Historique du contournement de Tubize

Historique du contournement de Tubize

On en parle depuis bien longtemps.  Va-t-il enfin voir le jour ?

Le contournement sud de Tubize est dans les cartons de l’Etat depuis bien longtemps, il fût abandonné une première fois en 1965 au détriment de la route express de Haut-Ittre.  Le ring est de Bruxelles se termine d’ailleurs de manière abrupte et «provisoire» à Haut-Ittre. La route express devait se prolonger à travers Ittre, Braine-le-Château et Tubize pour rejoindre l’autoroute A 8 (Bruxelles-Tournai) à Quenast, au bout de 18 kilomètres.  Ce projet a été rejeté massivement par la population Ittroise, par un référendum communal en vue du maintien du caractère villageois de cette commune.

Plusieurs tentatives de relancer le projet ont eu lieu les décennies plus tard.  Tous les bourgmestres ont voulu relancer ce projet sans succès.

Création du Master Plan des Forges

En 2007, la commune de Tubize lance le projet du Master Plan avec Duferco qui a repris le site.  En 2009, la région wallonne décide de réaménager le site (SAR).  Sur cette base, une démarche participative de grand ampleur a été organisée et a permis d’élaborer un Master Plan en partenariat avec les institutions régionales, locales et les riverains.  Cette démarche participative a permis de valider le besoin d’un contournement pour le projet.

En mai 2013, c’est à l’unanimité, avec en prime les applaudissements du public présent, que le conseil communal de Tubize a approuvé le master plan.  L’approbation à l’unanimité par le conseil communal est une étape supplémentaire de la reconversion de cette immense friche industrielle mais c’est aussi un signal envoyé à la Région wallonne. Duferco prend en effet en charge le coût de la dépollution (plus de 65 millions d’euros) mais ce grand projet de reconversion ne pourrait pas être développé si les pouvoirs publics régionaux, de leur côté, ne concrétisaient pas le contournement routier de Tubize.

La concrétisation de ce travail. Master Plan des Forges de Clabecq

Mr Langhendries (Bourgmestre De Tubize) Philippe Henry (ministre Ecolo à la région wallonne)

Coup d’arrêt pour le contournement

En 2014 et la mise en place du nouveau gouvernement Wallon (PS-CDH), nous apprenions qu’il n’y avait pas d’argent pour le contournement.  Le ministre Prévôt voulait une nouvelle fois enterrer le projet et mettre en péril tout le réaménagement du site des forges.  Certains diront que c’est un coup politique suite à l’écartement de Mr Langhendries de la majorité tubizienne.

Contournement de Tubize : la Région n’a pas les moyens

Le site des Forges reconnu comme quartier nouveau

En 2016, le site de Clabecq est reconnu comme quartier nouveau par le gouvernement Wallon.  Ce qui va permettre d’accélérer les démarches administratives pour la création de ces nouveaux quartiers.  Le contournement est relancé.

Présentation du nouveau quartier des anciennes forges de Clabecq

Le plan Wallon infrastructure 2016-2019 reprend le contournement de Tubize comme projet routier.  Il aura fallu trois ans entre l’approbation du Master Plan et la décision politique de la Région pour investir à Tubize.

Première séance publique

Deux ans plus tard,  le mardi 23 janvier 2018, les tubiziens étaient invités au centre culturel à la réunion d’information pour le contournement.

Dans un souci de démocratie participative, le service publique de Wallonie a présenté aux tubiziens l’avant projet de contournement.  Cette présentation se faisait dans le cadre de l’étude d’incidence.  C’est à dire que la présentation était un avant projet et qu’il pourrait être modifié en fonction des remarques de la population.  Voici les éléments essentiels de cette soirée très intéressante déjà par la présence de 400 citoyens, une présentation claire et un échange avec la salle très bien menée.

https://tubize.ecolo.be/resume-de-presentation-contournement-nord-de-tubize/

Le projet 

Il s’agit d’une route à deux bandes, une dans chaque sens (3.5M de large) qui part du pont de Clabecq, rive droite, qui passe à l’Est du Vraimont (centre de traitement des boues du canal), qui traverse ensuite en trois ouvrages d’art différent : le canal, la senne et la ligne de chemin de fer, qui arrive au rond-point à la N6 en dessous du TGV  avec un rond point dédoublé), qui passe à gauche du complexe de l’Union belge pour aboutir à un rond point à construire pour le zoning Saintes2.

A l’entrée, au pont de Clabecq, un double feu rouge « synchronisé » ( et pas de rond point !) afin de favoriser le fait d’utiliser le contournement et de ne pas traverser Tubize.

Le but, désengorger le centre de Tubize au niveau de la circulation routière, il est vrai très dense à certains moments. Cette route enlèverait 30% de véhicules rue de Clabecq, 10% Chée de Mons et 25% chée d’Hondzocht.

Un budget de 11M prévu par le SPW. Longueur de 3.9km. Vitesse de circulation prévue : entre 50 et 90 selon l’endroit.

Dépôt du permis

Il aura fallu attendre plus de deux ans entre l’étude d’incidence et le dépôt de permis.  Le nouveau gouvernement Wallon (PS-MR-Ecolo) mise en place en septembre 2019 demande au SPW de déposer le permis pour la réalisation du contournement.  Le SPW mobilité dépose la demande de permis pour la création du contournement au mois de janvier 2020. La fin de la saga politique longue de 7 ans.  Le dossier pouvait passer à son aspect technique de réalisation.

Le 13 janvier 2020 commençait l’enquête publique.  Le dossier contenait les plans et les réponses aux questions des citoyens lors de la réunion du 23 janvier 2018.  Les citoyens avaient un mois pour formuler leur remarque.  70 remarques ont été déposées par les citoyens à l’administration.  L’auteur du permis avait 3 mois pour répondre au remarque.

Réponses aux réclamations lors enqute publique Contournement Nord

Plusieurs remarques et réclamations seront reprises par le collège communal pour demander des modifications du projet.  En effet, le collège a estimé qu’il fallait tenir compte des avis des citoyens qui permet d’améliorer le projet.

Le conseil communal du 20 mai 2020 votait pour le contournement de Tubize.

05-28 Extrait PV dlib Cons com Contournement Nord

A l’été 2020, Le gouvernement wallon confirmait la réalisation du contournement de Tubize comme prioritaire.  Le permis était confirmé en octobre 2020.

Premier couac

Lors de l’avis du conseil communal, il avait été demandé au SPW de tenir compte de la remarque d’un agriculteur qui voulait un passage pour ces vaches car son champ était coupé en deux.  Alors que lors des contacts préalables à l’avis du conseil communal entre l’administration communale de Tubize et le SPW, ce point ne semblait pas problématique.  Il est apparu que la modification de ce point demandait une adaptation du permis.  L’adaptation du permis fût introduit en mars 2021.

Cette adaptation mettra un frein de quelques mois au projet.

Acquisition des terrains

Maintenant que le tracé est connu et que les permis ont été octroyés, le travail du SPW était d’acquérir les terrains pour la réalisation du contournement.  La procédure d’expropriation a pu commencer fin 2021.

Le comité d’acquisition des terrains a dû identifier les propriétaires des différentes parcelles.  Ce travail fût conséquent car certaines parcelles avaient subies des modifications lors des travaux du TGV, mais qui n’avait jamais été acté dans aucun document.  Si beaucoup de dossiers ont pu être clôturés à l’amiable, un riverain a refusé les propositions, ce qui a entraîné une procédure judiciaire.

L’élaboration des documents techniques d’exécution de ce projet qui comprend de nombreux ouvrages d’art à construire sur des sols de mauvaise qualité nécessite également des investigations géotechniques. Toutes ces contraintes ont un impact sur le contenu des travaux nécessaires pour la réalisation du contournement.

Le budget qui était au départ de 11 millions € est passé à 25 millions €.

A ce jour (septembre 2024) :

L’augmentation du budget n’avait pas été prévu par le ministre Borsus pour 2024.  Le nouveau gouvernement wallon issu des urnes de juin 2024 devra confirmer le contournement.  Les travaux devraient toujours démarrer fin 2024 pour se finir en 2027.

Rétrospective 2017 : les anciens des forges

Rétrospective 2017 : les anciens des forges

On fêtait cette année un triste anniversaire, les 20 ans de la fermeture des forges de Clabecq.  Fermeture qui a marqué toute la région.  Mais vingt ans après, certains travailleurs n’ont toujours pas reçu leur indemnité.

En avril, les anciens travailleurs organisaient une conférence de presse pour annoncer un procès en novembre 2017.

Les droits des anciens travailleurs des Forges de Clabecq

Suite à leur combat, ils ont su faire parler de leur situation.  L’audience est fixée au 7 novembre avec un réel espoir d’enfin voir ce dossier clôturé.

Le dossier des Forges de Clabecq va peut-être, enfin, se clôturer. 20 ans plus tard !

https://www.rtbf.be/info/regions/brabant-wallon/detail_la-deception-des-ex-travailleurs-des-forges-de-clabecq?id=9756944

Le tribunal se prononcera au mois de février.

En 2018, Ecolo suivra ce dossier.  Nous espérons que même si le tribunal donne raison à l’Etat que le gouvernement fédéral puisse laisser cet argent aux travailleurs.

Gare de Clabecq: le ministre n’enterre pas le projet, mais ne l’envisage pas

Gare de Clabecq: le ministre n’enterre pas le projet, mais ne l’envisage pas

Ce mardi, Marcel Cheron a posé la question sur la réouverture de la gare de Clabecq.  En effet, il y a quelques semaines nous apprenions qu’Infrabel envisageait le remplacement des rails à Clabecq.  Avec le risque enterrer le projet de réouverture à jamais.

Le ministre nous a rassuré sur le choix des rails envisagés qui pourrait permettre une réouverture.  Mais ce projet n’est pas à l’ordre du jour de la SNCB.  Autant dire que les arguments de la SNCB ne sont pas corrects.

Ils disent que la réouverture se ferait au détriment d’Hénnuyères ou de Tubize et que cela n’est pas possible à cause de la congestion du réseau vers Bruxelles.  Nous avons proposé la réouverture de la gare de Clabecq avec un train qui prendrait la ligne 26 c’est à dire la ligne qui passe par Saint Job et qui rejoint Schumann.  Ce qui ferait une connexion entre Clabecq et le quartier européen.  Nous demandons à la SNCB d’envisager ce trajet avant de se prononcer.

Nous déplorons que la SNCB utilise toujours la peur de la perte pour d’autres pour ne pas réfléchir à Tubize.

Ci dessous un commentaire pertinent sur les options envisagées:

Une fois encore, la SNCB ne veut pas prendre pas en compte le projet de réouverture de la gare de Clabecq en justifiant le manque de capacité de la Jonction Nord-Midi et le détournement des trains S2 Braine – Bruxelles par Clabecq. Ce n’est pas cela qui avait été envisagé, mais bien la réutilisation d’un train Hal – Schuman qui stationne pendant 40′ en gare de Hal, qui ne passe pas par la Jonction Nord-Midi et qui influence pas les trains S2 Braine -Louvain. Ce temps de 40′ était mis à profit pour effectuer un aller-retour Hal – Clabecq (environ 18 minutes avec arrêt à Lembeek) en maintenant toutefois un arrêt suffisant à Clabecq pour les opérations de changement de sens.
Pour éluder le problème et affirmer que ce n’est pas possible, la SNCB, dès le 10 décembre prochain, utilise le temps de stationnement de 40′ à Hal pour effectuer un aller-retour Hal – Enghien, qui dispose déjà de 5 relations par heure…
Les arguments du ministre – et donc ceux de la SNCB – ne tiennent pas la route.

Ci dessous l’intervention complète au parlement

Marcel Cheron (Ecolo-Groen): Monsieur le président, monsieur le ministre, ma question porte sur la possible réouverture de la gare de Clabecq située dans la commune de Tubize, dans le Brabant wallon, région très belle et accueillante.
Selon mes informations, Infrabel serait en passe de réaliser des travaux de renouvellement de voies sur le tronçon environnant l’ancienne gare de Clabecq. Pourquoi vous interroger à ce sujet? Pour avoir votre point de vue quant à une éventuelle réouverture de l’arrêt de Clabecq en lien avec une évolution dans le quartier. En effet, cette zone autour de l’ancien arrêt de Clabecq fait l’objet de développements immobiliers. Il est ici question de l’aménagement de l’ancien site Duferco, de la métallurgie brabançonne bien connue. Sont ainsi annoncés 2 000 logements, des entreprises, des commerces et d’autres services qui mériteraient d’être accessibles via la meilleure mobilité qui soi, à savoir la mobilité douce et, en particulier, le train. La question de la réouverture de la gare est donc essentielle. Je ne dois pas faire ici l’apologie des transports en commun auprès du ministre de tutelle.
Monsieur le ministre, pensez-vous qu’il soit trop tard pour intégrer cette réflexion dans le cadre des travaux envisagés par Infrabel? Selon moi, ce genre de travaux devrait s’inscrire dans une vision à moyen, voire à long terme, en tenant compte de ce qui pourrait résulter d’un arrêt de Clabecq totalement ou partiellement utilisé. Infrabel a-t-elle déjà effectué des choix techniques définitifs concernant la réfection des voies autour de la gare de Clabecq, avec la possibilité ou non d’intégrer, un jour, la réouverture de l’arrêt? Le cas échéant, interviendrez-vous pour éviter que ces choix empêchent une potentielle réouverture de l’arrêt ou de la gare dont question?

François Bellot, ministre: Monsieur le président, cher collègue, je me réjouis avec vous de la reconversion du site de Duferco, avec la construction de 2 000 logements. Aujourd’hui est d’ailleurs un jour un peu particulier, si on se réfère à ce qui s’est passé à Clabecq, il y a vingt ans. Infrabel m’informe que les travaux de renouvellement sur la ligne 106 ne portent pas préjudice à la possibilité théorique de faire encore circuler des trains de voyageurs sur cette ligne à l’avenir. Cependant, cela n’entre pas dans les projets, pas plus que de rouvrir la gare de Clabecq et d’organiser, au niveau de cette gare, des départs et des arrivées de liaisons ferroviaires avec Bruxelles. Cela ne les compromet pas. Même si tel devait être le souhait, la SNCB évoque alors, de façon générale, le manque de capacité en lignes, notamment dans la jonction Nord-Midi, qui empêche de mettre encore plus de trains en service entre Halle et Bruxelles. La seule possibilité, dans l’état actuel des choses, pourrait consister à faire passer les trains S reliant Bruxelles et Braine-le-Comte par Clabecq mais cela pourrait uniquement se faire, si cela se faisait, au détriment de la desserte des gares de Tubize et Hennuyères. La question se pose dès lors de savoir si, pour les voyageurs, une telle alternative est souhaitable. La réponse est donc claire. Les aménagements actuels ne compromettent en rien la capacité de faire encore un jour un arrêt à Clabecq. Par ailleurs, si on devait faire passer des trains par Clabecq, ce serait, selon la vision de la SNCB, peut-être au détriment de Tubize et Hennuyères. Le tout est une question d’offre de trains, de nombre de trains, etc. Je ferai une dernière remarque. On prend souvent la Suisse comme modèle pour ce qui est des chemins de fer. Il faut savoir que, dès qu’un promoteur construit plus de 150 logements en un seul bloc, il a la charge d’urbanisme d’aménager la connexion par voie de chemins de fer. C’est évidemment une toute autre logique. Nous ne sommes pas dans celle-là. N’en concluez pas que nous allons demander à Clabecq d’assurer la connexion. Il s’agit simplement d’une petite réflexion à ce sujet-là, tout comme, quand on aménage un stade de foot, il faut deux lignes de chemins de fer.

Marcel Cheron (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, je vous remercie. Aujourd’hui, je suis positif. Je retiens que cela ne compromet pas. Je regrette simplement que cela ne soit pas intégré dans les travaux. Pour ce qui est du restant de la réponse, j’avais déjà entendu une certaine argumentation de la SNCB lors du débat sur le plan de transport. Je ne suis pas totalement convaincu mais je note bien que la fermeture n’est pas totale. J’essaierai donc de revenir avec des éléments et certains arguments. J’entends bien l’argument de la jonction Nord-Midi mais c’est un argument récurrent. J’espère qu’un jour, on trouvera une solution pérenne par rapport à cela et pas seulement par la technologie. Et, en lien avec l’offre S, il s’agit de vérifier si effectivement cela se ferait ou pas au détriment des gares que vous avez citées. Je retiens en tout cas que rien n’est compromis à ce stade mais que, malheureusement, ce n’est pas intégré dans les travaux qui vont se dérouler.

Rétrospective 2017 : les anciens des forges

Les droits des anciens travailleurs des Forges de Clabecq

Une histoire vieille de 20 ans qui doit en finir.  En 20 ans, les curateurs ont maintenant simplifié la situation qui était complexe.  Avec plus de 4000 créanciers, il n’y en a plus que deux.  L’état et les travailleurs.  Après 20 ans, l’état doit abandonner les procédures judiciaires pour laisser l’argent aux derniers employés et cadres qui attentent cet argent pour finir leur vie dans la dignité.

Historique des Forges de Clabecq

En 1752, l’impératrice Marie-Thérèse de Hongrie et de Bohème autorise le maintien à Clabecq d’une forge actionnée par un moulin à eau sur la Sennette. Il s’agit véritablement de la première forge de Clabecq. À l’origine, elle se développe donc à partir d’un moulin à battre le fer, construit à côté même d’un moulin à farine. La maçonnerie du bief de cette forge est toujours visible encore aujourd’hui. En 1812, Napoléon Ier demande que soit porté à l’étude la réalisation d’un canal reliant Bruxelles à Charleroi. En 1819, l’entreprise dénommée « Fonderie et platinerie de fer » comprend de nombreux équipements dont un haut fourneau. En 1828, au bord de la faillite, Edouard Goffin (1796-1858) (époux de Catherine Matthieu) reprit la société, sauva l’usine et l’orienta vers la transformation de produits de haut fourneau et l’utilisation de la mitraille. En 1832, c’est-à-dire 20 ans plus tard, le canal est effectivement créé, ce qui modifie considérablement le paysage économique et social de la région. Le véritable fondateur des « Forges de Clabecq, dont la statue est érigée sur la place du village, est Josse-Philippe-Edouard Goffin (1830-1887), (époux de Fanny t’Kint, 1832-1886), qui développa l’entreprise.

Mais la vraie croissance des Forges arrive en 1850 et de là, on peut véritablement la considérer comme une usine. Son frère Charles-Henri Goffin (1827-1861) l’aida dans sa tâche et installa un laminoir et un raccordement au chemin de fer. En 1888, les forges deviennent une société anonyme. Actionnaires: familles Goffin, puis Matthieu Moeremans. Ce qui a favorisé le développement à cet endroit est donc le canal Bruxelles-Charleroi, la présence d’un début de forge mais aussi la présence de la chaussée allant de Mons à Paris. La présence du chemin de fer a aussi favorisé l’agrandissement des Forges. Malgré l’absence de matière première sur place, elle peut arriver grâce aux moyens de communication et tout de suite repartir pour le reste de la Belgique, vers la France, et vers le monde grâce à Anvers qui est un des plus grands ports mondiaux.

Depuis 1973, les conditions économiques de production de l’acier ont changé considérablement. En effet, si la production a augmenté rapidement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après le premier choc pétrolier, qui a entraîné une augmentation importante du coût des matières premières, cette croissance s’est quelque peu ralentie, avec d’importantes variations d’une année sur l’autre. Le complexe sidérurgique, qui comprend des hauts-fourneaux, des laminoirs, une coulée continue, une fonderie et une aciérie électrique, a compté jusqu’à 6000 travailleurs en 1975. Mais la faillite qui suivit fut inévitable.

Réf: – Recherches généalogiques sur la famille Goffin de l’Entre-Sambre-et-Meuse par René Goffin. Bibl. de la ville de Nivelles. -/- J. Tarlier et A. Wauters, canton de Nivelles, p. 136. -/- Journal l’Eco-soir du vendredi 2 août 1996, p. 7.

La faillite

Les premières grèves ont réellement commencé dans la semaine du 22 au 26 novembre 1993, mais elles ont été vite stoppées par les directions syndicales. Les années 1994 à 1996 sont marquées par des mouvements aux Forges et une faillite semble tout bonnement inévitable. Après la faillite de leur entreprise, en décembre 1996, les ouvriers des Forges de Clabecq expriment leur colère devant le rôle scandaleux joué par les banques. « On marche parce que rien ne marche ! ». Ce slogan résumait à lui seul le sentiment général des quelque 30 000 personnes rassemblées autour de Roberto D’Orazio (qui était l’animateur de la Section Syndicale FGTB) qui, le 2 février 1997 à Clabecq, participaient à la marche « multicolore » pour l’emploi. La foule, qui s’était déplacée de toute la partie francophone du pays, rejointe par quelques contingents syndicalistes flamands, a constitué un des plus importants rassemblements en Belgique. Ils venaient tous crier leur mécontentement face à la destruction d’emplois consécutive à la mondialisation de l’économie. En attendant une destruction prochaine, le site a même été classé comme zone d’activité économique désaffecté par le gouvernement. Les causes de la fermeture sont principalement dues à la mondialisation. La main d’œuvre dans les pays européens est chère par rapport à l’Asie notamment pour une qualité identique. De plus, la localisation au centre des terres n’est plus si avantageuse pour ce type d’activité. En effet, débarquer la marchandise des cargos, la rembarquer sur les péniches pour les emmener aux Forges et le trajet inverse revient beaucoup plus cher que si l’industrie est localisée près d’un port côtier. Ce qui fonctionne encore bien en Europe est la sidérurgie spécialisée mais les Forges de Clabecq produisaient seulement de l’acier bas de gamme et les bâtiments sont trop détériorés pour pouvoir les réutiliser.

La réaffectation

C’est en 1997 que l’entreprise Duferco rachète une partie du site. La Région wallonne reste toutefois propriétaire à 48 %. L’usine sert aujourd’hui au laminage. En 1997, à la suite de la désaffectation du site des Forges de Clabecq, Duferco, une société sidérurgique qui n’a pas été rachetée par Arcelor (qui s’est fait lui-même racheté par Mittal Steel), a acquis une partie de ce site (la rive gauche). L’activité n’a commencé véritablement qu’en 1998. La société occupait la majorité des terrains industriels « ex-Forges de Clabecq », bien qu’une partie des anciennes installations soit restée inutilisée. Depuis 2002, ce qui est appelé la « phase liquide » (haut fourneau + aciérie) a été stoppée et par conséquent une autre partie du site n’est plus utilisée comme outil (mais l’est encore partiellement comme zone de stockage). Duferco veut dans les mois et années à venir, assainir et réaménager la partie stoppée. Duferco n’a pas acheté ce site industriel par hasard. En effet, l’excellente localisation des installations a été un facteur contribuant à la décision d’achat en 1997: au cœur de l’Europe, à courte distance d’Anvers (idéal pour l’exportation vers les 4 coins du monde), et relié à l’ensemble des réseaux de transport (autoroutes, voies ferrées, voies navigables).

NLMK, c’est ce groupe russe spécialisé dans la sidérurgie. Il a repris une partie des anciennes forges de Clabecq. Mais leur infrastructure s’est dégradée au fil des ans. Les machines tombent trop souvent en panne. L’idée ici, c’est donc de moderniser l’outil. NLMK a déjà injecté 130 millions d’euros à Clabecq, mais la crise économique mondiale a empêché l’entreprise de retirer jusqu’ici les fruits de cet investissement. L’acier produit à Clabecq n’est pas encore rentable. Mais l’actionnaire russe, en cheville avec la Région wallonne via la SOGEPA, semble patient. Il vient d’annoncer en conseil d’entreprise de nouveaux investissements, de moindre ampleur certes, destinés à moderniser des machines vieillissantes. « On a de gros problèmes de maintenance, on a d’ailleurs déjà connu plusieurs arrêts, explique Matéo Villani, délégué de la FGTB. Là maintenant, ils se sont rendus compte que l’on faisait beaucoup de curatif, et qu’il était peut-être temps de faire du préventif. » Et Matéo Villani de poursuivre : « On sait qu’on perd de l’argent. On a la chance d’être soutenu par le groupe russe, qui n’est pas Duferco. Il est beaucoup plus gros et peut se permettre lui de perdre de l’argent pendant plusieurs années pour pouvoir revenir à l’équilibre. Ici, le but serait justement de revenir à l’équilibre. Peut-être pas pour 2016, mais plutôt pour 2017. » Pour retrouver la rentabilité, NLMK Clabecq mise sur des aciers à haute valeur ajoutée, que les Chinois ne sont pas encore capables de produire, par exemple des tôles qui résistent à l’abrasion, destinées à des engins de chantier, ou qui résistent aux obus pour les véhicules militaires ou blindés. On précisera encore que NLMK emploie environ 500 personnes à Clabecq. Projet de quartier nouveau

Un nouveau projet est en cours de formation. Sa réalisation pourrait durer 10, 15, voire 20 ans. 2000 à 2500 logements sont prévus sur le site des anciennes forges. La phase de démolition des bâtiments du site a débuté en 2008. Certains bâtiments pourront être conservés pour témoigner du passé industriel de la région, comme le château d’eau. Le haut fourneau 6, le plus haut et datant de 1972, a été abattu le 4 septembre 2012.

Liens utiles : http://www.museedelaporte.be/index.php http://www.tvcom.be/video/info/economie/20-ans-de-la-faillite-des-forges-de-clabecq-_18613.html

Situation des travailleurs 20 ans après

Cela fera bientôt 20 ans que la faillite a été prononcée. Les indemnités n’ont pas été versées! Le mois de janvier 1997 restera à jamais comme un mois noir à Tubize. En effet, il coïncide au prononcé officiel de la faillite des Forges de Clabecq. Mais bien au-delà des conséquences et des nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi, vingt ans après, ils sont encore des centaines à attendre leurs indemnités. Une situation incompréhensible qui a poussé six anciens des Forges à se rassembler pour tenter de faire avancer ce dossier. Arturo, Christian, Carlo, Michel, Daniel et Louis ont tous travaillé de nombreuses années dans les Forges, qui étaient même pour certains une deuxième maison tant ils y passaient du temps. Mais depuis la faillite, il s’est écoulé beaucoup de temps. Vingt ans l’année prochaine et, pour le moment, ils n’ont touché que 47 % de leurs indemnités, alors que certains en auraient bien besoin pour vivre ! « 75 anciens sont décédés depuis la faillite, mais dans ceux qui sont encore en vie, il y en a beaucoup qui souffrent de graves ennuis de santé et qui auraient bien besoin de cet argent pour s’en sortir », explique Michel Walravens. Le « groupe des six » aimerait surtout comprendre pourquoi cela prend autant de temps pour régulariser cette situation, car cet argent qui dort, c’est le leur ! « Ce qui est dû est dû, continue Arturo Napoletano. On a attendu poliment pendant de nombreuses années, en espérant que tout allait se régler, mais rien ne bouge et c’est pour cette raison qu’on a créé ce petit groupe. »

http://www.dhnet.be/regions/brabant/les-anciens-des-forges-de-clabecq-toujours-pas-indemnises-56e9ba8735702a22d570b65e

https://www.rtbf.be/lapremiere/article_il-y-a-20-ans-la-faillite-des-forges-de-clabecq?id=9516982

Depuis qu’ils ont formé leur groupe, comme par enchantement, les choses se décantent un peu ! « On en avait vraiment marre d’attendre. Je pense que si on n’avait pas bougé, ce dossier serait resté au fond du placard », enchaîne Michel Walravens. Quant à la suite du dossier, une chose est certaine, maintenant qu’ils sont lancés, ils ne vont plus rester à attendre sans rien faire. « S’il faut aller plus loin ou plus haut, nous le ferons. Cette situation a trop duré. On a travaillé dur pour mériter cet argent et s’il faut se mobiliser, on le fera », conclut Christian Mettens. L’image semble surréaliste tellement l’attente est longue. 20 ans après la faillite des forges de Clabecq, certains travailleurs réclament toujours une partie de leurs indemnités de licenciement. Près de 400 ex-cadres et ex-employés n’ont toujours pas perçu leur dû. Ce qui pose problème depuis 20 ans, c’est le nombre important de créanciers dans cette affaire, notamment les banques qui ne lâchaient pas le morceau. Une audience dans ce dossier avait lieu en novembre au tribunal de commerce de Nivelles.

Cette fois-ci, c’est l’Etat belge qui réclame la créance des banques à la curatelle. Nouveau rebondissement dans cette longue affaire. L’Etat belge face à la curatelle : un milliard et 240 millions de francs belges de créance « Ces indemnités dues aux anciens travailleurs, cela fait des années que cela traîne » explique un des curateurs, l’avocat Dominique Jossart. « Difficile de savoir à combien se chiffrent ces indemnités, mais il faut savoir que tout le monde a reçu au moins une partie. Les ouvriers ont été complètement indemnisés. Ce dont on parle ici, ça concerne les ex-cadres et les ex-employés qui attendent encore une partie de leurs indemnités. A la curatelle, nous avons en caisse un certain montant (environ 12 millions d’euros), mais tant que le conflit avec les banques n’était pas réglé, on ne pouvait rien verser. Maintenant, c’est l’Etat belge qui nous réclame la créance. A cause de la garantie qui couvrait les emprunts des forges faits aux banques en cas de faillite, l’Etat a remboursé les banques. Et maintenant l’Etat se retourne vers la curatelle. C’est énorme évidemment: 1 milliard 240 millions de francs belges de créances. Notre espoir c’est de gagner cette procédure. Et de prouver que cette garantie était illégale. » Les plaidoiries dans cette procédure devraient avoir lieu en octobre ou novembre 2017. « Après il y aura les appels, et un possible nouveau recours en cassation ». « On attend depuis 20 ans, à quand les indemnités? »

Après la faillite des forges de Clabecq en 1997, ils étaient près de 4000 créanciers à se présenter aux curateurs. Les banques, différents sous-traitants à l’ONSS mais aussi les travailleurs. Les ouvriers eux ont touché leurs indemnités mais pour 400 ex-cadres et ex-employés, la situation n’est toujours pas réglée complètement. « Nous attendons, et nous espérons sincèrement que cela va se débloquer. Mais les banques et l’Etat Belge sont à un rang supérieur de créanciers. Il y avait cette possibilité d’expropriation de terrain ayant appartenu aux forges situées a Vilvoorde. Mais maintenant que le dossier prend une autre tournure avec la créance des banques dans les mains de l’Etat belge, on verra … »explique Louis Houdart, ancien employé aux forges. Alors quand ces indemnités seront-elles enfin perçues?

Du côté de la curatelle, on n’est guère optimiste sur la durée du délai. « Avec cette nouvelle procédure, on est partis pour quelques années » ajoute Dominique Jossart. « Je me dis que ça pourrait encore durer cinq ans ».

Un certain point de vue

Les Forges de Clabecq étaient une usine sidérurgique intégrée, située en Wallonie, avec une production annuelle de 1 500 000 tonnes en acier liquide et un emploi moyen annuel de l’ordre de 2000 personnes. À l’issue de difficultés économiques et financières très graves et une tentative de sauvetage par l’Etat – jugée incompatible avec le marché commun par la Commission européenne en décembre 1996 – l’entreprise a été déclarée faillie par le tribunal le 3 janvier 1997 et son administration mise sous curatelle. Après la déclaration de faillite, et conformément à la loi belge, la curatelle a licencié tous les travailleurs et, en dépit des diverses tentatives pour trouver les moyens pour redémarrer l’entreprise, celle-ci est restée inactive depuis la faillite. Sur la base des informations reçues par la Commission, la procédure de faillite est tout à fait conforme à la législation belge sur les faillites.

La Commission constate en effet que:

– l’État a fait déclaration de créance correspondante au montant de l’aide illégale payée aux Forges de Clabecq;

– le paiement aux créanciers se fait d’après la loi;

– le paiement des créances de l’État est improbable en vertu du montant élevé des créances détenues par d’autres créanciers avec un caractère privilégié;

– la cession des actifs à Duferco Clabecq s’est faite dans le respect de la procédure (meilleure offre, procédure acceptée par le tribunal, accord des créanciers).

Les aides sociales dont ont bénéficié les ex-travailleurs de Clabecq (pré-pensions extralégales) sont des aides aux individus et non des aides à l’entreprise. Les Forges de Clabecq étant en faillite depuis le 3 janvier 1997, l’entreprise ne pourrait s’acquitter d’aucune nouvelle obligation envers les ex-travailleurs, qui en accord avec la loi ont tous été licenciés le 10 janvier 1997. Toutes les créances des travailleurs sur l’entreprise faillie ont été traitées par la curatelle en accord avec la législation belge sur les faillites et ne pourront être remboursées que dans le respect de celle-ci. Le Code des aides à la sidérurgie ne s’applique que dans le cas où l’État se substitue à l’entreprise en payant des allocations versées aux travailleurs qui devraient être à charge de l’entreprise afin de faciliter la fermeture partielle ou complète d’installations. Dans le cas présent il n’y a pas eu fermeture d’entreprise ou d’installations d’entreprise mais bien une faillite d’entreprise. La Commission conclut donc qu’il n’y a pas d’éléments d’aide à Duferco Clabecq dans l’acte de rachat des actifs des Forges de Clabecq en faillite.

Napoletano Arturo

Explication de la situation actuelle des travailleurs des forges de Clabecq

Explication de la situation actuelle des travailleurs des forges de Clabecq

Aujourd’hui les curateurs ont identifié toutes les personnes (travailleurs, veuve,..) qui doivent encore recevoir de l’argent.  Après de longues procédures, il reste 18 millions dans les caisses à distribuer aux derniers créanciers qui sont les travailleurs et l’Etat belge.

Pourquoi l’Etat belge ne donne pas la priorité aux travailleurs ?

Les faits remontent à il y a trente ans, avant la faillite, les banques (BNP Paribas) ont prêté de l’argent à l’entreprise avec une garantie d’État.  Considérée quelques années plus tard comme illégale par la Commission européenne.  En 2015, l’état a, par un tour de passe-passe, récupéré la dette de la banque (pour rappel déclaré illégal).

Ce tour de passe-passe donne le droit à l’état belge, de faire un recours pour récupérer les derniers 18 millions qui restent dans les caisses.

Aujourd’hui, les travailleurs doivent encore recevoir 20 millions d’euros et ce paiement est bloqué parce que l’État fédéral a entamé une procédure pour récupérer cet argent.  L’audience aura lieu en novembre mais risque encore de durer 5 ans avec tous les recours.

Les travailleurs demandent à l’État de renoncer, pour mettre un terme à la plus longue procédure de remboursement des travailleurs d’une entreprise faillie en Belgique, et pour ne pas priver les travailleurs de leur droits sociaux.

Charles Michel estime que nous sommes face à une situation juridique «complexe» et craint de créer un «précédent».

 » Monsieur Charles MICHEL, vous dites que le dossier est dans les mains de la justice, mais ce n’est pas vrai. C’est VOUS qui avez remis ce dossier dans les mains de la justice. Vous ne voulez pas créer un précédent, mais nous espérons que vous fassiez le nécessaire pour qu’une faillite qui date de 20 ans ne soit pas réglée après autant de temps. Nous espérons que les prochaines faillites puissent être réglé plus vite. c’est vous qui créer une situation sans précédent. Nous savons que vous êtes spécialistes des tours de magie comme vous venez de le faire en reprenant des créances déclarées illégales à votre compte. Et vous osez demander aux travailleurs d’encore attendre de savoir si votre tour de magie était légal. Nous sommes repartis pour un tour de 5 ans. A ce rythme là peu de travailleurs seront encore présents pour le clou du spectacle. »

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