Points de repère historique pour comprendre la situation de l’hôpital de Tubize

Points de repère historique pour comprendre la situation de l’hôpital de Tubize

Situation politique de l’hôpital

La clinique du parc est la propriété de la compagnie d’assurances “la Belgique industrielle cie” qui sera reprise par AXA, qui assure l’assurance loi de la S.A. Forges de Clabecq. La population identifie la “clinique de la Belgique industrielle” comme étant la clinique du docteur Devroede.

Le projet d’hôpital est clair: réduire les coûts des prises en charge des ouvriers des Forges de Clabecq victimes d’accidents du travail. 

“La Belgique industrielle” décide de fermer l’hôpital de Tubize en 1977.

Juillet 1977, grande manifestation populaire pour le maintien de l’hôpital et sa reprise par les quatre CPAS de l’ouest du BW.

Un petit groupe de citoyens, menés par Jacques et Marcel consultent les présidents des CPAS de Braine-le-Château (docteur Lemaire) et de Tubize (marcel Stekke) pour vérifier la possibilité de constituer une intercommunale de CPAS pour reprendre l’hôpital. Ce qui se réalise. Ce témoignage souligne la possibilité d’action citoyenne possible et efficace.

Sous la pression, aussi par nécessité de conserver un hôpital à vocation régionale, les quatre CPAS s’associent pour reprendre la “clinique” par la création d’une ASBL médico-social Tubizienne “Clinique du Parc”.

L’hôpital Tubizien comprend 43 médecins, un service de chirurgie ( 30 lits), un service de médecine interne ( 30 lits), de gériatrie ( 24 lits depuis son ouverture en 1986) et une polyclinique.

En 1988, l’ASBL médico-sociale propose le rachat des bâtiments hospitaliers à la “Belgique industrielle” mais sans parvenir à un accord (prix demandé de 80 millions par la Cie, prix proposé par l’ASBL 45 millions). D’importants travaux ont été imposés par le ministre pour un montant estimé à une centaine de millions de FB (60 % payés par la communauté Française).

Les travaux et réduction d’occupation des lits ont provoqué un important déficit qui aurait du être résorbé pour 1991.

La vision des nouveaux gestionnaires publiques est claire: Il s’agit d’un hôpital régional pour les communes de l’ouest du BW.

Une coopération médicale est organisée entre l’hôpital du CPAS de Soignies et celui de Tubize. Ces deux hôpitaux sont des postes avancés de l’hôpital universitaire Erasme.

En 1997, l’Etat fédéral impose un minimum de 150 lits pour un hôpital. A cette même époque, la ville de Tubize se voit confrontée à d’importantes difficultés socio-économiques liées à la perte de vitesse dans le domaine industriel. La clinique de Tubize devient ainsi l’un des principaux employeurs mais face à la norme de 150 lits imposée par le fédéral, son avenir est plus qu’incertain. Les autorités communales et le CPAS, gestionnaire de la clinique, entament alors des négociations en vue de maintenir l’activité de la clinique de Tubize. Comme Nivelles, Tubize était géré par le CPAS et devait faire face à des difficultés importantes menaçant son existence. Une décision s’imposait donc afin de maintenir un hôpital de proximité offrant des soins de qualité à une population en constante augmentation et de relancer les activités via d’importants investissements.

Avant avril 2000, liquidation de l’association “clinique du parc” (celle des 4 CPAS- départ des communes, Tubize reste seul.)

Un premier “plan de gestion” est conclu entre la commune de Tubize et la région wallonne (commission régionale d’aide aux communes – Crac).  Il est conclu le 28 avril 2000. Il accepte une ligne de crédit conditionnée. Ce prêt de la Région Wallonne à la commune de Tubize doit permettre, notamment, le remboursement anticipé d’emprunts contractés par la commune et le CPAS (2 septembre 1996 et 30 juin 1997) en vue de couvrir une partie du déficit de la clinique du parc pour un montant de 279.950.659 BEF.

L’ASBL Jolimont dispose aussi d’autres installations dans le BW: Le centre médical de Genappe, Le centre médical de Braine l’Alleud, Le cabinet d’imagerie médical à Braine l’Alleud , et dans l’Ouest de la province, le centre médical de Braine-le-Château et, évidemment, l’hôpital de Nivelles.

Ces multiples implantations dans le BW, financées par les pouvoirs publics et l’Inami, donne une responsabilité globale à l’ASBL Jolimont en matière de politique générale de la santé qui devrait s’élargir aux politiques de maintien à domicile, d’hospitalisation à domicile et de prévention. Un long chemin à parcourir pour le groupe Jolimont.

Repris par l’ASBL “groupe Jolimont” la gestion de l’hôpital de Tubize est sortie du champ de la gestion politique locale. 

Reprise en main par le groupe “Jolimont” la politique de gestion et médicale change complètement.

La gestion médicale ne se fait plus avec l’hôpital de Soignies, devenu le CHR haute Senne, ni avec l’hôpital Universitaire Erasme mais dans le cadre du groupe ‘Jolimont’ avec l’hôpital de Nivelles et celui de Jolimont dans la région du centre. L’appui universitaire est tourné vers St Luc à Woluwé. Rapidement, le corps médical hospitalier est changé.

Fin 2016, monsieur Devenijn, du comité de direction de l’ASBL “Jolimont” est venu informer le Bourgmestre Michel Januth de la mise en œuvre d’un plan de restructuration des hôpitaux de son groupe. Pour l’hôpital de Tubize, il s’agit de transformer le SMUR (ambulance médicalisée) en PIT (ambulance avec un infirmier spécialisé urgentiste). Les lits d’hospitalisation agréés vont être transférés à l’hôpital de Nivelles. A Tubize, on ne garde que les hospitalisations de jour (one day), la polyclinique et les urgences (sans SMUR).

Le même comité de direction évoque un projet “Zenith” qui prévoit la construction de trois nouveaux hôpitaux, un dans la région de Mons, du centre et du côté de Nivelles. Hôpitaux de minimum 400 lits. C’est un projet à  8 ou 10 ans. Ces informations ont été données aux représentants du personnel en séance du conseil d’entreprise.

Le conseil d’administration du groupe Jolimont a décidé le transfert de la majorité des lits de Tubize vers Nivelles en juin 2017.

Réactions

Le secteur syndical du “non-marchand” a manifesté au cabinet De Block le 22 décembre 2016. Le but principal était de revendiquer la négociation d’un accord sectoriel. Cependant, une pétition de 27 000 signatures a été remise au cabinet pour défendre l’hôpital de Tubize. Une affiche de la CNE est diffusée chez les commerçants de la commune. Le cabinet de la ministre a affirmé avec force que les décisions ne provenaient pas de la ministre mais bien du groupe Jolimont. Par contre, le ministre wallon, Maxime Prévot (CDH) a confirmé les décisions du groupe ‘jolimont’ (il est compétent dans le cadre de la 6ème réforme de l’Etat). Le groupe jolimont refuse toutes négociations avec les syndicats.

Les communes de l’Ouest du BW ont pris des motions de défense. Le Bourgmestre de Tubize diffuse un auto collant “touche pas à notre hosto” et, avec les acteurs, a organisé une manifestation devant l’hôpital.

Suite au groupe de travail, la position communale est nette: ne pas toucher à l’hôpital actuel avant que ne soit construit l’hôpital “Zénith”.

Cette position n’est pas respectée ni acceptée par “Jolimont”.

Juin 2017

La ville décide d’introduire un recours contre la décision de Maxime Prévôt de transfert de lits vers Nivelles et de la fermeture des urgences.  Malheureusement ce recours ne donnera rien car la commune est déclarée non compétente pour défendre les intérêts des citoyens.

https://tubize.ecolo.be/retour-de-la-commission-des-recours-du-gouvernement-wallon/

2018

Le groupe Jolimont présente fin 2017 son nouveau projet pour l’hôpital de Tubize.

Ce lundi, presque un an après l’annonce de la réorganisation de ses services brabançons, le groupe Jolimont a aussi fait le point sur la mutation de l’hôpital de Tubize. En quelques mois, cet hôpital, qui ne disposait que de 84 lits et qui n’était plus viable, est devenu un hôpital de jour (les lits ont été transférés vers Nivelles). On s’y rend pour des consultations, pour des radios, pour y faire des analyses ou pour subir des opérations qui ne nécessitent pas de séjour hospitalier.

La transformation des services hospitaliers à Tubize s’accompagne aussi de l’ouverture, dès vendredi, d’un hôpital de jour gériatrique pour les patients de plus de 75 ans. Et en janvier, c’est un centre de jour pédopsychiatrique pour adolescents qui sera inauguré.

https://www.rtbf.be/article/un-nouvel-hopital-dans-l-ouest-du-brabant-wallon-le-projet-du-groupe-jolimont-se-precise-9768190

Nouvelle direction, travail plus constructif

Quelques semaines après la présentation, une nouvelle direction de l’hôpital est nommée.  Après 1 an de crise, elle aura la lourde tâche de réussir la transformation de l’hôpital.

Le dialogue entre la Ville et la nouvelle direction se retrouve apaisé.  Le sentiment partagé est qu’il faut travailler ensemble pour permettre à l’hôpital de Tubize de se transformer en hôpital du 21ème siècle.

Après de nombreux travaux, une crise sanitaire qui a modifié la manière de travailler dans les soins de santé et surtout une nouvelle vision de l’hôpital.

Ce 24 septembre 2022, l’hôpital de Tubize ouvrait ces portes à la population pour présenter tous les nouveaux services.

https://tubize.ecolo.be/nouvelle-hopital-a-tubize/

 

L’hôpital de Tubize vers une transformation vouée à l’échec

L’hôpital de Tubize vers une transformation vouée à l’échec

Le groupe Jolimont a travaillé dans la précipitation seule dans leur coin et commence à payer leur manque de vision.  La seule voie possible était la concertation.  Il n’est pas trop tard, mais il est moins une.

Tout d’abord revenons au début de l’histoire.  Depuis le début de la législature fédérale, le gouvernement veut une réforme des hôpitaux.  En deux ans, il y a eu beaucoup de discours, de recherches, mais peu d’actes.  Partout les hôpitaux ont commencé à anticiper cette réforme et ont commencé à fermer ou transférer des lits.  En voyant que le secteur partait dans tous les sens, la ministre a souhaité mettre un moratoire à partir du 1er janvier 2017 pour que plus aucun lits ne soient modifiés.

Précipitation

Dans la précipitation le groupe Jolimont se dépêche de transférer des lits entre ces différentes structures sans aucune réflexion à court, moyen ou long terme.  Aucune concertation avec les autorités locales, les acteurs de terrain et les travailleurs n’a lieu.  La direction de l’hôpital souhaite cacher leur réelle intention et adapte leur discours en fonction des interlocuteurs.

Concertation

Rapidement après l’action de soutien à l’hôpital, la locale Ecolo Tubize a souhaité mettre en place un groupe de travail autour de Sabine Desmedt Echevine de la santé.  Le bourgmestre a pris directement cette solution et a permis de rassembler les acteurs de terrain, les groupes politiques de la région et les travailleurs.  La direction de Jolimont était aussi invitée, mais à briller par leur absence.  Ce groupe a permis de dégager des pistes et de comprendre les enjeux de chacun.

Ce groupe s’est réuni deux fois et ont pu avancer des pistes au groupe Jolimont (nouvel hôpital, meilleure concertation des acteurs de terrain, remplacement du Smur par un système PIT,…).

Retournement de situation

Ce qui devait arriver, arriva.  Les patients dans l’incertitude de la continuité de l’hôpital se sont précipités pour récupérer leur dossier médical et aller ailleurs.  Les travailleurs ont vu leur service se vider, au point de pouvoir récupérer des jours de congé qu’ils n’arrivaient pas à récupérer quand l’hôpital fonctionnait à plein régime.

Le bourgmestre et Sabine Desmedt ont entamé des démarches de recours auprès du ministre Wallon de la Santé.  C’est lui qui a signé l’accord de transferts de lits ainsi que la suppression du Smur.  Lors de l’audience du recours, nous avons appris que les textes avaient été modifiés et qu’un autre recours était nécessaire.

La direction de l’hôpital sous la pression des autorités communales et sous la pression des chiffres de fréquentations, doit modifier sa manière de travailler et revenir à la table de la concertation.  Le bourgmestre et Sabine Desmedt ont pu obtenir que la direction organise une réunion avec ces travailleurs.  Cette assemblée a eu lieu ce mardi et on s’est rendu compte que le canal de communication entre la direction et les travailleurs étaient coupés car certains travailleurs ont appris leur transfert ou leur licenciement lors de cette réunion.  Le groupe Jolimont a communiqué le timing des transferts.  Ces transferts sont continuellement modifiés.  Ni les travailleurs, ni les patients, ni les acteurs communaux n’obtiennent de réponse clair de la part du groupe Jolimont sur l’avenir.  Comme si eux -mêmes ne savaient pas où ils allaient.

Ce manque de vision des managers de l’hôpital est une faute grave qui met en péril la santé des tubiziens et des habitants de toute la région.  La direction de l’hôpital n’a plus le choix de revenir vers une concertation pour que la modification de l’hôpital soit viable à long terme.  Pour le moment les managers mènent l’hôpital vers une faillite prévisible.

http://www.jolimont.be/actualites/reorganisation-de-lhopital-de-tubize

Explication de la situation actuelle des travailleurs des forges de Clabecq

Explication de la situation actuelle des travailleurs des forges de Clabecq

Aujourd’hui les curateurs ont identifié toutes les personnes (travailleurs, veuve,..) qui doivent encore recevoir de l’argent.  Après de longues procédures, il reste 18 millions dans les caisses à distribuer aux derniers créanciers qui sont les travailleurs et l’Etat belge.

Pourquoi l’Etat belge ne donne pas la priorité aux travailleurs ?

Les faits remontent à il y a trente ans, avant la faillite, les banques (BNP Paribas) ont prêté de l’argent à l’entreprise avec une garantie d’État.  Considérée quelques années plus tard comme illégale par la Commission européenne.  En 2015, l’état a, par un tour de passe-passe, récupéré la dette de la banque (pour rappel déclaré illégal).

Ce tour de passe-passe donne le droit à l’état belge, de faire un recours pour récupérer les derniers 18 millions qui restent dans les caisses.

Aujourd’hui, les travailleurs doivent encore recevoir 20 millions d’euros et ce paiement est bloqué parce que l’État fédéral a entamé une procédure pour récupérer cet argent.  L’audience aura lieu en novembre mais risque encore de durer 5 ans avec tous les recours.

Les travailleurs demandent à l’État de renoncer, pour mettre un terme à la plus longue procédure de remboursement des travailleurs d’une entreprise faillie en Belgique, et pour ne pas priver les travailleurs de leur droits sociaux.

Charles Michel estime que nous sommes face à une situation juridique «complexe» et craint de créer un «précédent».

” Monsieur Charles MICHEL, vous dites que le dossier est dans les mains de la justice, mais ce n’est pas vrai. C’est VOUS qui avez remis ce dossier dans les mains de la justice. Vous ne voulez pas créer un précédent, mais nous espérons que vous fassiez le nécessaire pour qu’une faillite qui date de 20 ans ne soit pas réglée après autant de temps. Nous espérons que les prochaines faillites puissent être réglé plus vite. c’est vous qui créer une situation sans précédent. Nous savons que vous êtes spécialistes des tours de magie comme vous venez de le faire en reprenant des créances déclarées illégales à votre compte. Et vous osez demander aux travailleurs d’encore attendre de savoir si votre tour de magie était légal. Nous sommes repartis pour un tour de 5 ans. A ce rythme là peu de travailleurs seront encore présents pour le clou du spectacle.”

http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170330_00982858?utm_source=facebook&utm_medium=socialAT&utm_content=article&utm_campaign=seeding

Pourquoi cette reconnaissance de ville pour Tubize

Pourquoi cette reconnaissance de ville pour Tubize

Tubize souhaite être reconnue comme “ville”. Pour ne pas être oubliée par le gouvernement wallon ou le gouvernement fédéral. Pour transformer Tubize, tout en gardant l’esprit de village qui fait le charme de Tubize.

Pourquoi ?

Cette reconnaissance est juste symbolique, mais ce sont les symboles qui touchent les esprits.  Depuis quelques temps Tubize se transforment, ces habitants augmentent, changent de profils.  Pour que Tubize ne soit pas oubliée par le gouvernement Wallon ou fédéral, il faut passer par cette reconnaissance.  Car une vile sans hôpital, sans gares, sans justice de proximité n’est pas une ville.

Ce qui va changer ?

Concrètement rien.  Par contre on ne construit pas une ville comme un village.  Comme exemple, nous pouvons prendre les trottoirs.  Dans un village, pas besoin de trottoirs car il y a peu de circulation.  Par contre, dans une ville les trottoirs sont indispensables.  A t’on besoin de trottoirs à Tubize, Oui.  En terme aussi de loisirs, les besoins d’activités ne sont pas les mêmes en milieu urbain ou en milieu rural.  En terme aussi de mobilité, la Tec ne fait de la circulation interne que dans les villes, peut-être bientôt aussi à Tubize.  Au niveau emploi, les sociétés préfèrent s’installer dans une ville.

Ce qui ne changera pas ?

L’esprit de village de Tubize.  Il faut absolument cultiver cet esprit de village qui fait la force de Tubize.  Connaître son voisin, avoir de la solidarité pour cela il faudra continuer à cultiver le vivre ensemble.

Les taxes ne seront pas impactées par ce changement.  Les rémunérations des élus ne seront pas augmentées.

ruralurbain

http://www.rtl.be/info/regions/brabant-wallon/tubize-ne-sera-bientot-plus-un-village-la-wallonie-devrait-lui-octroyer-le-statut-de-ville-901439.aspx

 

 

Soutien des bourgmestres à la proposition d’Ecolo

Soutien des bourgmestres à la proposition d’Ecolo

Les bourgmestres soutiennent la proposition d’Ecolo de rassembler les bourgmestres du Brabant Wallon ouest derrière la gare de Tubize.  Les enjeux sont au dessus des partis.

http://www.tvcom.be/article/info/mobilitye-/les-4-bourgmestres-de-l-ouest-du-brabant-wallon-reclament-plus-de-trains-_19518_89.html

https://tubize.ecolo.be/le-plan-de-transport-2017-2020-oublie-partiellement-tubize/