de cette définition ont leur importance !

Un dommage psychique peut se caractériser par des angoisses, du stress, de la dépression, un burnout, des idées suicidaires… et un dommage physique par des problèmes de sommeil, de l’hypertension, des problèmes gastro-intestinaux

Les risques psychosociaux sont complexes car leurs causes sont multifactorielles et peuvent se situer à différents niveaux.

Ils sont néfastes tant pour le travailleur que pour l’organisation.

Pourquoi ?

Le mal-être coûte cher à la société, à l’employeur, aux collaborateurs.

Le mal-être au travail, c’est l’absentéisme dans les services et des projets ralentis voire mis sur pause. Ce sont des absences maladies longues durées.

C’est du personnel en souffrance : au sein des écoles, ce sont des enseignants démotivés, reclassage régulier des enfants chez les autres enseignants qui risquent à leur tour de voir l’enthousiasme disparaître ou de tomber malade. Cette fatigue se répercute chez les enseignants qui restent. Ce sont des écoles mal entretenues et sales, des temps de midi non surveillés, des repas de midi mal encadrés,…
C’est pareil pour tous les services mais c’est d’autant plus grave quand la responsabilité par rapport aux enfants et à la pédagogie est engagée.

Il est donc fondamental de détecter les signes avant-coureurs de mal-être et encore plus quand les signes sont déjà présents : absentéismes, maladies (souvent de longue durée, démissions en cascades,…)

Le mal-être chez un agent a des répercussions importantes sur sa vie, sa santé psychique ou physique. Et l’employeur sera automatiquement considéré comme responsable si les mesures préconisées n’ont pas été mises en places. Allant jusqu’à la pénalité financière.

Mais comment savoir si le service va mal ?

Alors, oui, ça semble couler de source surtout si la hiérarchie se dit ouverte aux remarques et plaintes. Mais le mal être est aussi très souvent ignoré parce que mis sous silence. Ou bien, le vrai problème est sous-jacent à celui qui est ouvertement identifié.

Différents outils existent qui peuvent être fournis pour détecter, analyser et répondre au mal-être par des actions sur-mesures.

Ainsi, l’analyse psycho-sociale est l’arme absolue. (aussi appelée analyse de risques. Jargon un peu hermétique qui ne parle qu’aux professionnels des ressources humaines)

L’analyse psycho-sociale

Qu'est-ce que c'est ?

Outil qui permet de mesurer le bien-être au travail sous forme de questionnaires ou d’entretiens avec les agents.

Ces entretiens ou analyses sont effectuées par des professionnels que l’on appelle les Conseillers en prévention pour les aspects psycho-sociaux (1 à 2 ans de master, c’est dire si ce type d’analyse est cadrée.)

Les analyses libèrent la parole de tous les agents sous couvert d’anonymat.

Les agents doivent en effet pouvoir s’exprimer, sans entrave ni censure, sur les dimensions concrètes de son travail.

Comment ça se passe ?

Le caractère subjectif de l’expression est fondamental puisque seul l’agent sait ce qu’il vit. Pour une même situation, un agent vivra les choses différemment de son voisin, ou un même agent pourra vivre les choses différemment en fonction de sa réalité personnelle du moment. Il s’agit donc d’une photographie qui mettra le doigt sur des situations dangereuses et apportera des pistes de réflexion et actions à mettre en place par l’employeur.

Ce caractère subjectif est la base de ce type d’analyse. Mais prenant la situation de tous les agents dans la globalité, on arrive à un résultat totalement objectivable.

Les questions seront posées et approfondies sur la situation de travail à plusieurs niveaux :

l'organisation du travail

C’est la structure même de l’organisation, la manière dont sont réparties les tâches, les procédures de travail, le style de management…

le contenu du travail

C’est la tâche qu’exerce le travailleur en tant que telle, la complexité de celle-ci, ses exigences émotionnelles (relation avec le public, contact avec la souffrance d’autrui…), la difficulté de la tâche, la charge physique de celle-ci…

les conditions de travail

Ce sont les différents paramètres qui influencent l’exécution du travail : le type de contrat ou le statut, l’horaire (travail de jour, à pause…), les possibilités de formation, d’évolution dans la carrière, les procédures d’évaluation…

les conditions de vie au travail

C’est l’environnement physique dans lequel le travail est effectué : aménagement des lieux de travail, équipements de travail, le bruit, l’éclairage, les substances utilisées, les positions de travail, l’air conditionné…

les relations interpersonnelles au travail

Ce sont les relations internes (entre collègues, avec le chef direct, la hiérarchie…), mais également les relations avec les tiers (fournisseurs, clients…), la communication…

Qu’est-ce que ça montre?

 

  • le travail réellement accompli par les agents;
  • analyser les situations de travail et objectiver les facteurs de risque;
  • analyser les conditions d’exposition des travailleurs à ces facteurs de risques;
  • identifier les caractéristiques des populations les plus exposées (âge, sexe, fonction, service de rattachement, ancienneté, etc.) et les situations de travail à risque;
  • identifier les leviers d’actions les plus pertinents au regard des potentialités économiques et sociales de l’entreprise et mettre en place des modes de prévention adaptés à l’entreprise.

Les conclusions

Le conseiller en prévention, après analyse des entretiens pose ses conclusions en listant les facteurs de risques dans chacune des sphères traitées, pour chacun des niveaux. Il met en évidence les responsabilités dans ces situations problématiques et propose des mesures à mettre en place par l’employeur. Des couleurs seront utilisées allant du vert au rouge pour les situations problématiques à traiter de toute urgence.

En d’autres termes, ces conclusions sont neutres, objectivables et sont décrites de manière impartiales par un professionnel tenu par une code éthique très strict.

Plan d’action

Les mesures proposées seront avalisées par l’employeur et un plan d’action pourra être rédigé.

Si l’analyse démontre une responsabilité dans le chef d’une personne et de comportements problématiques, cette personne se devra de mettre en place un plan d’action qui reprendra les mesures préconisées par le conseiller en prévention, qui rappelons-le remplit ses missions en toute indépendance vis-à-vis de l’employeur et des collaborateurs.

En soi, ce n’est pas dramatique de récolter une analyse désastreuse. Tout le monde ne se fait pas manager en deux jours. On apprend tous de nos erreurs. Mais il est impératif de pouvoir se remettre en question, de faire amende honorable et de rectifier le tir.

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Le 25 novembre, c’est la Sainte Catherine !

Le 25 novembre, c’est la Sainte Catherine !

En effet, depuis plusieurs siècles  la fête de la Sainte-Catherine commémore le martyre de Catherine d’Alexandrie.

Dans la tradition populaire, cette journée est dédiée aux femmes d’au moins 25 ans qui sont encore célibataires. Elles revêtaient des tenues et des chapeaux extravagants et se rendaient en cortège devant une statue de Sainte Catherine pour la parer de fleurs, rubans, chapeaux … Elles coiffaient Sainte Catherine dans l’espoir de trouver un mari !

Le proverbe dit : « À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine ». Ce serait donc le moment idéal pour planter des arbres et arbustes.

Mais le 25 novembre, c’est surtout aujourd’hui… la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes !

C’est cette date qui a été choisie, en 1999, par l’Assemblée générale des Nations Unies pour attirer l’attention de l’opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement contre des femmes.

La date est choisie en référence aux sœurs Mirabal qui furent assassinées le 25 novembre 1960, en République Dominicaine, parce qu’elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes.

Cette date qui commémore dans la tradition populaire le martyre d’une femme est aussi celle qui commémore le martyre actuel de femmes dans une réalité bien triste. Si, en cette journée, « tout prend racine » … C’est donc bien le moment d’enraciner, au fond de chacun, qu’aujourd’hui encore les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes, sont bien réels.

Pour s’en convaincre voici quelques chiffres…

  • Dans le monde, 35% des femmes ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, ou bien des violences sexuelles de la part d’une autre personne.
  • Les appels aux numéros d’urgence ont été multipliés par cinq dans certains pays.
  • En septembre 2020, 48 pays avaient intégré la prévention et la réponse à la violence à l’égard des femmes et des filles à leurs plans de lutte contre la COVID-19.
  • Chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille.
  • Moins de 40% des femmes qui subissent des violences demandent de l’aide sous une forme ou une autre.
  • Les femmes adultes représentent près de la moitié (49 %) de toutes les victimes de trafic d’êtres humains repérées dans le monde.
  • Au moins 200 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales féminines dans les 31 pays où se concentre cette pratique.
  • 15 millions d’adolescentes dans le monde (âgées de 15 à 19 ans) ont été forcées d’avoir des rapports sexuels.
  • La violence scolaire basée sur le genre est un obstacle majeur à la scolarisation universelle et à la réalisation du droit à l’éducation des filles.
  • Une femme sur dix, de l’Union européenne, rapporte avoir subi un harcèlement en ligne au moins une fois depuis l’âge de 15 ans.

Source : ONU

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Violences intra-familiales

Violences intra-familiales

Depuis le début du confinement, le nombre d’appels sur la ligne d’aide aux victimes de violences a augmenté entre 25  et 30%. 

Que sont les violences intra-familiales ?

 Les violences intra-familiales ( violences conjugales et familiales ) sont des actes violents exercés entre les membres d’une même famille.

Elles ont des impacts non négligeables sur tous les membres de la famille, tant pour la victime que pour les proches qui en sont témoins et particulièrement pour les enfants.

Différentes formes de violences

Il y a les agressions physiques, les violences psychologiques et verbales, les menaces et les intimidations, les violences économiques ainsi que les violences sexuelles.

Ces différentes formes de violence (différentes des disputes de couple ou de famille) peuvent s’installer graduellement et s’intensifier dans le temps.

Elles apparaissent particulièrement lors de périodes critiques de la vie des individus.

Le cycle de la violence

Ce cycle comporte quatre phases (le but étant pour l’auteur de maintenir son emprise sur l’autre) :  le climat de tension, la crise, la justification et la lune de miel.

  • Climat de menace et d’agression. : Ces deux premières phases agissent pour prendre le contrôle du ou de la partenaire. C’est là que surviennent les violences.
  • Justification, culpabilisation et réconciliation : Ces deux autres phases agissent pour récupérer le ou la partenaire.

Dans les familles ou les couples marqués par la violence, ce cycle se marque de façon répétée et de plus en plus rapide. Plus le cycle se répète, plus la phase « lune de miel » se raccourcit pour parfois disparaître.

A chaque cycle bouclé, les victimes perdent en confiance et en estime vis-à-vis d’elles-mêmes.

Les enfants sont victimes avant tout de ce cycle, pris au milieu de leurs parents, tentant de protéger tantôt la mère, tantôt le père. Ils deviennent parfois l’instrument des tensions impliqués par les parents pour régler ou intensifier leurs conflits.

 

http://www.asblpraxis.be/violences-conjugales-familiales

Que dit la loi ?
  • Définition :

Définition de la violence intrafamiliale (COL3/2006) : Toute forme de violence physique, sexuelle, psychique ou économique entre membres d’une même famille, quel que soit leur âge.

Définition de la violence conjugale (COL4/2006) : Toute forme de violence physique, sexuelle, psychique ou économique entre les époux ou personnes cohabitantes ou ayant cohabité (même occasionnellement) et entretenant ou ayant entretenu une relation affective et sexuelle durable.

  • Législation :

La violence au sein du couple, que l’on soit marié ou non, est un fait punissable par la loi

  • La loi du 4 juillet 1989 réprimant le viol entre époux
  • La loi du 24 novembre 1997 visant à combattre les violences au sein du couple
  • La loi du 30 octobre 1998 introduisant dans le code pénal la violence psychologique et le harcèlement moral
  • L’article 327 du Code Pénal concernant les menaces d’attentat contre les personnes
  • La loi du 6 janvier 2003 permettant l’attribution du logement familial au conjoint victime
  • L’article 458 bis du Code pénal qui permet de rompre le secret professionnel en cas d’infraction sur des personnes vulnérables (par exemple, violences durant la grossesse) et en cas de violences conjugales en général (à partir du 1er mars 2013)
  • La loi du 15 mai 2012 relative à l’interdiction temporaire de résidence en cas de violence domestique (entrée en vigueur le 01/01/2013)

 

https://www.planningsfps.be/nos-dossiers-thematiques/dossier-violences-conjugales/?fbclid=IwAR1a9i-CQliX60hlWkPPyJtcd2cDM73DDEnk5EMliXNocgt74mUAnfPW3Jk

Si le confinement rime avec violence, si vous avez besoin d’une aide psychologique, si vous avez un problème à la maison, voici quelques informations :

 

  • La ligne « écoute violences conjugales »

Une permanence est assurée par des spécialistes qui travaillent avec les victimes et avec les auteurs.

du lundi au vendredi de 9 h à 19 h.

 

  • Télé-Accueil Namur-Brabant wallon

Une permanence téléphonique est assurée 24 heures sur 24 tout au long de l’année par des écoutants bénévoles .  

Ces écoutants conservent leur anonymat au téléphone et une discrétion à l’extérieur quant à cet engagement.

Secrétariat : 010/45 79 46 

ligne d’appel: 107

http://www.tele-accueil.be/pages/TANBW.htm?fbclid=IwAR0W8V9ECWCUvmyuSPvDEpgPufeafjt7p6edcjWL6qKSImKdqibfmoNJnTs

  • Aux fils de soi

Des conseillers conjugaux et familiaux à votre écoute.

Covid19 – Les Conseillers Conjugaux et Familiaux à votre écoute

https://www.facebook.com/auxfilsdesoi/

  • SOS Parents – SOS enfants

  • Les numéros d’urgence

Le 8 mars, Journée de la femme …. Non Monsieur !

Le 8 mars, Journée de la femme …. Non Monsieur !

Dites plutôt …  la journée internationale de lutte pour les Droits des femmes

En effet chaque  8 mars… la journée internationale de lutte pour les Droits des femmes nous rapelle que l’égalité homme-femme n’est pas effective. 

Le Forum économique mondial, dans son rapport de 2020 sur le Global Gender Gap, classe la Belgique en 27ème position mondiale en matière d’égalité… mais pas dans toutes les sphères de la société.

Si notre pays se classe en 4ème position en matière d’éducation, il se retrouve à la 54èm place pour les opportunités et la participation économique.

Cette situation a notamment des conséquences sur la répartition des revenus : le rapport 2019 établi par Oxfam montre qu’économiquement, les hommes détiennent  50 % de richesses de plus que les femmes.

Voici quelques chiffres qui illustrent ces inégalités :

Le salaire

  • 11%. C’est la différence moyenne entre le salaire d’une femme et celui d’un homme.
  • 15%. C’est le nombre de femmes occupant des postes dans les métiers scientifiques, mathématiques, d’ingénieures ou dans la technologie.
  • 78,9%. C’est la proportion de femmes parmi les personnes travaillant à temps partiel

La pension

En Belgique, 1 femme sur 3 touche moins de 750€/mois.

En effet Il faut savoir que sur trois personnes âgées qui touchent La Garantie de revenus aux personnes âgées1(GRAPA), deux sont des femmes. C’est lié au fait qu’une femme touche en moyenne une pension 26 % inférieure à celle d’un homme.

Ces écarts de pension entre femmes et hommes sont liés aux écarts de salaire, mais sont aussi dus à la répartition du temps de travail en hommes et femmes.

Ainsi, en Belgique, si le nombre de femmes actives sur le marché de l’emploi continue d’augmenter, 79 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes, qui effectuent par ailleurs un travail non rémunéré pourtant essentiel à la société (garde malade, élever les enfants, travaux domestiques,) 

1La garantie de revenus aux personnes âgées (GRAPA) est une allocation sociale accordée aux personnes de plus de 65 ans qui ne disposent pas de ressources suffisantes.

« Une femme qui travaille une grande partie de sa vie à temps partiel percevra une pension plus faible que si elle travaille à temps plein car le travail non rémunéré n’est pas comptabilisé. Pourtant, une aidante proche fait économiser en moyenne 1197€ par mois à la société ! Cela la met dès lors dans une position de dépendance financière, durant sa carrière et surtout après sa retraite » 

Sarah Schlitz, députée fédérale écologiste.

L’orientation professionnelle

La répartition homme-femme au sein des secteurs d’activités est aussi liée au genre.

On peut identifier des professions dites « féminines » étant donné que le pourcentage de femmes du total de personnes occupées dans les professions comme sage-femme, aide de ménage à domicile, garde d’enfants, éducatrice de la petite enfance et aide-soignante à domicile est supérieur à 97 %.

D’un autre coté on peut identifier des métiers typiquement « masculin » comme mécanicien, ajusteur d’appareil électrique, pompier, réparateur en électronique, constructeur en béton armé, maçon, tôliers-chaudronnier.

Pourtant on peut quand même retrouver des femmes dans ces secteurs. En effet si aux Forges de Clabecq les femmes n’étaient pas nombreuses, à l’instar de Marie Mawet elles ont marqués leur passage.

 

https://statbel.fgov.be/fr/themes/emploi-formation/marche-du-travail/les-professions-en-belgique#news

La sphère privée

les tâches domestiques sont encore majoritairement assumées par les femmes :

En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc.) contre 2h pour les hommes

Ces inégalités de partage des tâches au sein du foyer ont des répercussions dans d’autres domaines :

  • Frein dans la vie professionnelle (On constate par exemple que les femmes prennent trois fois plus de congés parentaux que les hommes).
  • Essor du temps partiel féminin.
  • Faible représentation en politique ou dans les instances dirigeantes d’associations.

On retrouve ces écarts également en matière de temps libre :

Les femmes consacrent en moyenne 2h45 par jour à leurs loisirs (lecture, promenade, télévision, sport, etc.) contre 3h20 pour les hommes.

Et en politique…

En Wallonie, 2007 femmes ont été élues au niveau communal, ce qui représente 38,6% des élus. Ce pourcentage est 3,7% plus élevé qu’en 2012 où les femmes constituaient 34,9% des élus.

Aux dernières élections, 45 femmes ont été désignées Bourgmestre sur un total de 262  , ce qui représente une proportion de 17,2% de femmes bourgmestres

A Tubize 12 femmes sur 29 élus siègent au Conseil Communal. C’est chez Ecolo Tubize que la représentation de femmes est la plus importante car 100% des élus sont des élues

 

https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/politique/analyse

Ces quelques données mettent en évidence une réalité.

les inégalités entre les femmes et les hommes ne sont pas limitées à l’un ou l’autre domaine de la société. Si, pris globalement, nos résultats en termes d’égalité de genre s’améliorent, les écarts entre les femmes et les hommes se réduisent en outre plus lentement que dans d’autres pays européens.

Journée des droits des femmes : Que peut faire une commune ?

Journée des droits des femmes : Que peut faire une commune ?

Alors, qu’habituellement, l’inégalité entre les femmes et les hommes est un sujet de dimension nationale propice au débat d’idées.

Mais que faire de cette problématique au niveau local.

Les communes, comme tout lieu de pouvoir, a un rôle à jouer dans l’égalité des sexes.  En tant qu’employeuses, en tant que pouvoir organisateur d’écoles, de crèches, de structures d’accueil extra-scolaire, de services aux familles, d’équipements sportifs, de centres culturels, mais aussi en tant que responsables de matières comme la sécurité, le logement, la lutte contre la pauvreté.  Et, bien sûr, en tant que premier échelon de citoyenneté et de démocratie.

La ville employeuse

La ville emploie toute une série de personnes: agent-e-s administratives/tifs,accueillant-e-s d’enfants, ouvrières/ers, etc. À ce titre, comme toutes/tous les employeuses/eurs, nous avons un rôle éminent à jouer en matière de lutte contre les inégalités salariales, contre les inégalités engendrées par le travail à temps partiel et en faveur de la mixité dans tous les secteurs professionnels et à tous les échelons de pouvoir.

Accueil des enfants

Dans le contexte actuel de paupérisation et de mise à mal des budgets publics, il nous semble essentiel de réaffirmer l’importance des services publics dans une politique globale de lutte contre toutes les formes de discriminations. Les services aux familles sont particulièrement nécessaires pour les publics les plus fragilisés, parmi lesquels les femmes sont surreprésentées. L’accueil des enfants de 0 à 3 ans est une priorité pour Tubize. Le taux de couverture des crèches doit continuer d’augmenter.  Des efforts ont été fait et il faut continuer dans ce sens là.  Une attention particulière doit aussi être apportée aux familles monoparentales. Outre les situations de pauvreté qui les caractérisent souvent, ces familles sont confrontées à de nombreuses difficultés quotidiennes d’ordre pratique.

Lutte contre les stéréotypes

Des centaines d’enfants sont accueillis chaque année dans les différentes structures scolaires et d’accueil gérées par la Ville. Nous avons une véritable responsabilité en matière de lutte contre les stéréotypes et les discriminations dès le plus jeune âge,  Pour ce faire, il est primordial de sensibiliser et d’outiller au mieux le personnel éducatif.

La lutte contre l’exclusion sociale

Conséquence directe de la précarité, l’exclusion sociale n’est pas un choix. Elle résulte souvent de la perte d’un emploi, d’un problème familial ou de santé, d’un surendettement ou d’une arrivée récente sur le sol belge. Elle se traduit par une pauvreté et un isolement croissants. Afin de lutter contre cette exclusion sociale, priorité doit être donnée à la prévention. De manière générale, toute action visant la lutte contre la précarité et améliorant l’accès au logement et au marché du travail doit être renforcée.

Les espaces publics

Au niveau de l’espace public, le sentiment d’insécurité vécu par les femmes dans les rues est encore bien réel. Les faits de harcèlement de rue, d’agressions verbales, physiques ou encore de vols à l’arraché concernent bien souvent, voire principalement, les femmes. Nous avons un rôle essentiel à jouer dans ce domaine, en appliquant le gender mainstreaming de manière transversale à toutes nos réflexions. Par exemple au niveau de l’aménagement de l’espace, aux éclairages publics, à l’emplacement des arrêts de transports en commun,…. Nous proposerons des marches exploratoires avec des femmes pour cibler les points noirs dans notre ville.

Sécurité

Il sera toujours nécessaire de sensibiliser les policières/ers à diverses thématiques, telles que la lutte contre l’homophobie, le sexisme ainsi que l’accueil et la prise en charge de faits de violences. Seule une formation adéquate peut permettre d’optimaliser la prise en charge de ces faits très spécifiques, tant au niveau de l’accueil et de l’accompagnement des victimes, que du suivi des auteurs.

De nombreuses associations de terrain peuvent aider sur cette problématique, nous serons toujours à leur écoute.