La direction a fait tourner en bourrique les travailleurs et les autorités communales.  Le manque de concertation de la direction de l’hôpital est une faute qui met en péril la santé des tubiziens.  Malgré de nombreux efforts, nous allons nous retrouver avec un hôpital transformé.  En attendant les réformes en 2018, il faut arrêter de parler de fermeture.  Ce qu’on risque avec ce discours c’est de mettre en péril les emplois et la continuité de l’hôpital après 2018.  Aujourd’hui, il reste les opérations d’un jour.  Plus 480 opérations sont possibles en One day.  Cela peut devenir une spécialisation.  La gériatrie reste jusqu’en 2018.  Les urgences sont toujours ouvertes.  Les consultations sont toujours possibles.  Continuons à nous rendre à l’hôpital pour soutenir les travailleurs et pour qu’on puisse continuer à se faire soigner près de chez soi.

Cette saga commença fin du mois de novembre.  La direction a demandé à rencontrer le bourgmestre et l’Échevin de l’urbanisme pour relancer le permis d’urbanisme pour l’agrandissement de l’hôpital.  Cela tombait bien, les fiches du schéma directeur reprenait un plan de réhabilitation des alentours de l’hôpital.  On pense que le directeur espérait avoir un refus de la commune ce qui aurait permis de rejeter la faute.

Quelques jours après, nous apprenions une assemblée générale extraordinaire avec les travailleurs de l’hôpital.  Le 9 décembre, la direction évoque une «redynamisation des hôpitaux de Nivelles et Tubize».  Pour l’hôpital de Tubize, on parle de la fermeture du Smur et du transfert des lits d’hospitalisation vers l’hôpital de Nivelles.  Lors de ce conseil d’entreprise, les employés ont eu la garantie de garder leur emploi.

Dès cette annonce, le Bourgmestre et Sabine Desmedt ont demandé à rencontrer la direction de l’hôpital.  Quelques jours plus tard, eut lieu cette rencontre.  La direction a donné ces arguments qui ne sont qu’économiques et disait être sous pression suite au futur réforme et la demande du Fédéral de faire des économies.

Suite à cette rencontre, toute la locale Ecolo s’est mise à la recherche de solutions.  Rapidement, on s’est rendu compte que cela serait difficile.  La première étape a été de demander l’aide des députés fédéraux Ecolo qui sont présents lors des débats sur la réforme des hôpitaux.

La réforme a bon dos

Ce que nous apprenons c’est que les discutions traînent depuis 2014.  Que la réforme au mieux aura lieu en 2018 et qu’elle prendra effet qu’en 2019.  Alors pourquoi parler de cette réforme comme argument ?  On nous a expliqué que tous les partis, les mutuelles, les professionnelles de la santé estiment que nos centres hospitaliers coûtent trop cher et qu’il faudra faire des économies et de la rationalisation.  Le plus grand changement annoncé c’est que la Belgique sera divisée en bassin de soins de 400 000 à 500 000 habitants.  Autant dire un bassin de soins pour le Brabant Wallon.  Que les besoins et les hôpitaux seront basés sur ce bassin de soins. En 2016, de nombreux groupe hospitalier ont anticipé cette réforme et ont commencé à transféré des lits sans tenir compte des besoins.  La ministre fédérale face à ce constat à décider d’installer un moratoire de deux ans à partir du 1 janvier 2017 pour que plus aucun lit ne soit transféré avant la réforme. Et voici la raison de l’accélération des transferts de lits du groupe Jolimont.

Seule solution: la mobilisation

En décortiquant le conseil d’administration du groupe Jolimont, aucune personnalité politique n’y est présente.  Alors que Tubize paiera les dettes de cet hôpital jusqu’en 2020, aucun politique de l’époque n’a négocié la présence d’un représentant tubizien dans ce conseil d’administration.  Aucun moyen de pression n’est possible : donc la seule solution est de soutenir les travailleurs et les citoyens qui veulent se battre pour leur hôpital.  La mobilisation a lieu le vendredi 16 décembre.  Plus de 300 personnes sont venues soutenir les travailleurs et montrer à la direction le mauvais chemin qu’ils prennent.

Demande de concertation

A la demande de la locale Ecolo, Sabine Desmedt a décidé de mettre autour de la table les travailleurs, les médecins tubiziens, la direction et tout les partis politiques pour trouver des solutions.  Le bourgmestre a suivi notre demande et a organisé cette rencontre.  Lors de la première rencontre, tout le monde était présent sauf la direction.  Cela a permis de se rendre compte que la direction de l’hôpital changeait son discours en fonction de leur interlocuteur.  Devant les représentants communaux on parle du manque de rentabilité de certains services, alors que sur place les travailleurs constatent des services complets et plus que rentables.  De plus, il y a eu des investissements importants dans les salles d’opération.  L’incompréhension demeure et une seconde réunion est organisée pour pouvoir essayer de comprendre la direction.  La direction est de nouveau revenue avec l’argument économique qui ne tient pas la route car ensuite, il nous parle d’un nouvel hôpital dans l’ouest du Brabant Wallon.  Il a été demandé à la direction d’arrêter de mentir et de mettre des choses en place pour assurer la continuité de l’hôpital et les emplois.  La demande a été de mettre en place des solutions pour la mobilité des patients et des visiteurs.  De pouvoir maintenir la gériatrie car la population tubizienne est vieillissante et cela est inconcevable de voir nos aînés faire des kilomètres pour se soigner.  De garder le service SMUR et les urgences. Si l’hôpital de Tubize doit devenir un hôpital pour les opérations d’un jour que tout soit mis en place pour en faire un pôle important car dans l’avenir de plus en plus d’opérations se dérouleront en one day.

Recours devant le ministre Wallon de la Santé

Lors de la 6ème réforme de l’état, les régions ont hérité de nombreuses compétences dans le paysage hospitalier.  C’est le fédéral qui donne le cadre et c’est la Wallonie qui devra les appliquer.  Le ministre Wallon a signé le transfert des lits, il sera responsable d’appliquer la réforme.  Un recours a été introduit par la commune contre ce transfert.  L’audience de la commune devant l’agence wallonne de la santé a déjà été post posé deux fois.  L’audience aura lieu le 24 juin.

Maintenant et l’avenir

Cette histoire n’est pas encore finie car deux réformes sont encore en cours: la réformes des hôpitaux et la réforme des services d’urgence.  La réforme des hôpitaux aura lieu en 2018-2019, il faudra encore se battre à ce moment là pour que les tubiziens puissent avoir les soins qu’ils méritent. On ne sait pas encore ce que cela va impliquer : ouverture d’un nouvel hôpital, transferts d’autres lits,….   La réforme des services d’urgence est en cours.  L’idée est que chaque citoyen puisse avoir un service d’urgence à moins de 15 minutes et d’autres types d’intervention sont envisagés (PIT, intervention sans médecin).  Pour le moment, le Smur en venant de Halle n’est pas en 15 minutes partout à Tubize.

En attendant, il faut arrêter de parler de fermeture de l’hôpital de Tubize car il n’est pas fermé.  Ce qu’on risque avec ce discours c’est de mettre en péril les emplois et la continuité de l’hôpital après 2019.  Aujourd’hui, il reste les opérations d’un jour.  Plus 480 opérations sont possibles One day.  Cela peut devenir une spécialisation de l’hôpital de Tubize ce qu’il faut soutenir.  La gériatrie reste jusqu’en 2018.  Les urgences sont toujours ouvertes.  Les consultations sont toujours possibles.  Continuons à nous rendre à l’hôpital pour soutenir les travailleurs et pour qu’on puisse continuer à se faire soigner près de chez soi.