27 Juil 2018 | Environnement
Vous avez sûrement entendu dans la presse, Tubize sera commune pilote pour les consignes des canettes. Pour le moment, nous n’avons pas plus d’informations. Une réunion est programmée dans les prochaines semaines pour avoir toutes les informations pratiques. En attendant, essayons de comprendre l’enjeu du système des consignes.
Avant toute chose, il faut comprendre deux concepts.
Le taux de recyclage : C’est à dire le nombre de plastiques ou métaux recyclés par rapport au nombre produit.
La lutte contre les déchets sauvages: Ce sont les canettes ou bouteilles qui sont jetées hors des poubelles.
Les “pour” et les “contre”
On assiste à un combat entre les associations de consommateurs (test achat) et les associations environnementales contre Fost Plus (société responsable du recyclage) et les représentants des commerçants.
Test achat a mené en 2017, une étude sur les consignes auprès des consommateurs. 66% des sondés sont favorables au système de consigne. https://www.test-achats.be/famille-prive/supermarches/news/une-consigne-pour-lutter-contre-les-dechets-sauvages-pour-ou-contre
Les associations environnementales ont fait aussi de nombreuses études qui concluent que le système de consignes serait plus efficace pour le taux de recyclage et la lutte contre les déchets sauvages.
http://environnement.wallonie.be/rapports/owd/pwd/rap_final_consigne.pdf
De l’autre côté, Fost Plus met en avant le coût élevé du système de consignes. Pour rappel, Fost Plus est une société avec des actionnaires. Le coût estimé est de 230 millions (qui comprend le prix des machines, le coût du changement de systèmes). Autant dire qu’ils sont refroidis pour leur actionnaire. http://www.lesoir.be/109084/article/2017-08-13/fost-plus-nest-pas-favorable-une-consigne-sur-les-canettes-et-les-bouteilles-en
Les associations des commerçants s’opposent aussi au système pour des questions pratiques d’organisation et d’espace dans les magasins.
Consigne : Système efficace ?
Plusieurs études ou cas pratique à l’étranger montrent l’efficacité du système en terme de taux de recyclage. Par exemple, des pays comme l’Allemagne et la Finlande obtiennent des taux de recyclage de plus de 95%. En Flandre, ce taux est de 66%. En terme de recyclage, le système est plus efficace. Au niveau des déchets sauvages, si le taux de recyclage augmente, les déchets sauvages diminuent. Mais on estime à 20% les déchets recyclables dans la nature. Donc en terme de propreté publique, l’impact ne sera pas aussi significatif.
La consigne ne sera pas une solution miracle contre les déchets, mais pourrait améliorer l’impact de ces déchets sur la nature et un meilleur recyclage. Mais tout cela aura un coût et un changement d’habitude.
Le projet du ministre Di Antonio (CDH) pour les consignes
A l’heure actuelle, nous n’avons aucune information sur le système mis en place donc nous devons nous limiter au communiqué de presse. Tubize a été choisi comme commune pilote pour le projet des consignes. En effet, via l’Echevine de l’environnement, Tubize a répondu à l’appel lancer par le ministre. L’appel à projet n’était pas détaillé, mais ils nous semblaient important d’y répondre car nous pensons que le système de consignes est une solution. Le problème va être la mise en pratique. En effet, dans l’annonce faite par le ministre, on parle de lutte contre les “déchets sauvages”. Donc légitimement se pose la question de savoir comment distinguer une canette abandonnée dans la nature et une canette utilisée à la maison ?
https://www.rtbf.be/info/regions/detail_projet-pilote-de-canettes-consignees-en-wallonie?id=9980635
Le ministre a décidé d’agir, on peut le féliciter d’avoir fait un pas. Mais nous craignons que celui ci ne soit pas le bon. En effet, en ne mettant pas un système complet, on risque d’avoir des résultats décevants. On lutte contre les déchets sauvages, mais on n’améliore pas le taux de recyclage. Car toute canette non recyclée, est une canette qui se trouve dans la nature ou brûler avec les poubelles ménagères.
Mr Di Antonio a-t-il succombé au frein mis par Fost Plus ? Peut-être pour sauver ces actions Be Wapp en grande partie financée par Fost Plus lui-même ?
https://www.geo.fr/photos/reportages-geo/sondage-londres-veut-consigner-les-bouteilles-en-plastique-bonne-ou-mauvaise-idee-186857
https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2015/05/12/canettes_et_bouteillesconsigneesunemauvaiseidee-1-2337085/
23 Juil 2018 | Actualités
Tubize est une ville en profonde transformation. Elle est une nouvelle ville en devenir. Tous, nous observons les nombreux chantiers, la construction de nouveaux logements, maisons unifamiliales et surtout appartements.
Quelle sera cette nouvelle ville ? Celle, traditionnelle, d’une tradition populaire, celle d’un esprit de village et de convivialité? Celle d’une concentration urbaine et anonyme ? Une cité dortoir aux portes de Bruxelles ?
Le choix, souvent énoncé, est celle d’une mixité des fonctions urbaines. Cela peut signifier “un peu de tout”, des entreprises, du commerce, des écoles fondamentales et secondaires, de l’enseignement supérieur, des transports publics, des administrations postales, des administrations publiques fédérales, régionales, provinciales, des espaces de verdures pour s’y détendre, des lieux de promenades en bordure du canal et de la Senne, une guinguette, des espaces de jeux pour tous les enfants, en particulier ceux qui vivent en appartements, des espaces de loisirs, des services médico-sociaux et hospitaliers, des services d’hébergement et de maintien à domicile pour les personnes âgées, des maisons de quartier, des souvenirs de l’activité industrielle par la valorisation de traces d’archéologie industrielle.
Le bilan est en demi-teinte, des avancées de projets, des reculs de services publics…
Ce cadre de rénovation urbaine est aussi celui de la reconversion économique de notre région.
Une ville n’existe que par son attractivité, c’est un pôle pour une région, celle de l’Ouest du Brabant wallon. Elle risque aussi d’être enclavée par la région Bruxelloise.
Tubize était un pôle d’activité économique important, les manufactures rythmaient la vie et les flux de travailleurs se relayant d’une pause à l’autre.
Ces entreprises ont fermé les unes après les autres, souvenons nous des fonderies, des ateliers métallurgiques, de Fabelta, des Forges de Clabecq, des nombreux services liés aux entreprises maintenant fermées.
La reconversion économique est lancée, sous la forme de création de nouveaux parcs d’activités, tel celui de Saintes 1, celui (en aménagement) de Tubize 2, celui de Fabelta Nord, les projets de réaménagement du site des forges de Clabecq conjuguant activité économique et commerciale. Beaucoup de projets en perspectives, peu de création d’emplois salariés et durables.
C’est dans ce cadre, dans ce contexte, sur ce terreau que naît un nouveau secteur économique, celui de l’économie sociale de réinsertion.
Citons les réalisations actuelles: L’AID du val de Senne, le Rappel, La valorisation, Le restaurant social “Parfum du monde”. Pensons aussi aux centres d’alphabétisation et autres services qui visent l’insertion sociale. Ces entreprises ont en commun une même vision, issue du mouvement coopératif, celle de répondre à des besoins sociaux dans une activité qui relèvent à la fois du marché économique, d’un certain complément aux services publics, d’une participation active au respect de l’environnement. L’objectif de participation sur base égalitaire est aussi souligné.
Leur rôle est aussi social, il prépare des travailleurs peu qualifiés, chômeurs, clients du CPAS, sans statut, à prendre ou reprendre une place sur le marché du travail. Cette remise au travail est le résultat d’un investissement pédagogique et méthodologique important. Cette réinsertion du public en difficulté est un enjeu démocratique fondamental, garantir la dignité de chacun, indépendamment de leur statut ou de leur formation scolaire ou d’expérience pratique.
C’est aussi, il faut le souligner, une formation par l’action. Les stagiaires sont intégrés dans des activités productives, ils sont mis dans le bain du travail. Les chantiers et activités sont multiples, ils correspondent à l’éventail des entreprises d’économie sociale.
Activité horeca de formation de service en salle de restaurant, travail en cuisine, rénovation du bâtiment, regroupement de machines électriques obsolètes et reconditionnement de certaines d’entres elles, revalorisation d’objets jetés ou abandonnés, créativité pour la réutilisation d’objets abandonnés, travail commercial pour la vente d’objet revalorisés,…
Participation à la récupération d’objets qui auraient facilement été abandonnés dans la nature, ce qui participe au respect de l’environnement, travail social et pédagogique de réinsertion sur le marché du travail, création d’emplois de proximité.
Plusieurs de ces entreprises sociales ce sont récemment regroupées au Nord du site Fabelta.
Les Tubiziens peuvent être fiers et solidaires du développement de ce secteur d’économie sociale de réinsertion.
Marcel Jaminon
Le 3 juillet 2018
27 Juin 2018 | Actualités, Environnement, Espace citoyens
L’InBW possède deux unités d’incinération de déchets à Virginal (Ittre). L’une d’entre elles arrive en fin de vie. Récemment, certaines voix ont plaidé pour le maintien des deux fours. Ecolo demande de tenir compte des objectifs de réduction des déchets ménagers, qui soulèvent la question de la nécessité du maintien des deux unités. Un four coûte en effet plus de 50 millions d’€, et l’incinération des déchets représente 4 à 5% des gaz à effet de serre émis en Belgique. Sachant cela, n’est-il pas temps d’explorer d’autres pistes ?
Lors de cette enquête publique, les citoyens peuvent donner leur avis. Les communes concernées sont Tubize, Ittre, Rebecq, Braine-Le-Chateau et Braine-Le-Comte. Chaque citoyens de ces communes peuvent se rendre auprès de leur administration communale pour émettre leur avis. Nous invitons chaque citoyen à donner son avis sur la prolongation de deux fours à Ittre.
Ville de Tubize – 29743 – in BW scrl – Rue de Tubize 16 1460 Ittre – avis denqute publique
5 Avr 2018 | Environnement, La locale Ecolo Tubize
Les conseillers communaux Youri Caels (ecolo) et Jean Pierre Fumière (PS) se sont joints pour interpeller le conseil provincial sur l’inefficacité de la ZIT du paradis à Braine L’alleud. Nous sommes passés près de la catastrophe ce 3 janvier et cette zone d’immersion n’a pas fonctionné. Le zit du paradis a été financé par la province du Brabant Wallon, nous leur avons demandé de vérifier la bonne utilisation de ce subside et de l’efficacité des travaux.
Youri Caels, conseiller communal Ecolo, interpellait le conseil communal sur le fonctionnement du zit du paradis à Braine L’alleud. En effet, lors des fortes pluies du 3 janvier dernier, le Hain était à la limite du débordement et nous sommes passés tout près d’une nouvelle catastrophe.
Question préalerte crue Hain
Après analyse de la situation, l’asbl SOS inondations Tubize a constaté que la zone d’immersion du paradis n’a pas fonctionné.
Jean Pierre Fumière (conseiller communal PS) et Youri Caels ont décidé d’interpeller le conseil provincial. En effet, nous savons via un courrier du 16 mars 2017 adressé par le collège provincial au Président d’SOS-Inondations-Tubize, qu’en date du 1er octobre 2015, la Province a autorisé la commune de Braine l’Alleud à modifier le tracé du cours d’eau « le Hain » à condition d’adapter les ouvrages d’entrée et de sortie du bassin de rétention ainsi que d’aménager le cas échéant, un ouvrage de régulation complémentaire dans le cours d’eau. Dans le cadre de l’autorisation, la Province du Brabant wallon a donc imposé une obligation de résultat quant aux débits maximums du Hain après l’ouvrage. Nous savons également via ce courrier que le volume de stockage de 77.700 m3 qui sert de tamponnement hydraulique en cas d’orage, a été pris en considération pour la contribution provinciale de 600.000 € devenue il y a peu, une subvention de 800.000 € vu l’intérêt supracommunal du site du Paradis.
Les questions qui ont été posées au Collège provincial sont :
1) Un essai de mise en charge pour vérifier le bon fonctionnement des ouvrages d’entrées et de sortie de la ZIT est techniquement possible. La Province qui est l’autorité subsidiante pourrait-elle insister auprès de la commune de Braine l’Alleud, pour que lorsque le débit du Hain le permettra, la zone de stockage de 77.700 M3 soit mise en charge pour que les experts de la Région walonne et de la Province puissent vérifier l’efficacité des ouvrages d’entrées et de sortie ?
2) Lors de la plateforme inondations du 17/11/2017 organisée à Rebecq par Contrat de rivière, une demande avait été formulée pour que soient installés dans les différentes ZIT des limnimètres afin que les différents intervenants (cellule de crise, province, communes et riverains) puissent connaître en période de crue le niveau des ZIT. Lors de la plate forme, chacun était d’accord avec cette proposition. La Province pourrait-elle insister pour qu’un limnimètre soit installé dans la ZIT du Paradis ?
3) Il serait également important d’installer un limnimètre sur le Hain juste après la zone de stockage et ceci pour vérifier si en aval de la ZIT du Paradis le débit de maximum 2,7 M3/S en période de crise est bien respecté. La Province pourrait-elle insister pour qu’un limnimètre soit installé sur le Hain juste après la zone de stockage ?
4) Pour une question d’efficacité, les ZIT du Paradis à Braine l’Alleud, UCB à Wauthier Braine et future ZIT du Moulin Brancart doivent fonctionner en cascade, sous l’autorité de la cellule de crise. Vu que la ZIT/UCB et que la future ZIT du Moulin Brancart est et sera automatisée et gérée en cas de crise par le Service Public de Wallonie (S.P.W.). Vu que la ZIT du Paradis n’est nullement automatisée et gérée par la commune de Braine l’Alleud et nécessite en cas de crise des interventions manuelles. Nous souhaiterions connaître la procédure qui est actuellement d’application en cas de crise pour que ces ZIT fonctionnent avec efficacité et réellement en cascade ?
5) Ne faudrait-il pas à terme doter la ZIT du Paradis d’une vanne automatisée pour faciliter la mise en charge en cascade de ces ZIT qui pourrait alors être gèrée par un seul opérateur ?
6) Le 16 janvier 2018, le Président de contrat de rivière Senne, s’est dit prêt à jouer un rôle de coordination afin de de faciliter une bonne coopération entre les parties en y associant le département des Cours d’eau non navigables ainsi que de personnes spécialisées. Cette initiative de mettre les intervenants autour d’une même table table est totalement positive. La Province peut-elle appuyer cette proposition ?
En substance les réponses ont été que le conseil provincial à inscrit au budget le placement de limnimètres en amont et en aval de la zit du Paradis. Ainsi on pourra, en cas de problème d’inondation, vérifier la qualité des infrastructures de rétention d’eau. Ils sont également d’accord pour une meilleure coordination entre tous afin de faire fonctionner les zit en cascades.
Par contre, ils ont évacué l’idée d’automatiser les vannes sur la zit du paradis, arguant que cela n’était pas nécessaire et qu’en outre, cela présente un danger d’effectuer des essais.
A cela, nous leur avons répondu qu’ils l’avaient fait au niveau de la vanne de Lembeek qui contient quand même 200 000 m³ alors que celle du paradis n’est destiné qu’à contenir environ 70 000 m³. De nombreux bourgmestres du BW, également conseillés provinciaux, nous ont d’ailleurs fait part de la faiblesse des arguments du député provincial Marc Bastin pour évacuer les essais de mise en charge de la zit afin d’en vérifier son efficacité.
Lise Jamar (ancienne conseillère communale à Waterloo) : Nous continuons à suivre les dossiers inondations de près car malgré les efforts fournis par la commune de Tubize, nous ne sommes pas à l’abri. C’est de la responsabilité de tous de continuer les efforts pour la lutte contre les inondations surtout avec les changements climatiques actuels. Et il est de notre responsabilité de vérifier les dépenses publiques et leur efficacité.
12 Mar 2018 | Egalité des chances, Espace citoyens
Ce lundi des citoyens ont proposé une motion pour rendre notre commune hospitalière.
Voici la motion déposée.
Vu les engagements européens et internationaux pris par la Belgique pour le respect des droits fondamentaux des personnes et en particulier des plus vulnérables (Déclaration universelle des droits de l’homme, Convention européenne des droits de l’homme Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, etc.) ;
Vu les engagements pris par la Belgique en matière de protection des réfugiés dans le cadre de la Convention de Genève de 1951, vu les engagements pris par la Belgique en matière de relocalisations et de réinstallations ;
Vu l’article 23 de la Constitution belge garantissant à chacun le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine et de jouir de droits économiques, sociaux et culturels ;
Considérant que la multiplication des crises et la prolongation de conflits poussent des femmes, des hommes et des enfants à prendre des routes migratoires de plus en plus dangereuses, souvent au péril de leurs vies ;
Considérant que les migrations ont forgé le monde et continueront de le faire, qu’elles constituent une chance et un potentiel pour nos sociétés pour peu qu’une politique active d’accueil soit mise en place ;
Considérant que l’accueil des migrants n’est pas le seul fait des compétences fédérales, que les communes – même dans un cadre restreint – ont une marge de manoeuvre pour organiser un accueil et un soutien de qualité aux migrants, quel que soit leur statut ;
Considérant que les services communaux sont le premier interlocuteur vers lequel les citoyens se tournent, que la confiance dans ces services, y compris la police, est fondamentale pour le bien vivre ensemble ;
Considérant qu’un meilleur accueil peut faire la différence dans le parcours d’intégration des migrants et leur permettre de se sentir partie prenante de la vie locale ;
Le conseil communal, en sa séance du …, s’engage à poursuivre les actions déjà entreprises, en particulier par le CPAS, et à prendre, le cas échéant, des initiatives nouvelles pour réaliser les objectifs suivants en matière d’accueil et d’intégration des migrant.e.s à Tubize, ville accueillante :
1. Sensibiliser la population sur les migrations et l’accueil de l’autre
• Sensibiliser les élèves des écoles communales, les organisations de jeunesse et les associations actives dans la commune;
• Sensibiliser les agents communaux, les fonctionnaires du service Population, aux droits des étrangers, à la diversité et au respect de l’autre;
• Soutenir les associations et les initiatives citoyennes qui souhaitent venir en aide aux étrangers et primo-arrivants de la commune;
• Organiser et soutenir de rencontres interculturelles à l’attention de tous les résidents de la commune (Belges, Européens, étrangers avec ou sans papiers), pour contribuer à faire tomber les préjugés ;
• Informer régulièrement la population tubizienne, notamment via le bulletin communal, le site internet de la commune, par l’organisation de séances publiques d’information;
2. Garantir l’accueil et le séjour des migrants dans le respect des droits humains, et notamment :
2.1 en matière d’accueil administratif, garantir le respect des droits et des procédures :
• respect des délais légaux fixés (enquêtes de résidence, inscriptions au sein de la commune, transmission des dossiers aux autres administrations, délivrance des accusés de réception et annexes, renouvellement des titres de séjour…);
• tarifs identiques pour l’ensemble de la population;
• pas d’exigence de conditions supplémentaires non prévues par la loi;
• vigilance dans les procédures de radiation et faciliter la procédure de réinscription par la commune;
• respect du droit à la vie privée et familiale lors de l’enregistrement des déclarations de mariage, de cohabitation et de reconnaissance de paternité.
2.2. en matière d’information :
• Organiser des moments d’information ouverts à tous les résidentes et résidents, indépendamment de leur statut juridique, sur les services et aides offerts dans la communes ;
• Communiquer une information correcte et spontanée sur les procédures de séjour, de mariage/cohabitation légale, d’accès à la nationalité, sur les services existants au sein de la commune ; s’assurer que les étrangers comprennent les procédures ;
• Mettre à disposition l’information existante sur les services dans les langues utilisées par les migrants; faciliter l’utilisation du service d’interprétariat social;
• Délivrer une information de qualité sur l’accès à la nationalité belge;
2.3. en matière de soutien à l’intégration des migrants
• Soutenir des initiatives d’accès à un logement digne quelle que soit la situation de séjour;
• Systématiser l’orientation vers les cours de FLE (Français Langue Etrangère);
• Donner une information complète sur les parcours d’intégration;
• Susciter et soutenir l’intégration socio-professionnelle des migrants dans les dispositifs locaux d’insertion socio-professionnelle ;
• Mener campagne pour inciter les résidents tubiziens d’origine étrangère à s’inscrire comme électeurs pour les élections communales d’octobre 2018 (pour autant qu’ils remplissent les conditions pour ce faire) et à exercer ainsi leurs droits politiques ;
• Adresser un appel à projet aux associations qui s’engagent à soutenir l’intégration des migrants ;
2.4 en matière d’’accueil spécifique des demandeurs d’asile et des réfugiés
• Favoriser l’intégration scolaire des enfants ;
• Favoriser les rencontres avec les habitants (culturelles, sportives…) et les initiatives d’entraide;
• Dans le cadre de la transition de l’aide matérielle vers l’aide financière, assurer un accompagnement personnalisé et l’aide à la réinstallation ;
• Avoir une attention spécifique pour les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) en leur assurant logement et accueil approprié, et associer l’AMO-Plan J ;
• Informer la population locale de la possibilité de devenir tuteur pour un MENA;
3. Garantir le respect des droits fondamentaux des personnes sans papiers, notamment :
3.1. en matière sociale et sanitaire
• Garantir et faciliter l’accès à une aide médicale urgente de qualité
• Favoriser l’inscription des sans papiers dans les écoles de promotion sociale, les bibliothèques, les centres sportifs de la commune;
• Garantir l’accès aux hébergements d’urgence y compris aux personnes sans papiers.
• Délivrer une information claire et précise concernant leurs droits (Aide Médicale Urgente, demande de régularisation, scolarité des enfants, aide juridique, mariage, …).
3.2. en matière de police
· sensibiliser le personnel de police à la problématique migratoire et aux droits des migrants,
· déposer et soutenir après du Conseil de la Zone de Police la proposition suivante relative aux modalités qu’il conviendrait de respecter en cas d’arrestation :
◦ préciser les motifs de convocation dans les courriers adressés par les communes aux sans papiers.
◦ ne pas permettre à la police locale de procéder à des arrestations de sans-papiers à leur domicile sans mandat du juge.
◦ ne pas procéder à des arrestations dans et à la sortie des écoles et des lieux de culte et dans un commissariat lors de dépôt de plainte pour atteinte à leurs droits en vue de transférer des personnes sans papiers vers des centres fermés et en vue d’une expulsion.
◦ si l’Office des Etrangers donne l’ordre de procéder à l’arrestation de personnes se trouvant en procédure de regroupement familial et/ou ayant un ou des enfants qui résident sur le territoire communal, ne pas permettre à la police de procéder mais communiquer à l’Office des Etrangers les informations manquantes requises.
4. Déclarer sa solidarité envers les communes européennes et les pays confrontés à un accueil de nombreux migrants
En plus des engagements ci-dessus, le conseil communal se déclare solidaire des communes européennes et des pays situés à proximité des régions critiques (comme la Grèce, l’Italie ou encore le Liban), qui accueillent sur leur territoire un très grand nombre de réfugiés et demandeurs d’asile et de réfugiés et qui tentent de faire face avec dignité et dans le respect des personnes.
Le Conseil se prononce pour une politique migratoire belge et européenne digne, respectueuse des personnes et et des droits fondamentaux des migrants.
29 Jan 2018 | Environnement, La locale Ecolo Tubize
Nous nous trouvons devant le dilemme de décider pour au minimum les 60 ans à venir pour une nouvelle ligne HT aérienne et d’une nouvelle ligne HT souterraine. C’est-à-dire de conserver pendant les 60 ans à venir une présence visible et impactante pour les riverains d’une ligne aérienne ou de choisir une ligne souterraine qui laisse en phase d’exploitation un environnement intact et plus sain.
Les délégués à la Région Wallonne ont décidé d’octroyer le permis pour une ligne aérienne sur base d’une étude d’Elia. Depuis le début, les communes (Tubize, Ittre, Nivelles, Seneffe et Courcelles) impactées via la voix de ces conseillers ou échevins Ecolo contestent cette étude.
L’Etude d’incidence environnementale met en évidence de nombreuses « nuisances » du projet aérien.
- Ecart par rapport aux recommandations du Schéma de développement du territoire : En voulant remplacer la ligne à haute tension (2×150 kV) en lieu et place (et donc en conservant notamment le surplomb de zone d’habitat), le projet ne s’inscrit pas entièrement dans la philosophie du SDT
- Nuisance visuelle et paysage :L’implantation d’une ligne électrique et plus particulièrement de pylônes à proximité d’habitations peut engendrer pour les riverains proches un inconfort visuel lié au sentiment de dominance de la ligne et de ses pylônes. La ligne électrique traverse majoritairement des zones non-urbanisables au plan de secteur (21,7 km) contre 1,5 km en zones urbanisables. Cependant, la présence paysagère de la ligne est d’autant plus marquée qu’elle est proche de lieux de vie. Plusieurs zones d’habitat et habitations en zones non-urbanisables sont surplombées par la ligne électrique. Les incidences paysagères de la ligne électrique depuis les habitations découlent plus souvent de la proximité des pylônes qui peuvent engendrer un inconfort visuel résultant du fait que l’observateur doit lever ses yeux pour percevoir le pylône dans son entièreté. Plusieurs situations d’inconfort visuel ont été identifiées,celles-ci sont généralement localisées à moins de 100 m de la ligne et des pylônes. La pose d’une liaison électrique souterraine, principalement en voirie (ou assimilé), marque un avantage notable par rapport au projet de renouvellement de la ligne aérienne. Par ailleurs, le démontage de la ligne électrique existante apporterait une amélioration significative de la qualité paysagère de l’environnement dans lequel elle prend place.marque un avantage notable par rapport au projet de renouvellement de la ligne aérienne
- Nuisance sonore : Ce bruit est généré par le vent au contact des différents composants des champs électriques et magnétiques. Le bruit pourrait donc être perceptible pour quelques habitations situées dans des espaces dégagés et à proximité de la ligne.
- L’effet couronne: Le champ électrique présent à la surface des conducteurs génère dans l’air ambiant des micro-décharges électriques. Concrètement, chacune d’entre elles produit un petit claquement comparable à celui des décharges électrostatiques. Dans le cas des lignes à très haute tension, comme le champ électrique varie à la fréquence de 50 Hz, il peut se produire un tel claquement 100 fois par seconde (puisque le champ passe 2 fois par un maxima pour chaque oscillation). C’est leur grand nombre sur toute la longueur des câbles et leur répétition dans le temps qui explique le grésillement/crépitement caractéristique. Dans le cas présent, la ligne étant prévue en 150kV, il est donc très peu probable que l’effet couronne apparaisse. Notons cependant que le grésillement est perceptible pour la ligne actuelle dans certaines conditions atmosphériques.
- Champs magnétique : Dans le cas présent, dans la mesure où la ligne à haute tension surplombe et passe à côté de zones habitées, il est recommandé d’opter pour une ligne transposée. Pour une ligne souterraine le champ magnétique décroît très rapidement. Ainsi à 10 mètres de distance de l’axe du câble souterrain,le champ est déjà insignifiant. Alors qu’il faut une trentaine de mètre de part et d’autre de la ligne aérienne pour obtenir des valeurs insignifiantes.
- Champs électrique : En ce qui concerne les champs électriques, l’alternative n’aura aucune incidence. En effet, dans le cas d’une liaison souterraine, l’entièreté du champ électrique est contenu à l’intérieur des câbles par la gaine métallique qui entoure les conducteurs. Sur ce point, l’alternative marque donc un avantage notable.
- Contexte climatologique et météorologique: L’EIE mentionne le contexte climatologique et météorologique général sur la ligne aérienne mais ne mentionne pas les cas exceptionnels de vents tempétueux comme cela s’est produit sur cette ligne en 2016 (6 pylônes endommagés et ligne coupée)
- Incidences sur les activités agricoles et forestières : La présence d’une ligne aérienne induira en phase d’exploitation une difficulté d’utilisation des nouvelles technologies pour les agriculteurs (GPS, drones…) à cause des perturbations de signaux et la limitation d’utilisation de drones aux abords de la ligne aérienne. La réalisation de la ligne souterraine nécessitera l’abattage d’arbres sur le trajet retenu. Notons que les arbres présents le long des berges et chemins de halage du Canal ne sont pas de très grands intérêts botaniques et peuvent être compensés par la plantation de haies le long du trajet. La ligne aérienne a nécessité lors de son installation la réalisation de coupe des arbres dans les bois et forêts survolés par la ligne et donc aussi le maintien de ces « trouées forestières ».
- La durée du chantier de mise en œuvre pour la ligne aérienne est de 3ans par période de 8 mois. La période de chantier pour la ligne souterraine est limitée à 4 à 6 semaines par tronçon de 1km. Des chantiers parallèles peuvent être menés à différents endroits pour réduire le temps global du chantier.
Au vu des éléments étudiés dans cette étude, il apparaît clairement que le projet souterrain présente une évolution environnementale non négligeable par rapport à l’aérien en oubliant pas que l’exploitation de la ligne HT est prévue pour 60 ans. C’est pour cela que les communes ont décidé d’introduire un recours auprès du ministre.