Communiqué de presse suite à l’intervention en commission de Marcel Cheron

Communiqué de presse suite à l’intervention en commission de Marcel Cheron

Marcel Cheron et Stéphane Crusnière, ensemble pour les navetteurs de Tubize

Ce mercredi, Marcel Cheron (Ecolo) et Stéphane Crusnière (PS), ont posé tous deux une question au ministre Bellot sur la fermeture annoncée du guichet de la gare de Tubize. Les deux députés s’associent pour demander à la SNCB de revenir sur cette décision et de ne plus traiter la gare de Tubize comme une gare de seconde zone.

 En effet, qu’il s’agisse des cadences mal réparties, de l’état de la gare, des parkings, du manque de trains, de la vitesse commerciale et, surtout de la ponctualité, tous les indicateurs sont au rouge. Les navetteurs de la région de Tubize étaient déjà à bout de souffle avant l’annonce de la fermeture du guichet. Pourtant, cette gare se trouve dans un bassin de vie peu desservi par les transports en commun, et appelé à voir sa population croitre considérablement dans les années à venir.

Marcel Cheron et Stéphane Crusnière ont donc demandé au ministre de faire pression sur la SNCB pour revenir sur cette décision. Dans sa réponse, François Bellot précise qu’il s’agit d’une fermeture partielle du guichet, la SNCB faisant évoluer annuellement les heures d’ouverture des guichets selon leur fréquentation. Il précise également qu’un moratoire empêche la SNCB de procéder à des fermetures complètes de guichets avant 2020.

Marcel Cheron et Stéphane Crusnière ont répliqué en pointant qu’une fermeture, même partielle, restait une fermeture. Et qu’il est souvent impossible de faire marche arrière une fois que la SNCB ferme, même partiellement, un guichet. Pour Marcel Cheron, « il n’est pas normal de figer une situation sur base du nombre d’usagers actuels, alors que la population de Tubize et de l’Ouest du Brabant wallon croît fortement. L’évaluation du taux de service doit se faire sur une base pluriannuelle et plus au coup par coup ». Et Stéphane Crusnière de surrenchérir : « contrairement à ce que vous dites, aucune réunion d’information n’a été tenue avec les autorités communales. Les guichets ont aussi une mission d’information et de service public. Je demande que cette décision soit reconsidérée et que les guichets restent ouverts en permanence ».

Fermeture des guichets, ponctualité catastrophique, temps de parcours allongés, manque de places assises… Les deux députés demandent à la SNCB de respecter les voyageurs tubiziens et d’améliorer la situation globale de cette gare au plus vite. Ils continueront à suivre très attentivement l’évolution de ce dossier.

Stéphane Crusnière – PS

Marcel Cheron – Ecolo

http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170126_00950447/comme-une-gare-de-seconde-zone

http://www.tvcom.be/article/info/sociye-tye-/tubize-deux-deputes-contre-la-fermeture-des-guichets-a-la-gare_19091_89.html

Interpellation complète du ministre Bellot

Interpellation complète du ministre Bellot

Questions jointes de – M. Marcel Cheron au ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la Société Nationale des Chemins de fer belges, sur “la fermeture des guichets de la gare de Tubize” (n° 16004) – M. Stéphane Crusnière au ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la Société Nationale des Chemins de fer belges, sur “l’annonce de la suppression du guichet de la gare de Tubize” (n° 16110) 08 Samengevoegde vragen van – de heer Marcel Cheron aan de minister van Mobiliteit, belast met Belgocontrol en de Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen, over “de sluiting van de loketten van het station Tubeke” (nr. 16004) – de heer Stéphane Crusnière aan de minister van Mobiliteit, belast met Belgocontrol en de Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen, over “de aankondiging van de sluiting van het loket in het station Tubeke”

Marcel Cheron (Ecolo-Groen):

Monsieur le ministre, je vous interrogeais ici, il y a quelques semaines, sur l’avenir de la gare de Tubize. Qu’il s’agisse des cadences mal réparties, de l’état de la gare, des parkings, du manque de trains, de la vitesse commerciale et, surtout, en particulier à cette époque, de la ponctualité, il semblerait que les chiffres définitifs de l’année 2016 ne soient pas brillants. Plus globalement, tous les indicateurs sont au rouge. Les navetteurs de la région de Tubize étaient déjà à bout de souffle. J’insistais à l’époque sur le niveau de service déplorable de cette gare, pourtant centrale dans un bassin de vie peu desservi par les transports en commun et appelé à voir sa population croître assez fortement dans les années qui viennent. Pourtant, monsieur le ministre, au-delà de cet état qui est déjà insatisfaisant, un nouveau coup pourrait être porté aux usagers ferroviaires de Tubize. En effet, la presse nous a rapporté, il y a quelques temps, la fermeture annoncée des guichets de la gare, au moins pour une grande partie de la journée. Si cette information est confirmée, elle me paraît inadmissible. Nous avons eu dans cette commission un débat, la semaine dernière, je pense, sur une résolution de la N-VA à propos d’une alternative aux guichets pour la vente de tickets. J’ai expliqué combien il était pervers de déjà considérer que ce n’était plus au service public de vendre dans les guichets mêmes de la gare, des tickets pour prendre le train. J’en ai ici l’explicitation et la démonstration. Depuis 2013, 33 guichets ont déjà été fermés dans des gares wallonnes. C’est du service en moins pour les usagers: difficulté de renouvellement des abonnements, plus de recherche du meilleur tarif, insécurité, et bientôt probablement, fermeture pure et simple de la salle d’attente. Avec cette mesure, combinée aux problèmes liés aux pannes d’automates et à l’application automatique du tarif à bord -nouveau système -, on se demande si la SNCB ne cherche tout simplement pas à faire fuir les voyageurs. Alors que la population de l’ouest du Brabant wallon va exploser, la gare de Tubize draine déjà plus de voyageurs que celles de Dinant, Deinze, Schaerbeek, et autant que celle d’Arlon! Ses nombreux voyageurs méritent une gare de premier plan, avec un niveau de service à la hauteur. Ce qui est loin d’être le cas, aujourd’hui.   Monsieur le ministre, voici une question très simple, confirmez-vous cette fermeture par la SNCB, à certaines heures, du guichet de la gare de Tubize? Quelles sont les autres gares menacées d’une fermeture des guichets dans les deux prochaines années?

Stéphane Crusnière (PS):

Monsieur le président, monsieur le ministre, comme mon collègue, au même moment d’ailleurs, peu avant les vacances, je vous ai interrogé sur la gare de Tubize et les services qui y sont proposés pour les usagers. Lors de ma dernière intervention, je vous avais fait part de mon inquiétude quant à l’offre insuffisante face à la hausse continue du nombre des usagers que mon collègue vient également d’indiquer. Vous aviez alors été assez rassurant disant que vous alliez tout mettre en œuvre pour améliorer les services proposés aux voyageurs. On s’en était réjoui. Malheureusement, nous avons très vite déchanté en ce début d’année. En effet, la première mesure en vue d’améliorer les services proposés consiste à fermer les guichets de cette gare de Tubize. Monsieur le ministre, confirmez-vous cette information? Si oui, c’est vraiment quelque chose de regrettable. Ce n’est pas anodin, étant donné que 3 500 voyageurs prennent quotidiennement le train à Tubize. Il ne s’agit donc pas d’une gare de seconde zone. Monsieur le ministre, ma question est donc identique à celle de mon collègue. Confirmez-vous cette fermeture? Pouvez-vous nous communiquer les motivations qui vous ont poussé, qui ont poussé les services à faire ce choix?

François Bellot, ministre:

Monsieur le président, chers collègues, je signale tout d’abord qu’il s’agit d’une entreprise publique autonome et non pas d’un service d’État. Ce n’est donc pas le ministre qui décide d’ouvrir ou de fermer des guichets. Il faut que les choses soient claires. La fermeture complète de la fonction de guichet de la gare de Tubize n’est pas prévue. La SNCB m’informe qu’elle a décrété un moratoire jusqu’en 2020 en ce qui concerne la fermeture complète des fonctions de guichet dans les gares. La SNCB précise qu’elle fait toutefois évoluer, chaque année, les heures d’ouverture de plusieurs gares si les volumes des ventes et les taux d’activité des guichets ont diminué dans une mesure telle qu’une prestation de services n’est plus justifiable. Chaque proposition d’adaptation des heures d’ouverture doit être évaluée non seulement sous la perspective de la gare concernée, mais aussi sous une perspective géographique plus large: Régions, provinces, potentiel, lignes ferroviaires, etc. J’ai récemment rappelé à la SNCB que toute réduction des heures d’ouverture d’un guichet ne pourrait se faire que si une solution avait été trouvée pour garantir l’accès à la salle d’attente et après avoir informé les autorités communales. Ceci sera également repris dans le futur contrat de gestion. Par ailleurs j’ai demandé à la SNCB d’envisager la révision des heures d’ouverture des guichets, annuellement et plus au coup par coup, ni au gré des demandes des services de la SNCB tout au cours de l’année.

Marcel Cheron (Ecolo-Groen):

Je remercie le ministre. Tout d’abord, point zéro pour son rappel de ce qu’est une entreprise publique autonome. C’est toujours bien d’entendre les choses, même quand on les connaît. Point un: je n’arrête pas de parler du contrat de gestion, mais comme il ne vient pas, on est obligés de vous poser des questions. On s’est donc permis de le faire. Par votre réponse, j’ai bien compris que vous étiez en contact avec la SNCB, que je ne peux pas interroger directement, bien que cela me plairait: recevoir Mme Dutordoir serait un vrai bonheur. Mais en attendant, je prends note de votre réponse, et j’ai bien compris que vous avez parlé de “fermeture complète qui n’aurait pas lieu”, ce qui signifie que des fermetures incomplètes auront lieu. C’est comme cela que je comprends vos propos. J’ai un esprit un peu paysan, un peu simple. Point deux: j’ai quand même noté votre ouverture concernant une prise en compte plus intelligente et annuelle. Mais, si l’on veut réaliser un vrai travail volontariste et dynamique en termes de transport en commun, cela doit être pluriannuel. On a un bassin de vie. Je ne connais pas l’avenir de Tubize, mais comme mon collègue, j’espère que l’avenir de cette région sera meilleur. Cette région du Brabant wallon a été touchée: les forges de Clabecq, des problèmes industriels, d’emploi, etc. mais nous sommes dans la tentative d’instaurer une nouvelle dynamique, et dans l’attente. En effet, les chiffres démographiques annoncés dans cette région, monsieur le ministre, comme on pourra le dire à la SNCB, sont importants. La population croît. Il ne faudrait pas figer la situation en fonction du nombre d’usagers actuels. Au jour le jour ou mois par mois, ou même sur une année, l’attractivité que devrait avoir le transport en commun dans une zone, monsieur le ministre, qui est en plus tournée vers Bruxelles, est à prendre en compte. Je ne vais pas le redire ici, mais on sait combien les embouteillages et le trafic routier ont cessé d’être une alternative aujourd’hui. C’est par le transport en commun structurant qu’est la SNCB que passe la solution. Nous avons la gare de Tubize. Sur la base des chiffres actuels, mais surtout de ceux qui sont attendus, la tendance est positive. Il nous paraît important de prendre cela en compte avant de prendre des décisions contre-productives qui détournent les gens du train et rendent la mobilité encore plus immobile.

Stéphane Crusnière (PS):

Monsieur le président, je remercie M. le ministre pour sa réponse. Plusieurs choses dans celle-ci: la première, j’en prends acte, ce n’est pas une fermeture complète – cela, j’avais déjà pu le comprendre d’après les informations que j’en avais; la seconde, c’est que cela signifie une fermeture partielle. Ce qui veut dire, a contrario, une ouverture qui peut varier d’une heure à quelques heures. Nous n’avons pas d’information à ce sujet. Vous dites que cette fermeture partielle doit être faite sous deux conditions: que l’accès à la salle d’attente soit garanti et que le Collège en soit informé. Pour bien connaître le bourgmestre de Tubize, je peux vous dire qu’aucune réunion d’information n’a été tenue avec les autorités communales. Il ne faut pas oublier que la SNCB est avant tout un service public. Il n’y a pas que la délivrance de tickets. Je signale incidemment que 400 personnes sur 3 500 en achètent quotidiennement à la gare de Tubize. Ce n’est pas anodin. Parmi les rôles de service public que doit rencontrer la SNCB, l’information est aussi parfois utile et nécessaire. J’insiste, tout comme mon collègue à propos du développement futur de la gare de Tubize, pour que cette décision soit reconsidérée et que les guichets demeurent ouverts en permanence, comme auparavant.

 

https://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/54/ic576.pdf

Communiqué de presse suite à l’intervention en commission de Marcel Cheron

Impact d’une gare dans une ville

Pourquoi la gare de Tubize pourrait être bénéfique pour les entreprises, les commerçants et tous les tubiziens non navetteurs.  Avec l’amélioration de la gare, on peut attirer de nouvelles entreprises, des nouveaux jobs et une attractivité pour les commerçants, tout en améliorant le sentiment de sécurité.

Impact économique

On le sait la mobilité dans et autour de Bruxelles devient une difficulté majeure.  Les entreprises perdent plus d’un demi milliard par an suite au embouteillage.  Beaucoup d’entreprises recherchent à se déployer hors de Bruxelles.  Tubize à un rôle à jouer pour capter ces entreprises.  Mais cela passera par une meilleure mobilité et une gare joue un rôle central au sein de la mobilité.  Les entreprises n’accepteront pas d’avoir les mêmes problèmes de mobilité en dehors de Bruxelles.  Avoir une gare efficace rentre dans un plan de relance économique de toute la région.

Un environnement urbain de haute qualité  

Tubize est en transition urbaine.  Un environnement urbain de haute qualité est déterminant pour la qualité de vie des citoyens et pour le choix du lieu d’implantation des entreprises. Or, les transports publics ont un impact majeur sur la qualité de l’environnement urbain, notamment – et surtout – parce qu’ils permettent de réduire le nombre de véhicules présents sur les routes, et donc la pollution sonore, les embouteillages, les risques et la perte d’espace qu’engendrent ces véhicules.

inclusion sociale et renforcement de l’activité économique  

Les projets de transport présentent également des avantages indirects pour les villages, en les reliant à des centres d’emploi, en donnant accès aux soins de santé et à d’autres services essentiels tels que l’éducation. Une extension relativement limitée du réseau de transport peut avoir un impact majeur sur les opportunités et les choix dont bénéficient les habitants des différents villages.

Un système de transport plus fiable  

Les particuliers comme les entreprises apprécient la fiabilité. Les transports publics peuvent offrir des degrés de fiabilité que la voiture privée n’est pas en mesure d’égaler.  Ce qui est le contraire pour le moment pour les tubiziens, et pour tous les habitants du Brabant Wallon. Les entreprises et les navetteurs dépendent de ce haut degré de fiabilité des transports en commun pour rentabiliser au mieux leur temps précieux : les villes qui dépendent de la voiture voient une part considérable de leur potentiel économique perdu dans les déplacements routiers.

Soutien à la croissance démographique  

La population tubizienne est en expansion, la demande de logements est en augmentation et la taille des foyers diminue. La planification intégrée de l’habitat et des transports permet ce développement de manière durable. Avant l’aménagement de quartiers d’habitation, il est dès lors tout indiqué de s’assurer de la mise en place d’un réseau de transport public efficace en particulier lorsque la zone est peu ou pas accessible.

Sécurité renforcée  

De nombreux projets en matière de transports publics contribuent à renforcer la sécurité (réelle et perçue) et participent à la réduction de la criminalité et du sentiment d’insécurité.  Une gare à l’abandon renforcera ce sentiment d’insécurité.  A l’opposé une gare vivante et réinvestit permet un déploiement d’une meilleure sécurité pour les commerçants et pour les passants.

http://www.uitp.org/sites/default/files/cck-focus-papers-files/02%20%2Bvaluer%20les%20avantages%20des%20transports%20publics.pdf

Communiqué de presse suite à l’intervention en commission de Marcel Cheron

Encore un coup dur pour la gare de Tubize

Encore un coup dur pour la gare de Tubize et ses navetteurs : L’annonce de la fermeture des guichets de la gare.La SNCB se moque une fois de plus des voyageurs en considérant Tubize comme une ville et une gare de seconde zone.

Il n’est pas suffisant pour la SNCB d’avoir diminué les fréquences des trains.Il n’est pas suffisant pour la SNCB que les lignes qui passent par Tubize soient les pires en terme de ponctualité, il n’est pas suffisant pour la SNCB de laisser pourrir la gare. La SNCB entend maintenant fermer le guichet et réduire encore le service aux voyageurs.

Ceci est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sous la pression budgétaire de ce gouvernement, la SNCB met de côté ses missions de service public. Mais les Tubiziens ne se laisseront pas faire !

Pour Sabine Desmedt, échevine Ecolo à Tubize, « en terme de nombre de voyageurs, la gare de Tubize est équivalente à des gares comme Arlon, Dinant, Deinze, Schaerbeek,… Nous voulons un peu plus de respect. La SNCB ferme les guichets, et vous verrez que dans quelques mois, elle fermera la salle d’attente pour des raisons de sécurité, comme ça s’est déjà fait ailleurs. C’est tout bonnement inacceptable. Les voyageurs ne se laisseront pas faire et nous allons mener des actions pour que ce non-respect cesse ».

Marcel Cheron, député fédéral Ecolo, complète : “la SNCB, ce n’est pas qu’une entreprise commerciale, c’est aussi un service public. Tubize est une gare importante en termes de nombre de voyageurs, pourtant elle est traitée comme une gare de seconde zone. Ses nombreux voyageurs méritent mieux ! J’interpellerai encore une fois le ministre Bellot ce mercredi à la Chambre sur le sort qu’il réserve à la gare de Tubize”.

Ecolo Tubize entend faire reprendre raison à la SNCB, et fait de ce dossier une priorité. Nous travaillerons, avec les navetteurs de l’Ouest du Brabant wallon, à améliorer le sort de la gare par tous les moyens dont nous disposons.

https://www.youtube.com/watch?v=kRSAI9Ypgl0

http://www.tvcom.be/article/info/societe/les-guichets-de-la-gare-de-tubize-supprimes-_19029_89.html

http://www.dhnet.be/regions/brabant/tubize-ecolo-veut-plus-de-respect-pour-la-gare-5880e718cd70ff671dc6bc47

 

Interpellation complète du ministre Bellot

Question parlementaire de Marcel Cheron pour la gare de Tubize

Marcel Cheron (Ecolo-Groen):

Ma question porte sur la gare de Tubize, en Brabant wallon. Très belle commune, bonne majorité. Dans cette belle commune, il y a quelques soucis à propos de la gare. Vous le savez, car les autorités communales ont pris contact avec la SNCB et Infrabel, jusqu’ici pour contester le plan de transport, la question des cadences, l’état de la gare, les parkings, le manque de trains, la vitesse commerciale. Depuis l’instauration du plan de transport 2014, deux trains ont été supprimés en heure de pointe. Il n’en reste plus que quatre, ce qui est insuffisant. Par comparaison, la gare de Halle reçoit dix trains par heure en heure de pointe. Elle n’accueille pourtant que 50 % de voyageurs en plus que la gare de Tubize, pour une offre 2,5 fois plus élevée. En outre, de nombreux habitants du bassin de vie de Tubize (environ 50 000 personnes) doivent se rendre à la gare de Halle en raison de l’offre inadaptée en gare de Tubize. Selon une enquête de navetteurs.be, qui analyse la ponctualité des trains aux heures de pointe, la ligne 96 est une des moins bonnes lignes du point de vue de la ponctualité, avec celle qui relie Binche à Bruxelles. De novembre 2015 à octobre 2016, seuls 48 % des trains de cette ligne étaient à l’heure, moins d’un train sur deux. Chaque jour, ce sont près de 3 500 voyageurs qui passent par les quais de Tubize et doivent subir cette situation inadmissible. En outre, cette région du Brabant wallon est connue pour ses graves problèmes de mobilité. Suite à l’implantation de nouveaux quartiers très importants et ce qui en découlera au niveau de la mobilité, les besoins sont énormes. Monsieur le ministre, dans le cadre du plan de transport 2017, la SNCB améliorera-t-elle le sort des navetteurs de cette gare? Dans le cadre du plan pluriannuel d’investissements (PPI), quels investissements sont-ils prévus pour améliorer la desserte sur cette zone? Des mesures seront-elles prises pour réduire les retards sur la ligne 96?

François Bellot, ministre:

Chers collègues, comme je vous le disais, le nombre de questions qui me sont posées aujourd’hui à propos du plan de transport reflète la difficulté d’en élaborer un qui tienne compte de toutes les attentes de tous nos concitoyens. Toutefois, au cours de cette élaboration, la SNCB a tenté de répondre à un maximum de demandes tout en garantissant un équilibre économique entre le coût de nouvelles offres et le potentiel de voyageurs supplémentaires pouvant être attirés par celles-ci. L’avis des autorités locales a encore été davantage pris en compte dans le cadre du nouveau plan de transport de décembre 2017, grâce aux tournées d’informations organisées à mon initiative. La SNCB s’est également réunie avec les parties prenantes et a participé aux réunions du CEMM et du groupe de travail intercabinets. Il en est ressorti 129 dossiers que la SNCB a étudiés et sélectionnés, ensuite, sur la base de six critères tels que la cohérence avec la vision à long terme de nœuds de correspondance, des coordinations avec les autres modes de transport public, avec les critères de besoins en matière de déplacements, avec les demandes potentielles et, enfin, avec les critères opérationnels de disponibilité de personnel, de matériel roulant et de budget. En date du 28 octobre 2016, le conseil d’administration de la SNCB a ainsi, sous sa responsabilité, validé 63 de ces dossiers pour une réalisation dans le cadre du Plan de transport 2017. J’insiste ici sur le fait que ce plan n’est pas un plan de rationalisation, mais bien d’un plan de redéploiement de l’offre avec une augmentation de l’ordre de près de 5 % de trains-km par rapport au Plan de transport de décembre 2015, soit plus de 3 720 000 kilomètres sur base annuelle dont 70 % de suburbains principalement à Bruxelles, mais aussi dans les autres grandes agglomérations (Anvers, Gand, Liège, Charleroi). Cette augmentation de trains-km n’est rendue possible que par le gel de la redevance d’infrastructure que j’ai décidé et le risque que la SNCB prend sur la réponse de la clientèle à cette nouvelle offre. Je tiens à ajouter que, depuis ce week-end, une première augmentation de 0,8 % de l’offre, c’est-à-dire 600 000 trains-km par an a été mise en place. Cela concerne essentiellement l’offre suburbaine à Bruxelles avec 562 000 trains-km et Anvers avec 38 000 trains-km. Quand je dis Bruxelles, je parle, bien entendu, de Bruxelles, du Brabant wallon et du Brabant flamand. Les négociations relatives à la capacité requise sur le réseau ferroviaire ont été menées et l’horaire est actuellement à l’étude; il sera soumis au conseil d’administration le 23 décembre. Le plan de transport existant ne constitue pas une rupture avec le plan de transport de décembre 2014; il en est plutôt une optimisation, qui s’accompagne en outre d’une augmentation du nombre de trains-kilomètres à certains endroits. Les questions plus spécifiques – l’offre en Communauté germanophone évoquée par Mme Jadin, la desserte de Gent, Brugge, Eeklo, Beernem ou encore Tubize, les gares de Seraing, Ougrée, etc., la réouverture de points d’arrêt –, sont nombreuses et légitimes. Cependant je ne souhaite pas m’avancer aujourd’hui dans des réponses, dans la mesure où le conseil d’administration de la SNCB doit encore se prononcer définitivement et que, par la suite, le Conseil des ministres devra encore donner son accord sur ces propositions. La SNCB a prévu de revenir ensuite vers les différentes provinces dans le courant du printemps 2017, via des roadshows, pour communiquer sur les évolutions d’offres spécifiques. En ce qui concerne plus particulièrement la collaboration avec les sociétés régionales de transports en commun, ces dernières et la SNCB veillent à harmoniser au mieux leur offre respective et à garantir des correspondances correctement planifiées entre les deux modes de transport. Dans ce contexte, la SNCB a déjà rencontré à six reprises les sociétés régionales: Société régionale wallonne du Transport (SRWT), TEC, De Lijn et la STIB, dans le cadre de l’élaboration de son futur plan de transport et prévoit encore trois réunions au premier semestre 2017 pour finaliser la collaboration relative à la mise en œuvre des correspondances. C’est aussi une raison pour laquelle nous avons proposé qu’un représentant de la SNCB ou du fédéral ou du SPF Mobilité soit associé à l’établissement des plans de transport des sociétés régionales des transports. ………………………….

En ce qui concerne les questions plus spécifiques relatives à la gare de Tubize et le service en gare de Tubize, en marge de la réponse qui m’a été préparée, je voudrais dire que, bien entendu, ce ne sont pas les sociétés qui ont préparé cette réponse que je vais vous donner. À la suite de la dégradation de la qualité de service sur un certain nombre de lignes, particulièrement sur la ligne 96, les lignes 161-162, j’ai écrit un courrier à l’ensemble des administrateurs désignés par l’État fédéral actionnaire car il s’agit de leur responsabilité d’administrateur d’assurer le contrôle de leurs sociétés et des mesures indispensables à améliorer la ponctualité et la qualité de service sur ces lignes. Je les ai invités à se rencontrer régulièrement et à désigner un gestionnaire d’horaires de lignes pour le respect de la qualité de service et le respect des voyageurs. Je n’ai pas encore reçu réponse, si ce n’est un accusé de réception, mais j’attends des mesures concrètes de la part des deux entreprises qui me signalent que, certes, il y a des éléments extérieurs qui ont augmenté de l’ordre de 50 % par rapport à l’année précédente. Mais, pour les causes internes, je leur demande de travailler de concert à trouver des solutions pour améliorer cela. Entre le 1er janvier 2015 et le 31 octobre 2015 et la même période de l’année 2016, les incidents externes sont passés de 31 % pour expliquer les retards à 47 %. Hier, cela a été un peu un grand désordre sur notre réseau, lié à des actes de vandalisme qui ont été commis sur la ligne 161, qui ont perturbé le réseau vers le sud mais aussi vers l’ouest de Bruxelles. Ce matin, il y a de nouveau eu des éléments extérieurs. Vous les connaissez. Ce sont les personnes sur les voies, d’autres faits liés à des personnes, les vols de câbles de cuivre, les actes de vandalisme, le trespassing ou les personnes qui se baladent le long des voies. C’est devenu un problème inquiétant pour lequel la SNCB et Infrabel ont décidé d’enclencher des campagnes d’information. Cela étant, il n’en demeure pas moins qu’il existe aussi des causes internes propres à la SNCB et propres à Infrabel et qu’il appartient à ces entreprises et à leurs dirigeants, surtout pour les lignes exposées comme elles le sont – je les ai identifiées tout à l’heure –, de trouver les moyens d’améliorer cela. Si ce sont des causes liées à des travaux, il leur appartient de me communiquer un planning précis de début et de fin de travaux et des mesures de coordination qui seraient assurées entre les deux entreprises pour tenter de réduire, un tant soit peu et au maximum, les inconvénients subis sur ces lignes. Ceci étant, pour les points les plus précis, si vous le souhaitez, vous pouvez m’interroger à la faveur d’une prochaine réunion de commission, pour les éléments plus locaux. Je voudrais aussi vous dire que nous avons effectivement reçu des courriers pour Tubize, pour Quévy-Mons, pour la ligne 161 et pour d’autres lignes. La demande qui est formulée aux deux entreprises, c’est de comprendre pourquoi il y a eu une dégradation de ponctualité en l’espace de trois, quatre mois et quelles sont les mesures qu’elles comptent mettre en œuvre pour rencontrer les attentes légitimes des navetteurs, à savoir des trains qui arrivent à l’heure.

Marcel Cheron (Ecolo-Groen):

Je remercie le ministre pour sa réponse. Je le ré-interrogerai, puisqu’il m’y invite. Mais le ministre a rappelé ce que nous savions déjà. Ceux qui assistent régulièrement à cette commission savent comment se conçoit le plan de transport. Nous avons même reçu, conçu par des spécialistes en communication, via des PowerPoint, toutes les étapes de l’élaboration du plan de transport et nous n’ignorons donc pas le rôle des conseils d’administration. Nous savons aussi qu’il y a là des représentants de tendances parfois partisanes. Nous avons aussi la connaissance du fait qu’à un moment donné, au final, le conseil d’administration adoptera le 23 décembre, à la veille de Noël. Nous n’ignorons pas non plus le rôle qu’exercera le gouvernement. Nous savons aussi qu’il y aura de roadshows au printemps 2017. Vous comprenez bien que, malgré le courrier que vous avez envoyé sur la question plus précise de la ponctualité qui s’est fortement dégradée, surtout au mois d’octobre – c’est toujours un mois difficile pour le SNCB –, et l’accusé de réception – pour l’envoi duquel il a fallu 15 jours ce qui ne milite pas dans le sens d’une attente de beaucoup de rapidité dans la ponctualité si je puis me permettre ce mauvais oxymore -, je ne pourrai que réinterroger et faire part de la réponse que j’ai reçue. Celle-ci est fortement imprécise sur le dossier de la gare de Tubize, laquelle se trouve dans une situation si précaire qu’elle a ému le conseil communal et l’ensemble de forces vives de la région tous partis confondus. Mais bon, comme disait l’autre, je reviendrai.

http://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/54/ic553.pdf

Communiqué de presse de la SNCB

Communiqué de presse de la SNCB

Voici le communiqué de presse de la SNCB pour le plan mobilité 2017.

63 projets ont été retenus.  On espère que ceux proposés par le bourgmestre soit retenu pour Tubize.  On attend le printemps pour avoir les résultats.

En attendant, on continue à mettre la pression sur la SNCB pour avoir une meilleure desserte à la gare de Tubize

http://www.belgianrail.be/fr/corporate/Presse/Presse-releases/28_10_2016.aspx

Des trains-kilomètres supplémentaires permettront d’étendre l’offre de trains

Ce vendredi, le conseil d’administration de la SNCB a approuvé les grandes lignes du plan de transport mis en oeuvre dès décembre 2017. Le plan vise à accroître l’offre et à améliorer le service à la clientèle en outre en optimisant les correspondances et en réduisant le temps de parcours. Après la validation de la faisabilité technique des propositions, le plan sera transposé en horaires qui devront être approuvés avant la fin de cette année.

L’actuel plan de transport date de décembre 2014. Ce plan de transport résulte d’une révision complète du plan de transport qui était en vigueur depuis 1998. En dépit d’une enveloppe budgétaire fermée, la SNCB avait réussi à augmenter légèrement son offre. La société nationale des chemins de fer entend adapter tous les trois ans son plan de transport pour répondre à l’évolution des besoins de sa clientèle tout en tenant compte des travaux planifiés sur le réseau ferroviaire.

La stratégie de la SNCB est d’attirer davantage de voyageurs, d’augmenter le nombre de places assises, ainsi que d’élargir l’offre, d’une part en utilisant au mieux la capacité de l’infrastructure ferroviaire existante et d’autre part en augmentant la capacité du réseau.

Une vaste consultation très tôt dans le processus

Les améliorations du service de trains ont été définies après une vaste consultation lancée en septembre 2015 avec des stakeholders et les sociétés partenaires de transport en commun régionaux. C’est la première fois que la SNCB implique aussi tôt ses stakeholders dans ce processus : les associations de voyageurs, les sociétés régionales de transport en commun et les différentes régions ont été consultées. Les Bourgmestres, les responsables politiques locaux et régionaux ont également été consultés lors des roadshows provinciaux de mai et juin.

Cette consultation a permis de recueillir un grand nombre de propositions. Celles-ci ont été analysées sur la base de leur potentiel client ainsi que sur celle de leur faisabilité technique et financière. Au total, 129 propositions ont été formulées à la SNCB : 29 demandes n’ont pas été retenues car techniquement irréalisables d’ici 2020. Après avoir effectué les analyses de faisabilités précitées, 63 projets ont été dégagés des 100 demandes d’amélioration.

es propositions déboucheront sur une série d’améliorations et sur un renforcement de l’offre existante. Après l’approbation finale du plan de transport par le conseil d’administration et les autorités politiques, la SNCB informera une nouvelle fois les stakeholders et les clients au printemps 2017.

Développement et amélioration du plan de transport existant

Concrètement, le nouveau plan de transport vise à accroître l’offre de train (augmentation du nombre de trains-kilomètres de 3,7 millions soit 4,9 pour cent par rapport au plan de transport actuel), à réduire le temps de parcours pour les voyageurs, à améliorer la ponctualité et à optimiser les correspondances.

La SNCB augmentera également le nombre de places assises en 2020 de plus de 10.000 unités. La mise en oeuvre concrète de ce nouveau plan de transport dépend toutefois de la disponibilité des sillons qui est un élément déterminant. Dans la continuité de la concertation déjà amorcée avec le gestionnaire de l’infrastructure, la SNCB enverra les propositions actuelles à celui-ci qui les examinera par rapport à la disponibilité des sillons et aux travaux d’infrastructure. Sur la base de cette information complète, le conseil d’administration prendra en décembre 2016 une décision sur les horaires définitifs.

Le nouveau plan de transport vise en premier lieu à renforcer l’offre suburbaine autour des villes de Bruxelles, d’Anvers, de Gand, de Liège et de Charleroi. Ces centres urbains sont confrontés à de graves problèmes de mobilité. La SNCB souhaite concentrer notamment ses efforts sur ces agglomérations.

En outre, une amélioration de l’offre sur d’autres axes est envisagée telles que la réduction du temps de parcours sur la dorsale wallonne. Par ailleurs, le train Knokke-Blankenberge (avec correspondance à Bruges) vers Genk sera scindé en deux : un train entre Knokke et l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et un autre entre Blankenberge et Genk. De plus, l’offre de trains sur certaines lignes sera soit instaurée soit augmentée les samedis.