Les actions face au mal-être des travailleurs

Les actions face au mal-être des travailleurs

Les actions face au mal-être des travailleurs

Le mal être des travailleurs de l’administration de Tubize est depuis longtemps dénoncé.  Des actions sont menées pour améliorer les conditions de travail.  Depuis quelques mois, nous entendons parler d’enquêtes psycho-sociales au sein de la ville de Tubize.  Certains remettent en cause ces enquêtes psycho-sociales.  Mais la loi ne permet plus de faire n’importe quoi.  

Contexte

La loi « bien-être » de 1996 oblige tout employeur à organiser une politique bien-être dans son institution. Au cours de cette dernière décennie, cette loi a été améliorée en fonction des cas de figures sans cesse en mouvement.

La loi 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail est donc complétée en 2014 par les risques psycho-sociaux, des dispositions contre la violence, le harcèlement moral et sexuel sur le lieu de travail.

Cette loi dit en substance que tout employeur se doit de mettre en place des mesures qui garantissent le bien-être des travailleurs. Il a la totale responsabilité du bien-être de ses collaborateurs.

En outre, les situations de travail doivent comporter objectivement un danger, ce qui signifie que l’expérience subjective du travailleur individuel n’est pas déterminante. Lorsqu’une situation peut être considérée comme « normale », l’employeur ne pourra être tenu responsable de la souffrance du travailleur, même si la situation est mal vécue par un travailleur compte tenu de sa subjectivité.

Risques psycho-sociaux, qu’est-ce que c’est ?

Les risques psychosociaux au travail sont définis dans la législation comme « la probabilité qu’un ou plusieurs travailleur(s) subisse(nt) un dommage psychique qui peut également s’accompagner d’un dommage physique, suite à l’exposition à des composantes de l’organisation du travail, du contenu du travail, des conditions de travail, des conditions de vie au travail et des relations interpersonnelles au travail sur lesquelles l’employeur a un impact et qui comportent objectivement un danger. »

Tous les mots de cette définition ont leur importance !

Un dommage psychique peut se caractériser par des angoisses, du stress, de la dépression, un burnout, des idées suicidaires… et un dommage physique par des problèmes de sommeil, de l’hypertension, des problèmes gastro-intestinaux

Les risques psychosociaux sont complexes car leurs causes sont multifactorielles et peuvent se situer à différents niveaux.

Ils sont néfastes tant pour le travailleur que pour l’organisation.

Pourquoi ?

Le mal-être coûte cher à la société, à l’employeur, aux collaborateurs.

Le mal-être au travail, c’est l’absentéisme dans les services et des projets ralentis voire mis sur pause. Ce sont des absences maladies longues durées.

C’est du personnel en souffrance : au sein des écoles, ce sont des enseignants démotivés, reclassage régulier des enfants chez les autres enseignants qui risquent à leur tour de voir l’enthousiasme disparaître ou de tomber malade. Cette fatigue se répercute chez les enseignants qui restent. Ce sont des écoles mal entretenues et sales, des temps de midi non surveillés, des repas de midi mal encadrés,…
C’est pareil pour tous les services mais c’est d’autant plus grave quand la responsabilité par rapport aux enfants et à la pédagogie est engagée.

Il est donc fondamental de détecter les signes avant-coureurs de mal-être et encore plus quand les signes sont déjà présents : absentéismes, maladies (souvent de longue durée, démissions en cascades,…)

Le mal-être chez un agent a des répercussions importantes sur sa vie, sa santé psychique ou physique. Et l’employeur sera automatiquement considéré comme responsable si les mesures préconisées n’ont pas été mises en places. Allant jusqu’à la pénalité financière.

Mais comment savoir si le service va mal ?

Alors, oui, ça semble couler de source surtout si la hiérarchie se dit ouverte aux remarques et plaintes. Mais le mal être est aussi très souvent ignoré parce que mis sous silence. Ou bien, le vrai problème est sous-jacent à celui qui est ouvertement identifié.

Différents outils existent qui peuvent être fournis pour détecter, analyser et répondre au mal-être par des actions sur-mesures.

Ainsi, l’analyse psycho-sociale est l’arme absolue. (aussi appelée analyse de risques. Jargon un peu hermétique qui ne parle qu’aux professionnels des ressources humaines)

L’analyse psycho-sociale

Qu'est-ce que c'est ?

Outil qui permet de mesurer le bien-être au travail sous forme de questionnaires ou d’entretiens avec les agents.

Ces entretiens ou analyses sont effectuées par des professionnels que l’on appelle les Conseillers en prévention pour les aspects psycho-sociaux (1 à 2 ans de master, c’est dire si ce type d’analyse est cadrée.)

Les analyses libèrent la parole de tous les agents sous couvert d’anonymat.

Les agents doivent en effet pouvoir s’exprimer, sans entrave ni censure, sur les dimensions concrètes de son travail.

Comment ça se passe ?

Le caractère subjectif de l’expression est fondamental puisque seul l’agent sait ce qu’il vit. Pour une même situation, un agent vivra les choses différemment de son voisin, ou un même agent pourra vivre les choses différemment en fonction de sa réalité personnelle du moment. Il s’agit donc d’une photographie qui mettra le doigt sur des situations dangereuses et apportera des pistes de réflexion et actions à mettre en place par l’employeur.

Ce caractère subjectif est la base de ce type d’analyse. Mais prenant la situation de tous les agents dans la globalité, on arrive à un résultat totalement objectivable.

Les questions seront posées et approfondies sur la situation de travail à plusieurs niveaux :

l'organisation du travail

C’est la structure même de l’organisation, la manière dont sont réparties les tâches, les procédures de travail, le style de management…

le contenu du travail

C’est la tâche qu’exerce le travailleur en tant que telle, la complexité de celle-ci, ses exigences émotionnelles (relation avec le public, contact avec la souffrance d’autrui…), la difficulté de la tâche, la charge physique de celle-ci…

les conditions de travail

Ce sont les différents paramètres qui influencent l’exécution du travail : le type de contrat ou le statut, l’horaire (travail de jour, à pause…), les possibilités de formation, d’évolution dans la carrière, les procédures d’évaluation…

les conditions de vie au travail

C’est l’environnement physique dans lequel le travail est effectué : aménagement des lieux de travail, équipements de travail, le bruit, l’éclairage, les substances utilisées, les positions de travail, l’air conditionné…

les relations interpersonnelles au travail

Ce sont les relations internes (entre collègues, avec le chef direct, la hiérarchie…), mais également les relations avec les tiers (fournisseurs, clients…), la communication…

Qu’est-ce que ça montre?

 

  • le travail réellement accompli par les agents;
  • analyser les situations de travail et objectiver les facteurs de risque;
  • analyser les conditions d’exposition des travailleurs à ces facteurs de risques;
  • identifier les caractéristiques des populations les plus exposées (âge, sexe, fonction, service de rattachement, ancienneté, etc.) et les situations de travail à risque;
  • identifier les leviers d’actions les plus pertinents au regard des potentialités économiques et sociales de l’entreprise et mettre en place des modes de prévention adaptés à l’entreprise.

Les conclusions

Le conseiller en prévention, après analyse des entretiens pose ses conclusions en listant les facteurs de risques dans chacune des sphères traitées, pour chacun des niveaux. Il met en évidence les responsabilités dans ces situations problématiques et propose des mesures à mettre en place par l’employeur. Des couleurs seront utilisées allant du vert au rouge pour les situations problématiques à traiter de toute urgence.

En d’autres termes, ces conclusions sont neutres, objectivables et sont décrites de manière impartiales par un professionnel tenu par une code éthique très strict.

Plan d’action

Les mesures proposées seront avalisées par l’employeur et un plan d’action pourra être rédigé.

Si l’analyse démontre une responsabilité dans le chef d’une personne et de comportements problématiques, cette personne se devra de mettre en place un plan d’action qui reprendra les mesures préconisées par le conseiller en prévention, qui rappelons-le remplit ses missions en toute indépendance vis-à-vis de l’employeur et des collaborateurs.

En soi, ce n’est pas dramatique de récolter une analyse désastreuse. Tout le monde ne se fait pas manager en deux jours. On apprend tous de nos erreurs. Mais il est impératif de pouvoir se remettre en question, de faire amende honorable et de rectifier le tir.

Suivez-nous aussi sur les réseaux sociaux…

Transformation de l’hôpital à Tubize

Transformation de l’hôpital à Tubize

Après plus de deux ans de transformation, l’hôpital ouvrait ces portes ce 24 septembre à la population.  Pendant toute cette durée, l’hôpital n’aura jamais fermé.  Mais ce sera transformé pour accueillir d’autres services.

Avec une entrée complètement rénovée et un étage de consultation flambant neuf, le site de Tubize prouve l’excellente dynamique qui l’anime.

Contraint de ralentir son activité pendant la crise COVID-19, l’hôpital de Tubize n’en est pas moins resté actif…

RÉNOVATIONS DE GRANDE AMPLEUR

Ces derniers mois, de lourds travaux y ont ainsi été réalisés. L’hôpital bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle entrée totalement rénovée. Non seulement, celle-ci donne une fière allure à l’hôpital, mais elle agrémente également la vue depuis l’intérieur.

Mais ce n’est pas tout… L’hôpital de Tubize a également profité de ces derniers mois pour clôturer les travaux au premier étage. L’aile ayant été totalement rénovée, l’hôpital jouit désormais d’un tout nouvel étage de consultations. Confortable, ergonomique et lumineux.

salle d'opération

LES URGENCES DE JOUR: UN CONCEPT INNOVANT

Un concept innovant d’urgences de jour qui permet une prise en charge sans rendez-vous, 7/7 jours, de 8h30 à 20h00. Ce concept est notamment très apprécié des généralistes de la région. La relation avec ces derniers est d’ailleurs très bonne et la collaboration ne cesse de se renforcer.

Le centre de diagnostic rapide est joignable pour toute prise en charge médico-chirurgicale ne relevant pas de l’urgence vitale.  Sutures de plaies, traitements de factures et entorses, bilans de pathologies,.. Le centre offre des consultations médicales fournit des soins et un bilan complet (prises de sang, radiologie, cardiologie.  Dans un délai rapidement court.

La différence avec des urgences classiques c’est le temps de prise en charge et le suivi avec les médecins généralistes.  En effet, lorsque vous vous présentez dans des urgences classiques, votre « tour » dépend des urgences vitales.  Ici la prise en charge est directe en fonction de votre arrivée.  La collaboration se fait avec les médecins généralistes des patients pour permettre un meilleur suivi.

LE CENTRE PASS@DO FÊTERA SES 3 ANS!

Parmi les projets ambitieux et novateurs développés par l’hôpital de Tubize, le centre Pass@do, situé au quatrième étage, fait office de belle réussite.

Ce centre de jour s’adresse aux adolescents en souffrance psychique, dont le fonctionnement scolaire, social et familial est entravé au quotidien. Il accueille 150 patients par an et est très apprécié dans la région.  Ce type de structure manquait véritablement dans la proposition de soins en Brabant wallon.

Un réfectoire, un salon, une salle pour les activités artistiques ou sportives, un local pour pratiquer de la thérapie familiale ou de groupe.

UN CENTRE DE JOUR PSYCHIATRIQUE POUR ADULTES

Au troisième étage, un tout nouveau centre psychiatrique de jour a vu le jour.  Il permet de traiter les burn out, dépression, crise d’angoisse,…

Avec la vie de groupe et des ateliers créatifs, il permet aux citoyens de reprendre confiance en eux.

UN NOUVEAU CABINET DENTAIRE

Le cabinet dentaire a la particularité d’être implanté directement au sein de l’hôpital. Cela vous permet d’accéder à toutes les infrastructures du centre hospitalier mais aussi à un très large panel de soins médicaux et paramédicaux.

Le cabinet vous propose de nombreux soins bucco-dentaires allant de la dentisterie générale à la parodontologie en passant par la pédodontie.

cabinet dentaire

LE SITE DE TUBIZE PRÉFIGURE L’UNE DES FORMES DE L’HÔPITAL DE DEMAIN

UN MODE DE FONCTIONNEMENT PRÉCURSEUR

Depuis 2017, le site de Tubize a su se réinventer dans un tout nouveau concept, à savoir un hôpital exclusivement «de jour».

LE MODÈLE DE DEMAIN

L’hôpital de Tubize reflète certainement une des formes que prendra l’hôpital de demain.  Son évolution en hôpital de jour est en effet tout à fait dans la lignée de l’ambulatorisation de plus en plus importante que va connaître l’offre de soins dans les années à venir!»

UNE VASTE OFFRE DE SOINS

L’offre de soins y reste extrêmement diversifiée et pointue. «Non seulement, la variété des consultations est ici très importante, mais les possibilités de réalisation d’actes médicaux (gastroscopies, colonoscopies, tests urologiques…) ou chirurgicaux (ophtalmologie, orthopédie, chirurgie de la main…) le sont également.» La technique d’imagerie est aussi bien développée, avec table de radiologie, scanner, échographie, etc. disponibles 7/7 jours.

Qu’est-ce que l’économie sociale ?

Qu’est-ce que l’économie sociale ?

Économie sociale ?

Activités économiques qui respecte les principes de service à la collectivité, d’autonomie de gestion, de gestion démocratique et participative, qui privilégient les personnes et le travail plutôt que  le capital.

Ce sont donc des entreprises…

  • qui sont des regroupements de personnes avant que d’être des regroupements de capitaux,
  • dont la propriété est collective ( C’est-à dire qu’elle est la propriété des usagers et/ou des salariés),
  • caractérisées par un fonctionnement démocratique inscrit dans un statut juridique (association, coopérative ou  mutuelle ),
  • dans lesquelles le patrimoine est collectif,
  • dans lesquelles on retrouve une catégorie d’acteurs qui ne sont ni issus de milieux du monde de l’entreprise ni issus dans d’environnements favorables à leur participation directe sur ce terrain.

Deux entreprises d’économie sociale implantées à Tubize…

La Ressourcerie Restor

L’AID Val de Senne

La Ressourcerie Restor…

Fondée à l’initiative des CPAS de Tubize, Braine-le-Château, Ittre et Rebecq, de l’AID BW EFT et de l’AID coordination. Cette société est active dans la collecte, la revalorisation et la revente d’électroménagers et d’encombrants ménagers via ses deux magasins (Tubize et Genappe). On peut y trouver des textiles, électroménagers, meubles, livres, vaisselle,… à des prix très avantageux.

l’AID Val de Senne…

Centre d’Insertion Socio-Professionnelle.

L’objectif du projet étant  la réinsertion sociale et/ou professionnelle d’un public moins qualifié et/ou peu expérimenté via des formations actives et participatives qui  placent l’apprenant au cœur du projet de formation et les apprentissage. Des prestations de services sont exercées  dans les domaines de la menuiserie, la rénovation de bâtiment et la valorisation de déchets.

 

 

Suivez-nous aussi sur…

Pollution du Canal Charleroi/Bruxelles

Pollution du Canal Charleroi/Bruxelles

Bref historique
• Mercredi 17/03
Le district des voies hydrauliques est averti par le garde des écluses de la pollution sur le Canal Charleroi/Bruxelles. Celui-ci, contacte les pompiers de la protection civile car cela semble important.  Des boudins sont placés ainsi qu’un barrage mécanique sur le Canal afin de récupérer et canaliser la perte d’ « hydrocarbures ».
Ce même jour, Mme Dumonceau (échevine de l’environnement de la Ville de Tubize) fait part de la pollution au chef district des voies hydrauliques qui lui répond par retour de mail qu’il est sur place avec les pompiers et la protection civile.
• Vendredi 19/3
Le Contrat Rivière Senne prend contact Mme Dumonceau pour lui signaler que la pollution perdure. Celle-ci reprend contact avec le district des voies hydrauliques.
• Samedi 20/03
Des prélèvements par le Département de la police et des contrôles (DPC) sont effectués sur le site.  Il en ressort que le Canal est souillé sur 5 kms ainsi que les berges.  Une société spécialisée est dépêchée sur place et commence les travaux de dépollution. 4 skimmers qui permettent de récupérer la couche flottante des hydrocarbures, sont placés.
Le Département de la Nature et des Forêts (DNF) est également sur place et ce afin de limiter les dégâts pour la faune et flore ainsi que la pisciculture.
Un numéro spécial (le 1718) est ouvert et est diffusé aux citoyens et ce afin de sauver un maximum de volatiles.
• Mercredi 24/03
Des échantillons sont à nouveaux prélevés par la DPC.
Quelles suites ont été données suites à cette pollution.
Interview de Mme Dumonceau (échevine de l’environnement de la Ville de Tubize)
Q : Pourriez-vous me confirmer que la Région Wallonne a bien déposé plainte ?
R : En date du 31 mars 2021, le DPC a dressé un procès-verbal à charge du pollueur. Ce procès-verbal a été dressé pour non-respect des articles D.161 du code de l’eau (rejet en eau de surface de substances interdites) et 58§1er du décret relatif au permis d’environnement (non-respect des conditions d’exploiter) et transmis au Parquet de Nivelles. Ce procès-verbal fait notamment suite aux constats de l’agent de garde SOS Environnement-Nature et de l’enquête et des constats du DPC (Département Police et Contrôles).
Q : La pollution est-elle tarie à ce jour car le pollueur pompe encore ?
R : Concernant les dispositifs (barrages) actuellement en place, suite à un contact avec le SPW MI et le pollueur, il appert que les dispositifs placés de part et d’autre de l’écluse d’Ittre sont actuellement maintenus par sécurité. De même, à hauteur du point de rejet du pollueur, un barrage est maintenu également par sécurité en vue de collecter les irisations d’hydrocarbures encore présents à ce niveau issus des purges des canalisations et du relargage en provenance des berges.
Q : Ne serait-il pas important de mettre en place une plate-forme de suivi réunissant les différentes parties impliquées dans ce dossier (autorités, monde associatif, contrat de rivière) ?
R : Un groupe de travail a été directement mis sur pied, celui-ci est composé de :
• M. le Gourverneur de la Province
• Les Bourgmestres de Ittre et Tubize
• Les 2 échevines de l’environnement Ittre et Tubize
• Les services administratifs régionaux (DPC, DNF, les voies hydrauliques, Demna)
• Les Cabinets des Ministres de l’Environnement (Mme Tellier) et de la mobilité (M. Henry)
Q : Pourriez-vous me dire si l’auteur de cette pollution est aujourd’hui connu ?
R : Il y a à ce jour une forte présomption sur l’identité du pollueur . Celle-ci sera certaine dès lors que les résultats des prélèvements seront connus. Le pollueur supposé, bien que n’ayant pas encore reconnu publiquement en être l’auteur, participe néanmoins activement aux travaux de dépollution en les finançant. Le tout, sous le contrôle du DPC.
Le 25 novembre, c’est la Sainte Catherine !

Le 25 novembre, c’est la Sainte Catherine !

En effet, depuis plusieurs siècles  la fête de la Sainte-Catherine commémore le martyre de Catherine d’Alexandrie.

Dans la tradition populaire, cette journée est dédiée aux femmes d’au moins 25 ans qui sont encore célibataires. Elles revêtaient des tenues et des chapeaux extravagants et se rendaient en cortège devant une statue de Sainte Catherine pour la parer de fleurs, rubans, chapeaux … Elles coiffaient Sainte Catherine dans l’espoir de trouver un mari !

Le proverbe dit : « À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine ». Ce serait donc le moment idéal pour planter des arbres et arbustes.

Mais le 25 novembre, c’est surtout aujourd’hui… la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes !

C’est cette date qui a été choisie, en 1999, par l’Assemblée générale des Nations Unies pour attirer l’attention de l’opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement contre des femmes.

La date est choisie en référence aux sœurs Mirabal qui furent assassinées le 25 novembre 1960, en République Dominicaine, parce qu’elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes.

Cette date qui commémore dans la tradition populaire le martyre d’une femme est aussi celle qui commémore le martyre actuel de femmes dans une réalité bien triste. Si, en cette journée, « tout prend racine » … C’est donc bien le moment d’enraciner, au fond de chacun, qu’aujourd’hui encore les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes, sont bien réels.

Pour s’en convaincre voici quelques chiffres…

  • Dans le monde, 35% des femmes ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, ou bien des violences sexuelles de la part d’une autre personne.
  • Les appels aux numéros d’urgence ont été multipliés par cinq dans certains pays.
  • En septembre 2020, 48 pays avaient intégré la prévention et la réponse à la violence à l’égard des femmes et des filles à leurs plans de lutte contre la COVID-19.
  • Chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille.
  • Moins de 40% des femmes qui subissent des violences demandent de l’aide sous une forme ou une autre.
  • Les femmes adultes représentent près de la moitié (49 %) de toutes les victimes de trafic d’êtres humains repérées dans le monde.
  • Au moins 200 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales féminines dans les 31 pays où se concentre cette pratique.
  • 15 millions d’adolescentes dans le monde (âgées de 15 à 19 ans) ont été forcées d’avoir des rapports sexuels.
  • La violence scolaire basée sur le genre est un obstacle majeur à la scolarisation universelle et à la réalisation du droit à l’éducation des filles.
  • Une femme sur dix, de l’Union européenne, rapporte avoir subi un harcèlement en ligne au moins une fois depuis l’âge de 15 ans.

Source : ONU

Suivez-nous aussi sur les réseaux sociaux
Projet d’enfouissement des déchets hautement radioactifs … Parlons-en !

Projet d’enfouissement des déchets hautement radioactifs … Parlons-en !

Introduction

Qu’est-ce que L’ONDRAF ?

L’ONDRAF est l’organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies. Il est responsable, depuis 1980, de la gestion des déchets radioactifs en Belgique.

Un déchet radioactif est un déchet qui émet des rayonnements susceptibles de causer des dommages à l’homme et à l’environnement. Ils sont issus de la production d’électricité dans les centrales nucléaires, du démantèlement d’installations nucléaires ou encore de l’utilisation de substances radioactives dans le cadre de la recherche, de la médecine, de l’agriculture et de certaines activités industrielles.

Enfouissement des déchets

Projet d’enfouissement des déchets hautement radioactifs de l’ONDRAF

Sous le couvert du confinement, période durant laquelle l’attention de l’opinion publique est légitimement focalisée sur la gestion de la pandémie du COVID-19 et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales, l’Organisme National des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF) a proposé au gouvernement fédéral d’adopter  le projet intitulé « Une destination finale pour les déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie en Belgique ».

 

L’enquête.

Cette consultation publique1 qui se tiendra entre le 15 avril et le 13 juin 2020  nous est présentée comme visant à définir la méthode de stockage « définitif » par enfouissement géologique de la quantité actuelle de nos déchets nucléaires, soit les déchets de type B (soit 8 900m3) et de type C (soit 2 100 à 4 700 m3 ).

Par deux fois, les députés fédéraux en charge de ce dossier Samuel Cogolati (Ecolo) et Malik Ben Achour (PS) ont réclamé un allongement du délai, comme l’ont fait les Régions pour les autres enquêtes publiques. Par deux fois, la demande a été refusée par le MR et la droite flamande, malgré l’appui de tous les autres partis.

Un large débat sociétal doit pourtant  répondre à toutes les garanties démocratiques et doit être étayé de toutes les connaissances techniques et scientifiques actuelles et à venir.

Ladite consultation, par ailleurs, pose question. Elle définitivement tournée vers une simplification abusive de la situation. Les questions sont automatiquement tournées de manière  à faire accepter leur solution comme LA seule solution.

Tout le dossier nous détourne des vraies questions pour ne se focaliser que sur la question technique, sans jamais prendre en compte les sphères sociales et environnementales.

La Belgique n’a pas encore de plan concret pour ses déchets nucléaires. Mais cette décision (à laquelle la population doit participer) doit porter sur un système de gestion précis à long terme des déchets nucléaires (on parle de MILLIONS d’années)

Or, nous ne rencontrons que principes et propositions abstraites. Le projet de plan qui fait l’objet de cette consultation ne répond pas non plus aux exigences européennes.

ll est à relever que l’avis de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) sur le contenu de la consultation publique était attendu sur ce projet pour le 13/06, au même titre que celui des citoyens. Comment est-il possible qu’on demande l’avis du citoyen lambda sur une problématique aussi importante et dangereuse avant d’ avoir au minimum pu être éclairés par l’avis de l’AFCN ?

1 https://www.ondraf.be/

« La consultation publique en cours n’est qu’un épisode de l’habile stratégie que pratique l’organisme depuis le milieu des années 2000 : le saupoudrage de démarches qui donnent l’illusion d’une démocratie participative, mais qui sont en réalité détournées au profit de la fabrique du consentement. » 

https://pour.press/author/isabelle-masson-loodts/

 

Isabelle Loodts

Pour écrire la liberté, 25/04/2020

Mais que propose l’ONDRAF ?

L’ONDRAF propose de stocker en profondeur, quelque part sur le territoire belge, les déchets hautement radioactifs à long terme.

Le projet de l’ONDRAF est basé sur son Plan Déchets présenté en 2010, qui fut remis en question à trois reprises par l’AFCN en 2011, 2016 et 2017. Aucune mesure substantielle préconisée par l’AFCN n’a été prise en compte par l’ONDRAF. Les principaux aspects du présent projet restent inconnus, aucune information quant aux modalités concrètes du stockage de ces déchets (lieu, moment et méthodes) n’étant à ce stade spécifiée.

Stockage par enfouissement :

 L’enfouissement à 200m sous terre n’offre aucune possibilité d’intervention a posteriori. Il s’agit d’une solution irréversible !

De nombreux accidents ont déjà eu lieu sur ce type de site : incendies, explosions et rejets de gaz radioactifs dans l’environnement,  contamination des eaux, corrosion des conteneurs de stockage, etc.

 Il est impossible de s’assurer que la solution de « stockage géologique » proposée par l’ONDRAF soit totalement sécurisée, notamment parce que les aléas sismiques sont imprévisibles sur des échelles de temps aussi longues que de l’ordre du million d’années et sera à terme irréversible. Même sans tremblement de terre, les exemples d’accidents se multiplient après seulement quelques dizaines d’années de ce type de stockage.

 

  • Le Waste Isolation Pilot Plan au Nouveau-Mexique3 où plusieurs centaines de milliers de fûts peuvent être stockés dans des cavernes de sel à 640 mètres de profondeur  a connu un incendie avec dégagement radioactif.
  • La Stocamine4, en Alsace où un incendie s’est déclaré à proximité du site d’enfouissement. La seule solution trouvée lorsque l’incendie s’est déclaré était de fuir le site et de le sacrifier
  • En 2017, à Hanford (USA)5, des milliers d’employés ont été confinés après l’effondrement d’un tunnel rempli de substances contaminées
  • L’ancienne mine de sel d’Asse en Allemagne6 a vu ses eaux contaminées. 

En 20 ans, les exemples se multiplient démontrant que la solution d’enfouissement n’est ni sécure ni efficace. Mais surtout, elle génère des catastrophes dont nous n’avons encore vu que les prémisses.

La Suède a prononcé son opposition7 au projet d’enfouissement à 460 mètres de profondeur dans le granit par manque de sûreté et vu les risques de dysfonctionnements graves, mais aussi au vu des problèmes de méthodes et de choix du site

Le gouvernement des Pays-Bas a lui aussi décidé le 29 janvier 2018 de reporter toute décision définitive à l’an 21008.

L’ONDRAF n’a pas encore mené d’étude approfondie sur les solutions alternatives au «stockage géologique », comme exigé par l’AFCN et la population belge.

Pourtant des solutions existent. Sachant qu’ un éventuel site de stockage géologique ne sera pas pleinement opérationnel avant 2100, l’enfouissement sub-surface, est une alternative. Certes temporaire, cette méthode permet au moins de garder un œil sur le stockage et de pouvoir réagir de manière opportune lorsqu’un élément terrestre l’exigera. Il permet pour les 100 ans à venir de garder une surveillance de tous les instants sur le stockage, en attendant que la technologie puisse trouver une solution plus durable et moins sale.

  1. https://www.npr.org/sections/thetwo-way/2015/03/26/395615637/official-report-nuclear-waste-accident-caused-by-wrong-kitty-litter
  2. https://www.usinenouvelle.com/article/les-chantiers-maudits-que-faire-de-stocamine-et-ses-encombrants-dechets.N864845
  3. https://abcnews.go.com/Health/hanford-nuclear-site-incident-raises-questions-health-cancer/story?id=47327495
  4. https://www.sortirdunucleaire.org/Scandaleuse-contamination
  5. https://www.michele-rivasi.eu/politique/dechets-nucleaires-le-choix-de-lenfouissement-en-couche-geologique-profonde-nest-pas-acceptable
  6. https://lenergeek.com/2018/12/06/pays-bas-nucleaire/
Zones de stockage :

Les zones de stockage sont à l’étude. Ils concernent les sols composés de schiste (argile peu indurée).

La couche d’argile est donc, jusqu’à nouvel ordre, le lieu privilégié pour l’enfouissement des déchets B et C. Certains sites sont envisagés : Florenville, Chiny, Virton ou encore Neufchâteau, Vaux-sur-Sûre, Fauvillers, Namur, Dinant, Stavelot et Boom9.

Or, il n’a jamais été démontré quant à la stabilité et l’imperméabilité de ces sols. Il n’existe aucune étude comparative de sûreté.

9. https://www.lavenir.net/cnt/dmf20200512_01474276/des-dechets-radioactifs-stockes-par-la-belgique-au-sud-du-pays

Conclusion

Passer sous silence une consultation publique de cet ordre est une escroquerie.

Actuellement, aucune mesure sécure à hauteur de cet enjeu social, sanitaire et environnemental n’existe. L’enfouissement préconisé met en danger notre humanité pour les générations voire les civilisations à venir. L’impact direct et indirect de telles mesures non contrôlées est incommensurable.

L’énergie produite par les centrales nucléaires se veut la moins chère sur le marché.

C’est sciemment omettre le coût de la gestion de ses déchets.  Cette gestion par enfouissement engagerait la Belgique sur une durée d’au-moins 300.000 ans et coûterait au moins 10,7 milliards € ! Montant qui retombera immanquablement à court terme sur le citoyen, quelle qu’en soit la forme. Ce n’était pas à l’ordre du jour lors de la construction des centrales nucléaires.

 

Un enfouissement pleinement opérationnel ne pourra voir le jour avant le siècle prochain par manque de moyens techniques. La recherche dans ce domaine n’en est qu’à ses balbutiements.

Il n’y a donc aucune urgence. A part celle d’Engie-Electrabel… et de l’ONDRAF. Seul le lobby nucléaire peut trouver un avantage réel à faire passer un plan de cette ampleur à l’agenda politique de manière à assurer le monopole de l’énergie atomique comme seule solution au dérèglement climatique. Le Greenwashing fait partie intégrante de leur communication.

L’enfouissement n’est pas une méthode de gestion, il s’agit d’un abandon… Nous devons fermement nous y opposer quel que soit le lieu.

Enfouissement des déchets nucléaires: une enquête publique ridicule

 

A VOIR :

Un héritage empoisonné