9 Juil 2017 | Actualités
Les nombreuses pertes d’emplois dans notre région avaient, par la force des choses, créé un nombre important de chômeurs, de chômeuses. Plus de 1000 à Tubize. Les organisations sociales et syndicales , des militants ayant un travail, des anciens de Fabelta , créent un comité de chômeurs. Le but est d’organiser le monde des chômeurs, de les défendre, de les informer, de les conscientiser .
Le RELAIS, a.s.b.l.
En 1982, L’asbl « Le relais » est constituée et permet la mise au travail , pour commencer, de 7 personnes puis jusque 17; L’asbl va s’établir dans les locaux d’un ancien commerce chaussée d’Hondzocht à Tubize. Les buts poursuivis sont la participation des membres, répondre aux besoins non satisfaits des personnes démunies, faire du relais un lieu de passage, de formation en vue d’une nouvelle insertion professionnelle.
Des services sont créés:
SOS Dépannage, ouverture d’une bourse de vêtements de seconde main, création d’un service de défense et de conseil face aux difficultés financières et d’endettement, service de défense des chômeurs.
Nous pouvons parler, ici, d’une première réalisation, d’une relance de l’ économie sociale locale, il n’y a pas recherche de profit mais avec l’aide des pouvoirs publics remise au travail et réponse aux besoins non-satisfaits des moins nantis.
Les solutions ne viennent pas « d’en haut » mais par la recherche, souvent difficile, de réponses par les membres de l’association eux-mêmes. La réglementation du chômage se durci, les travailleurs et membres du comité se découragent. Une restructuration est nécessaire: le personnel est repris par le service d’aide aux personnes de Nivelles( LE A.S.D ) tandis que les services d’aide aux familles se poursuivent.
c’est la fin du relais mais une fameuse expérience de vie associative pour tous les membres et les usagers. La volonté de remise au travail, d’une formation sociale et professionnelle, d’une réponse aux besoins de la population reste des objectifs.
Une nouvelle avancée:
Les secrétariats nationaux et régionaux du MOC (Mouvement Ouvrier Chrétien) adressent une proposition aux acteurs du « Relais »: Si vous vous organiser localement nous vous proposons de vous joindre à notre réseau d’ Action intégrée de développement » ( A.I.D) Cette proposition était le « fer de lance » du permanent syndical régional qui voulait combattre le chômage et rendre la dignité aux travailleurs avec ou sans emploi.
Interrogé, Jacques Detienne, se rappelle: « Il a fallu un nombre incroyable de réunions pour mettre tous les acteurs d’accord pour créer cette A.I.D. Une des questions, pas la moindre, était de trouver des locaux pour implanter l’activité de l’A.I.D. Je connaissais un des curateurs de la Faillite de Fabelta qui a permis la mise à la disposition précaire de l’ancien dispensaire de Fabelta. C’est à cet endroit que l’activité a commencé. Activité de formation des stagiaires et activité professionnelle du travail du bois. »
Les locaux, laissés à l’abandon lors de la faillite devaient être réhabilité, ce qui est fait. Malheureusement,il faut quitter ces locaux et recommencer la mise en état d’un hall de l’autre côté de la rue de Bruxelles. La question du chauffage se pose au début de l’hiver, une pompe à chaleur y est installée.
Cet atelier de formation et d’insertion est agréé et subventionné par la région wallonne. Il entre ainsi dans une politique régionale wallonne d’insertion socioprofessionnelle. La question de locaux définitifs se pose et une opportunité est saisie: Une firme de vente en gros de denrées dites coloniales se ferme et ses locaux sont mis en vente au boulevard G.Deryck . Ce bâtiment est acheté et transformé en ateliers et salles de cours.
La formation et l’activité professionnelle est le travail du bois. L’A.I.D. propose aux écoles la construction de modules de psychomotricité. Elle met en vente des compostières avec l’aide de la commune de Tubize. Celle-ci, solidaire, commande à l’A.I.D. l’équipement des plaines de jeux et de pistes de skateboard.
La rénovation du bâtiment, dans une perspective d’isolation et de respect de l’environnement prend une nouvelle place importante de l’activité. En collaboration avec l’école de promotion sociale de vie féminine des formations d’auxiliaires familiales polyvalentes sont organisées. Ces formations sont décentralisées dans différents lieux de la province du Brabant Wallon. Une nouvelle formation de « valoriste » est développée. Il s’agit de former à la conception de produits divers en partant de matériaux et d’objets de réemplois. Il s’agit également de préparer la création de ressourceries, comptoirs de vente, de distribution d’objets revalorisés.
On comprendra que l’entreprise d’économie sociale « A.I.D. » s’adapte aux évolutions de la société, en mettant l’accent sur la réinsertion sociale et professionnelle des stagiaires, sur leur participation, mais aussi aux préoccupations environnementales, celles de l’isolation thermique des bâtiments et du recyclage des matériaux ainsi que les objectifs d’économie d’énergie.
L’agrément, par la région wallonne, de cette entreprise d’économie sociale impose, malgré ses innovations constantes, le respect des objectifs cadrés par le pouvoir politique. Elle permet la formation d’un bon nombre de stagiaires grâce à l’encadrement de moniteurs qualifiés. Elle atteint pour les stagiaires un taux de réinsertion important.
Cette entreprise sociale joue aussi un rôle de « couveuse d’entreprises ».
Ainsi, sensible au respect de l’environnement, elle veut éviter le rejet des équipements électriques usagés dans les fossés, proposant en alternative écologique, le recyclage et le reconditionnement de ces appareils. Elle propose aux habitants et aux revendeurs de déposer ces appareils obsolètes dans un lieu de regroupement, situé à Oisquercq, en vue de leur recyclage ou de leur reconditionnement.
Ces objectifs économiques vont se concrétiser dans la création d’une nouvelle entreprise sociale:
le Rappel (Reconditionnement des appareils électriques)
Des développements possibles de l’activité de l’A.I.D. sont énormes. Tubize est au centre d’un développement urbain et territorial important. Ce développement ouvre la voie a des contrats d’entreprise nombreux ainsi que la mise au travail de stagiaires en réinsertion dans le cadre de clauses sociales proposées aux entrepreneurs des travaux de construction, d’aménagements intérieur et de réhabilitation du bâtiment.
Un restaurant pédagogique » le Parfum du monde »:
Les objectifs de réinsertion économique de stagiaire demande aussi des coopérations avec les C.P.A.S. de la région. Ceux-ci disposent d’instrument important d’insertion: les articles 60 et 61 de leur loi organique. Ces articles permettent la remise au travail et la restauration de leurs droits en matière de protection sociale. Le C.P.A.S de Tubize est confronté à un nombre important de personnes qui cherche leur réinsertion. Fort de son expérience, le C.P.A.S crée une nouvelle entreprise de formation professionnelle ( E.F.T.) Il s’agit d’un restaurant pédagogique nommé » Parfum du monde ». Il s’agit ici de former des personnes dans le secteur de la restauration, outre la formation générale et sociale, les stagiaires se forment à la déserte des repas ‘en salle’ et en cuisine. La formation pratique est indispensable ce qui nécessite l’ouverture d’un restaurant ouvert au public. Ce restaurant, jusqu’en 2017, était installé dans le quartier des » clos de la Bruyère » consacré aux logements sociaux.
Le restaurant pédagogique va s’installer dans le centre historique de Tubize, ce qui facilitera l’accès d’usagers du restaurant, des stagiaires et aussi la mise au travail des stagiaires dans les nombreux et réputés établissements du centre de Tubize. Cette nouvelle expérience va commencer dès 2018. Elle va être une nouvelle vitrine de l’économie sociale .
Le R.app.el ( SCRL)
Il s’agit ici d’une entreprise de recyclage et de revalorisation d’appareils électriques et électroniques. Il s’agit d’une société coopérative à responsabilité limitée.
Cette entreprise était, jusqu’à présent, installée à l’ancienne centrale électrique de Oisquercq et s’installe maintenant, avec l’A.I.D. sur la zone d’activité économique au nord du site de l’ancien Fabelta. Une entrée sur la rue de Bruxelles sera prochainement ouverte, rendant le site plus accessible et plus visible. Ce même site va accueillir la Ressourcerie Brabançonne qui permettra de vendre les produits recyclés. Cette Ressourcerie collabore avec celle de la Dyle installée à Genappe.
La coopérative Rappel a un but social, celui de permettre à des personnes en difficulté de rejoindre le marché du travail. Elle vise aussi la possibilité, pour des personnes en difficulté financière, d’acquérir des appareils électroménagers de qualité et garantis à un prix économique.
Le Rappel est aussi un centre de regroupement des appareils électriques en fin de vie. Pour cela, le Rappel recueil les appareils électriques vétustes remplacés par les commerçants revendeurs ainsi que ceux déposés dans les parcs à conteneurs de l’IBW dans le cadre d’une convention.
Cette action de regroupement nécessite des tournées de ramassage et de répartition.
La plupart des appareils sont recyclés, c’est-à-dire que les matériaux composants sont triés et réutilisés comme matières premières et cela dans des filières spécialisées. Les appareils les moins abimés sont réparés, revalorisés et revendus. Une salle d’exposition permet aux acheteurs de choisir leur appareil.
Ces différentes activités permettent la mise au travail d’une quinzaine de travailleurs et de stagiaires envoyés par les CPAS de la région.
La gestion du Rappel est assurée par les coopérateurs que sont les 4 CPAS de l’Ouest du Brabant wallon. La convention Récupel permet le financement de ces activités de recyclage permettant ainsi la création d’emplois et le respect de l’environnement.
Conclusions: Une vue d’ensemble de ces différentes initiatives associatives montre la naissance d’un nouveau secteur économique, celui de l’économie sociale.
Ce secteur est pourvoyeur d’emplois pour les travailleurs les moins qualifiés à l’entrée mais en acquérant un savoir faire professionnel au long de leur carrière. L’activité combine à la fois travail, formation générale et professionnelle.
Ce secteur favorise la participation des travailleurs aux finalités de l’entreprise.
Il donne ou rend un espoir professionnel et social à des personnes qui étaient marginalisées au plan professionnel, économique et social. La propriété de l’entreprise reste sociale, elle est représentée par des parts coopératives ou des avoirs d’associations sans but lucratif.
La gestion coopérative est originale, les porteurs de parts coopératives ne disposent que d’une seule voix, Quel que soit le nombre de parts dont ils disposent ce qui est une approche égalitaire comparée au fonctionnement des sociétés anonymes ou le pouvoir est lié au nombre d’actions détenues par les sociétaires.
L’activité a donc une place particulière sur le marché économique.
L’aspect environnementale est lié aux différentes activités. Les machines à laver, laves vaisselles et autres ne se retrouvent plus dans les fossés et autres décharges illégales.
Les aménagements de constructions de bâtiments sont axés sur les principes du développement durable.
Les composants des appareils électriques sont recyclés en vue d’une réutilisation dans une vision d’économie circulaire.
De manière empirique, sans le savoir vraiment, ne sommes nous pas en train de construire un modèle nouveau, mettant en avant des valeurs émergentes et alternatives , celles de la solidarité, de l’égalité, celles des convergences et de la coopération, celles du respect de l’environnement et de la nature ?
Marcel JAMINON,
Pour en savoir plus:
https://www.youtube.com/watch?v=oIMt-6uVKWA
Entreprises sociales: des promesses et des défis – Jacques Defourny et Martibe Nyssens in démocratie septembre 2017
29 Juin 2017 | Actualités, Hôpital de Tubize, La locale Ecolo Tubize
Ce jour, Sabine Desmedt échevinne Ecolo est passée devant la Commission. Elle était accompagnée de deux avocates pour défendre l’intérêt des tubiziens. Sabine aurait pu laisser les avocates gérées le dossier, mais elle a souhaité être présente pour défendre l’intérêt des tubiziens.
Sabine Desmedt: « Nous sommes restées 1h30 devant la commission des recours. Nos 2 avocates ont présenté leur mémoire. Ensuite c’était au tour de l’AVIQ. Entre temps, je pouvais parler à nos avocates. L’objectif était de leur donner des arguments du terrain. Par exemple, lorsqu’un citoyen nous a expliqué qu’il avait eu des problèmes de procédure lorsqu’il a du être transporter par le Smur. »
Les arguments défendus étaient que cette décision du ministre Maxime Prévôt (CDH) mettait en danger les citoyens. Que toutes personnes avaient le droit à être prises en charge en moins d’un quart d’heure en cas d’urgence. Que sur le territoire du brabant Wallon Ouest, nous avons des usines à risque, des autoroutes, une prison et de nombreux habitants. Que le Smur et les lits d’hospitalisation étaient indispensables à Tubize.
Sabine Desmedt: « Nous devons attendre maintenant leur réponse. Notre avocate me dit que le risque est que nous, ville, ne sommes pas les destinataires de ces arrêtés. Mais toutes les 2, qui ont l’habitude de ce genre de situation, m’ont dit que les questions posées par les autres membres leur fait penser que même cette instance ne sait pas trop comment se placer..cad si on est considéré comme tiers ou pas, apte ou pas à introduire un recours. »
Nous savons depuis le début que Tubize n’a rien à dire dans ce dossier. Nous ne sommes pas compétents. Tubize a cédé son hôpital en 2000 au groupe Jolimont et a repris les dettes à son compte. C’était la seule solution à l’époque pour garder un hôpital à Tubize. L’erreur a été faite lors de la cession de l’hôpital au groupe Jolimont. Il aurait été préférable d’imposer des représentants de Tubize dans le conseil d’administration du groupe Jolimont. Pas pour toucher des jetons de présence, mais pour veiller à l’intérêt des tubiziens qui payent encore les dettes de cet hôpital.
Il fallait tenter le coup de cette commission, même si nous savons que cela à peu de chances d’aboutir.
16 Juin 2017 | Actualités, Espace citoyens
La locale Ecolo m’a demandé de m’impliquer auprès de la maison des jeunes ce que j’ai accepté avec plaisir. Je me suis vite rendu compte qu’il ne fallait pas grand chose pour faire avancer ce projet. Tout y est. Equipe motivée, jeunes impliqués, travail efficace. Il leur manque juste le soutien des tubiziens, la reconnaissance des autorités dans leur travail et plus de moyens. De manière générale, il manque une vision de la politique jeunesse. Les personnes compétentes sont là, les jeunes motivés sont là. Il ne faudrait pas grand chose pour que cela fonctionne pour tous les jeunes tubiziens.
Quelques mois après mon arrivée à la locale Ecolo. L’équipe m’a demandé si je pouvais être intéressé par un rôle d’administrateur au sein de la Maison de jeunes de Tubize. Il est clair que cela correspondait à mon envie de participer à la vie de ma commune. De plus, dans un secteur qui me tient à cœur et qui correspond à mon parcours professionnel. J’allais pouvoir transmettre mon expérience au sein d’institution pour les enfants en difficulté et mon expérience au sein d’une école de devoirs.
Je fus invité à ma première assemblée générale en juin 2016. Et quelle surprise pour moi d’être assis autour de la table avec une majorité de jeunes fréquentant la maison de jeunes. Dans beaucoup d’endroit, on parle du désinvestissement des jeunes, mais pas ici. Tous sont concernés par leur maison. Ce n’est pas dû au hasard. Après des discussions avec l’équipe, je me suis rendu compte que cela était possible grâce à eux.
Ils impliquent les jeunes dans LEUR maison, ils leur donnent des responsabilités, ils les soutiennent dans leur projet. Cela donne l’envie aux jeunes de s’impliquer dans leur lieu de vie. Les jeunes sentent qu’on n’organise pas des activités pour eux, mais ils co construisent les projets. Ils sont considérés comme des acteurs.
Pour moi c’est la vision qu’il faut amener dans les services, rendre les usagers acteurs de leur changement. Il n’y a pas pire sentiment que la charité, la pitié ou l’infantilisation. Ils sont des jeunes adultes à en devenir et l’équipe leur donne des outils pour y arriver.
Les activités sont nombreuses, ils se divisent en pôle artistique (graff, atelier sérigraphie,..) en pôle musical (MJ musique, festival,..) en pôle citoyen (potager, atelier touche à tout, incroyables comestibles,…) en pôle audiovisuel (MJ antistatic TV,..). Toutes ces activités sont organisées avec les jeunes avec le soutien de l’équipe.
http://www.mjantistatic.be/
Je me suis vite rendu compte que c’est une équipe et une maison qui tourne que mon rôle sera de mettre leur travail en valeur. Malgré des difficultés d’ordre technique (plus de chauffage en hiver) au cours de cette année. L’équipe est restée motiver et impliquer auprès des jeunes. Malgré le peu de moyens, ils vont un travail formidable.
Est-ce que leur travail correspond à tous les jeunes ? Non de toute façon, ils ne peuvent pas s’occuper de tous les jeunes tubiziens. Il faudrait développer d’autres services qui travaillent de la même manière et qui pourrait permettre de capter tous les jeunes dans leur différence. Par exemple, beaucoup de jeunes préfèrent le sport, d’autres ne veulent pas s’impliquer dans des projets ou ne veulent pas encore. Pour ces jeunes, il faudrait pouvoir leur proposer d’autres choses. Pour cela, il faut une vraie vision de ce que les jeunes ont besoin. Il ne manque pas grand chose pour une politique jeunesse efficace. Il y a des travailleurs de terrain compétent, il y a des jeunes motivés. Il manque une vision pour faire avancer les différents services dans la même direction.
Laurent Heyvaert
1 Juin 2017 | Actualités, Hôpital de Tubize
La direction a fait tourner en bourrique les travailleurs et les autorités communales. Le manque de concertation de la direction de l’hôpital est une faute qui met en péril la santé des tubiziens. Malgré de nombreux efforts, nous allons nous retrouver avec un hôpital transformé. En attendant les réformes en 2018, il faut arrêter de parler de fermeture. Ce qu’on risque avec ce discours c’est de mettre en péril les emplois et la continuité de l’hôpital après 2018. Aujourd’hui, il reste les opérations d’un jour. Plus 480 opérations sont possibles en One day. Cela peut devenir une spécialisation. La gériatrie reste jusqu’en 2018. Les urgences sont toujours ouvertes. Les consultations sont toujours possibles. Continuons à nous rendre à l’hôpital pour soutenir les travailleurs et pour qu’on puisse continuer à se faire soigner près de chez soi.
Cette saga commença fin du mois de novembre. La direction a demandé à rencontrer le bourgmestre et l’Échevin de l’urbanisme pour relancer le permis d’urbanisme pour l’agrandissement de l’hôpital. Cela tombait bien, les fiches du schéma directeur reprenait un plan de réhabilitation des alentours de l’hôpital. On pense que le directeur espérait avoir un refus de la commune ce qui aurait permis de rejeter la faute.
Quelques jours après, nous apprenions une assemblée générale extraordinaire avec les travailleurs de l’hôpital. Le 9 décembre, la direction évoque une «redynamisation des hôpitaux de Nivelles et Tubize». Pour l’hôpital de Tubize, on parle de la fermeture du Smur et du transfert des lits d’hospitalisation vers l’hôpital de Nivelles. Lors de ce conseil d’entreprise, les employés ont eu la garantie de garder leur emploi.
Dès cette annonce, le Bourgmestre et Sabine Desmedt ont demandé à rencontrer la direction de l’hôpital. Quelques jours plus tard, eut lieu cette rencontre. La direction a donné ces arguments qui ne sont qu’économiques et disait être sous pression suite au futur réforme et la demande du Fédéral de faire des économies.
Suite à cette rencontre, toute la locale Ecolo s’est mise à la recherche de solutions. Rapidement, on s’est rendu compte que cela serait difficile. La première étape a été de demander l’aide des députés fédéraux Ecolo qui sont présents lors des débats sur la réforme des hôpitaux.
La réforme a bon dos
Ce que nous apprenons c’est que les discutions traînent depuis 2014. Que la réforme au mieux aura lieu en 2018 et qu’elle prendra effet qu’en 2019. Alors pourquoi parler de cette réforme comme argument ? On nous a expliqué que tous les partis, les mutuelles, les professionnelles de la santé estiment que nos centres hospitaliers coûtent trop cher et qu’il faudra faire des économies et de la rationalisation. Le plus grand changement annoncé c’est que la Belgique sera divisée en bassin de soins de 400 000 à 500 000 habitants. Autant dire un bassin de soins pour le Brabant Wallon. Que les besoins et les hôpitaux seront basés sur ce bassin de soins. En 2016, de nombreux groupe hospitalier ont anticipé cette réforme et ont commencé à transféré des lits sans tenir compte des besoins. La ministre fédérale face à ce constat à décider d’installer un moratoire de deux ans à partir du 1 janvier 2017 pour que plus aucun lit ne soit transféré avant la réforme. Et voici la raison de l’accélération des transferts de lits du groupe Jolimont.
Seule solution: la mobilisation
En décortiquant le conseil d’administration du groupe Jolimont, aucune personnalité politique n’y est présente. Alors que Tubize paiera les dettes de cet hôpital jusqu’en 2020, aucun politique de l’époque n’a négocié la présence d’un représentant tubizien dans ce conseil d’administration. Aucun moyen de pression n’est possible : donc la seule solution est de soutenir les travailleurs et les citoyens qui veulent se battre pour leur hôpital. La mobilisation a lieu le vendredi 16 décembre. Plus de 300 personnes sont venues soutenir les travailleurs et montrer à la direction le mauvais chemin qu’ils prennent.
Demande de concertation
A la demande de la locale Ecolo, Sabine Desmedt a décidé de mettre autour de la table les travailleurs, les médecins tubiziens, la direction et tout les partis politiques pour trouver des solutions. Le bourgmestre a suivi notre demande et a organisé cette rencontre. Lors de la première rencontre, tout le monde était présent sauf la direction. Cela a permis de se rendre compte que la direction de l’hôpital changeait son discours en fonction de leur interlocuteur. Devant les représentants communaux on parle du manque de rentabilité de certains services, alors que sur place les travailleurs constatent des services complets et plus que rentables. De plus, il y a eu des investissements importants dans les salles d’opération. L’incompréhension demeure et une seconde réunion est organisée pour pouvoir essayer de comprendre la direction. La direction est de nouveau revenue avec l’argument économique qui ne tient pas la route car ensuite, il nous parle d’un nouvel hôpital dans l’ouest du Brabant Wallon. Il a été demandé à la direction d’arrêter de mentir et de mettre des choses en place pour assurer la continuité de l’hôpital et les emplois. La demande a été de mettre en place des solutions pour la mobilité des patients et des visiteurs. De pouvoir maintenir la gériatrie car la population tubizienne est vieillissante et cela est inconcevable de voir nos aînés faire des kilomètres pour se soigner. De garder le service SMUR et les urgences. Si l’hôpital de Tubize doit devenir un hôpital pour les opérations d’un jour que tout soit mis en place pour en faire un pôle important car dans l’avenir de plus en plus d’opérations se dérouleront en one day.
Recours devant le ministre Wallon de la Santé
Lors de la 6ème réforme de l’état, les régions ont hérité de nombreuses compétences dans le paysage hospitalier. C’est le fédéral qui donne le cadre et c’est la Wallonie qui devra les appliquer. Le ministre Wallon a signé le transfert des lits, il sera responsable d’appliquer la réforme. Un recours a été introduit par la commune contre ce transfert. L’audience de la commune devant l’agence wallonne de la santé a déjà été post posé deux fois. L’audience aura lieu le 24 juin.
Maintenant et l’avenir
Cette histoire n’est pas encore finie car deux réformes sont encore en cours: la réformes des hôpitaux et la réforme des services d’urgence. La réforme des hôpitaux aura lieu en 2018-2019, il faudra encore se battre à ce moment là pour que les tubiziens puissent avoir les soins qu’ils méritent. On ne sait pas encore ce que cela va impliquer : ouverture d’un nouvel hôpital, transferts d’autres lits,…. La réforme des services d’urgence est en cours. L’idée est que chaque citoyen puisse avoir un service d’urgence à moins de 15 minutes et d’autres types d’intervention sont envisagés (PIT, intervention sans médecin). Pour le moment, le Smur en venant de Halle n’est pas en 15 minutes partout à Tubize.
En attendant, il faut arrêter de parler de fermeture de l’hôpital de Tubize car il n’est pas fermé. Ce qu’on risque avec ce discours c’est de mettre en péril les emplois et la continuité de l’hôpital après 2019. Aujourd’hui, il reste les opérations d’un jour. Plus 480 opérations sont possibles One day. Cela peut devenir une spécialisation de l’hôpital de Tubize ce qu’il faut soutenir. La gériatrie reste jusqu’en 2018. Les urgences sont toujours ouvertes. Les consultations sont toujours possibles. Continuons à nous rendre à l’hôpital pour soutenir les travailleurs et pour qu’on puisse continuer à se faire soigner près de chez soi.