Histoire politique de Tubize de 1970 à 2024

Histoire politique de Tubize de 1970 à 2024

Histoire politique de Tubize

de 1970 à 2024

Fusion des communes 

 

En 1830, la Belgique comptait 2492 communes, Ce nombre a ensuite progressé pour atteindre le record de 2675 en 1928 (Ce chiffre varie relativement peu par la suite).

Dans les années 70, la Belgique connaît l’un de ses plus grands bouleversements politiques, on passe d’environ 2400 communes à 596.

Les communes de Tubize, Saintes, Oisquercq et Clabecq sont fusionnées

1970 – 1976

Majorité absolue PSB : Henri Derijck est bourgmestre (2000 voix) avant la fusion des communes. 

Opposition : PSC (2 sièges) + PRL + RW (1 siège) 

  • Création du comité de quartier du Stierbecq (c’est sans doute, avec le comité inondation, la première manifestation de citoyens en contestation vis à vis du pouvoir politique).
  • La piscine communale est inaugurée
  • Le Bourgmestre est mis en difficulté par le groupe politique PSB conduit par Maurice Minne suite à l’affaire immobilière LANAJO (mars 1974 et août 1975)
  • Novembre 1974, mise sous scellé du musée de la porte
  • En 1971, la commune d’Oisquercq demande de se fusionner volontairement avec la commune de Tubize.

Collège communal :

Bourgmestre  :   Henri Derijck

 

1976 – 1982

Henri Derick est Bourgmestre du grand Tubize jusqu’en 1979 puis cède son maïorat à Monsieur Van Pée (dernier Bourgmestre de Clabecq)

Majorité PSC – PRL

Raymond Langendries est 1er Echevin.

Maurice Minne est chef de file de l’opposition PSB. 

  • Fermeture de Fabelta (nombreuses manifestations syndicales).
  • Fusion obligatoire des communes : le village de Clabecq et une partie du village de Saintes sont fusionnés avec Tubize-Oisquercq.
  • Juillet 1977 manifestation pour s’opposer à la fermeture de « la clinique du Parc ».  Elle sera reprise par une intercommunale des CPAS.
  • Création d’une charte associative pour une gestion communale au service de tous, en préparation des élections communales d’octobre 1976.

Collège communal :

Bourgmestre  :   Henri Derijck

 

1982- 1988

Majorité PS : Maurice Minne est bourgmestre.

PSC et PRL sont dans l’opposition (Raymond Langendries est ministre durant cette mandature).

  • La commune est gérée avec les « comités de quartier » (1989).  Les uns, sont d’origine associatives, d’autres sont créés par la commune.
  • Création du zoning industriel de Saintes.
  • Longue grève aux Forges de Clabecq menacées de fermeture.

Collège communal :

Bourgmestre  :   Maurice Minne (PS)

 

1988 – 1994

Majorité PS avec 13 sièges.  Maurice Minne est Bourgmestre.  Michel Picalausa(PS) est premier échevin de 1989 à 1990.  Alain Rosenoer est président du CPAS.

Opposition PSC- PRL (12 sièges) 

  • Transfert du Centre culturel au gymnase, le 2 septembre 1994.
  • Tracé du TGV avec octroi de compensations au bénéfice de la commune.
  • Projet d’un parc à conteneurs pour supprimer la décharge communale située au Chemin Massart.
  • Création de AMO/Plan J en 1991 sous la forme d’une convention entre le CPAS et l’AID.
  • Le Centre culturel est entièrement subventionné par la communauté française.

Collège communal :

Bourgmestre  :   M. Minne (PS)

 

1994 – 2000

L’année du renversement de majorité.  Très habilement, Raymond Langendries constitue une liste de renouveau communal, RC (composée d’humanistes chrétien, d’indépendants, de libéraux).

La majorité est aussi complétée par le PS (qui se fractionne) Carl Delcourte (PS) est premier échevin alors que le Bourgmestre est président de la chambre jusque juin 1999.  Michel Picalausa devient président du CPAS à partir de 1997. 

Maurice Minne et Alain Rosenoer ont refusé de monter dans le « bateau » et crée le SPT qui constitue l’opposition. 

Ce nouveau parti provoque une division au sein du PS communal.

  • Faillite des forges de Clabecq le 3 janvier 1997.
  • Rachat du site par Duferco le 25 novembre 1997.
  • 10 juin 1999, fermeture de la piscine communale.
  • 16 janvier 1998, lancement du « volet participation citoyenne » de la reconversion des forges.
  • Le 25 avril 1999, consultation populaire à Ittre, concernant le projet de contournement routier Est-Ouest pour relier la sotie d’autoroute à Ittre et Rebecq en passant par Ittre.  La population s’oppose fermement contre ce projet et vote contre.  Le projet est abandonné.
  • Projet de création d’un centre régional pour l’intégration des personnes d’origine étrangère.  Il est voté par Tubize en juin 2000.
  • Les dettes s’accumulent.  Le 28 avril 2000, un plan de gestion communal doit être voté (budgets 2000 à 2004).  La commune est placée sous CRAC.

Collège communal :

Bourgmestre  : Raymond Langendries (RC)

 

2000 – 2006

En préparation des élections, un code de déontologie et d’éthique politique est signé entre RC (CDH, Indépendants, PRL) et PS.  Il engage les partis à coopérer en équipe, solidairement et constitue un comité de concertation entre les signataires et définissent un programme commun d’action pour Tubize.

Raymond Langendries est reconduit comme Bourgmestre (RC),  Alain Rosenoer est premier Echevin, Michel Picalausa (PS) préside le CPAS, Bruno Soudan (PS) est échevin de l’environnement et de la culture. 

Une majorité RC – PS est installée après les élections. 

Ecolo a trois élus, qui constituent avec la SPT de Maurice Minne l’opposition. 

  • Très grosses tensions au CPAS lors de la nomination d’une nouvelle secrétaire du CPAS (chef du personnel et responsable de l’organisation des services administratifs).
  • Cette nomination est relatée dans la presse qui parle d’une ingérence du Bourgmestre et du premier échevin, appuyée par les membres d’une partie du  conseil social du CPAS pour cette nomination.
  • Malgré la nomination d’un administratif intermédiaire, les tensions politiques ne se calment pas.
  • En septembre 2006, la majorité éclate.  Cet éclatement aggrave la séparation de Alain Rosenoer des autres mandataires du PS.
  • Le RC veut la démission des échevins PS et du Président du CPAS. Alain Rosenoer garde son poste de premier échevin. Les échevins PS et le président du CPAS refusent de partir. Ils achèveront leur mandature comme échevins «sans portefeuille», sans compétences exécutives et cela sur fonds de conflit au CPAS. Ce dernier sera accusé de graves dysfonctionnements ce qui va engendrer des enquêtes judiciaires par la suite.
  • En 2006, La campagne électorale commence. Le PS a comme ambition de renverser la majorité et Bruno Soudan (PS) est candidat Bourgmestre.

Collège communal :

Bourgmestre  : R. Langendries (RC)

Echevins :

  • Alain Rosenoer (PS) – 1er échevin
  • Bruno Soudan (PS)
  • Michel Picalausa (PS) – président CPAS

 

2006 – 2012

Après une campagne électorale très dure, suite aux événements qui ont marqué la fin de la mandature précédente, une nouvelle majorité s’installe: RC (12 mandats) + DS d’Alain Rosenoer (2 mandats) et DPS de Samuel D’orazio (1 mandat). 

Raymond Langendries renouvelle son mandat de Bourgmestre et Alain Rosenoer est 1er Echevin.

Najad MOHAD (DS) est présidente du CPAS et du Plan de cohésion sociale.

Durant cette mandature, l’échevin des sports Michel Dernies a brutalement quitté le bateau, suite à l’affaire de l’association tubizienne omnisport (ATO).

En fin de législature, suite à une communication dans l’affaire de l’ATO, le RC retire les compétences de l’échevin Samuel D’orazio.

Dans l’opposition on trouve TUBIZE (8 sièges), SPT (3 sièges), Ecolo (1 siège).

Maurice MINNE (ancien bourgmestre et élu sur la liste SPT) décède en août 2011 et son suppléant reprend son mandat en septembre 2011.

  • De longues procédures de l’opposition contestent la validité des élections qui seront finalement homologuées.
  • Début des affaires judiciaires.  Le 30 Juin 2006 : perquisition énergique chez le directeur de l’AMO/Plan J et dans ses bureaux .  Le 9 janvier 2007: dépôt de plaintes avec constitution de partie civile de la commune de Tubize.  En 2011, l’ordonnance disculpe l’ensemble des mandataires publics, fonctionnaires, bénévoles sauf Mr Zammarron, directeur de l’AMO/Plan J et la comptable et sa société comptable. Il est important de souligner qu’en remarque préliminaire, l’ordonnance du Tribunal du 30 juin 2011 stipule bien que les inculpés insistent sur la nature politique de la mise à l’instruction de ce dossier. Les inculpés précisent que « les faits se situent dans la période antérieur à la constitution d’une nouvelle majorité politique et qu’il s’agit d’une instrumentalisation judiciaire dont le but est d’obtenir des réglements de compte » d’ordre politique. ( …) La chambre du conseil pénale ne peut en aucun cas s’immiscer dans un débat politique.  »  Malheureusement la conséquence est que le mouvement associatif bénévole en sort très affaiblis et en difficultés de recrutement… Un climat plus que tendu s’installe entre les mandataires politiques.
  • Élaboration et vote du plan communal de mobilité( PCM).
  • Première construction par une société privée d’immeubles contenant des surfaces commerciales et des logements sur le site de Fabelta.
  • Inondations : En novembre 2010, le centre de Tubize est touché par des inondations exceptionnelles.
  • « Duferco diversification » est chargé de réaménager le site des forges de Clabecq (Master Plan). Ce site et celui de Fabelta doivent devenir des pôles multifonctionnels et sociales.
  • La construction de l’hôtel de l’Union belge n’avance plus, c’est un chantier à ciel ouvert à l’entrée de Tubize.
  • Le Roman Païs rénove ses logements de façon durable aux clos de la Bruyère. L’hôtel des «célibataires» appartenant jadis aux Forges de Clabecq est terminé. La rénovation du Château de Clabecq dit « des Italiens » s’achève.
  • Le 27 janvier 2012, l’acquisition par la commune du bâtiment «Danheux et Maroy» vient d’être annulée par la région wallonne le 27 janvier. Cette péripétie met en lumière la question de la gestion du patrimoine immobilier de la commune. Le bâtiment se transfère de la commune et du CPAS vers la régie foncière immobilière, limitant la transparence et le consensus au niveau du conseil communal.

Cette mandature fût marquée par un climat conflictuel stérile et par une simple gestion de routine.

Collège communal :

Bourgmestre  : Raymond Langendries (RC)

Echevins :

  • Michel Pluchart (RC)
  • Jean-Marc Zocastello (RC)
  • Michel Dernies (RC) remplacé par Philippe Angilis (RC)
  • Alain Rosenoer (DS) – 1er échevin
  • Najat MOHAD (DS) – présidente CPAS
  • Samuel D’Orazio (DPS)

 

2012 – 2018

Aux élections de 2012, le PS se présente en partie réunifié (Tubize + SPT) sous le sigle du PS, la liste est conduite par Michel JANUTH.

Le Bourgmestre Raymond LANGENDRIES annonce de son côté une dernière candidature, celle de l’accomplissement.

Le soir des élections, le PS finit premier parti (10 sièges), malgré le nombre de voix de préférence pour Raymond Langendries.  Le RC finit deuxième (9 sièges).  Le PS et le MR se mettent d’accord pour une majorité.  Le PS demande à Ecolo de les rejoindre au sein de la majorité.

  • En début de législature, Ecolo invite les différents partis politiques à mettre en place des moyens structurels afin d’apaiser le climat politique ayant régné jusque là entre partis et mandataires.
  • La mise en place des travaux pour la lutte contre les inondations.
  • 20 ans après la fermeture des Forges de Clabecq, les travailleurs des Forges ne sont toujours pas indemnisés.
  • Le groupe hospitalier de Jolimont qui a repris l’hôpital de Tubize annonce une restructuration de ces services et le déplacement des lits d’hospitalisations à Nivelles. La Ville introduit un recours auprès du ministre Prévost (CdH) suite à sa décision d’autoriser ces transferts.
  • Le centre national de football ouvre enfin ses portes.
  • Les premières constructions du Master Plan des forges et le contournement de Tubize sont présentés aux citoyens.

Collège communal :

Bourgmestre  : Michel Januth (PS)

Echevins :

  • Michel Picalausa (PS)
  • Bruno Soudan (PS)
  • Fréderic Jadin (PS) – président CPAS
  • Pierre Pinte (MR) – 1er échevin
  • Lyseline Louvigny (MR) remplacée par Bob Monard (MR)
  • Sabine Desmedt (ECOLO)

 

2018 – 2024

Lors de la campagne, Raymond Langendries annonce son retour pour briguer le mandat de bourgmestre.  Défi emmené par Mourad Abdelali présente une liste sur Tubize.

Le PS de Michel Januth sort en tête (10 sièges).  Raymond Langendries rate son retour, battu par Michel Januth aux voix de préférence.  Le RC obtient 9 sièges.  MR et Ecolo ont chacun 4 sièges.  Défi 2 sièges.

Une majorité PS-Ecolo-Défi se met en place.

 

 

  • Le dérèglement climatique et la lutte contre les inondations sont des points centraux du pacte de majorité.
  • Cette législature aura vu le retour des affaires et des conflits personnels :
  • L’opposition se déchire le groupe RC se divise.  Le groupe MR se divise aussi.  Ce qui amène à des transferts tout au long de la législature.  Pas moins de 6 conseillers changent de parti.
  • La majorité n’est pas en reste.  L’affaire « Picalausa » est révélée par la presse qui n’a pas payé son cadastre.  Dès le lendemain de la révélation de l’affaire, Michel Picalausa démissionne de son mandat et est remplacé par Pierre Anthoine.
  • Un rapport indépendant sur le bien être des travailleurs de la commune est transmis au collège, où plusieurs travailleurs accusent l’échevin Mourad Abdelali d’harcèlement.  Devant la non prise en compte de ce rapport par l’échevin, le collège décide de retirer ces compétences à l’échevin.  Cette décision est contestée devant la justice qui donne raison à Mourad Abdelali.  Des plaintes de travailleurs ont été déposées au tribunal, l’affaire est toujours en cours.  Ces plaintes amènent à une tension et un déchirement de la majorité.
  • Une plainte visant Frédéric Jadin pour des faits à caractère sexuel commis dans les locaux du CPAS est déposée à la police.  La plainte sera classée sans suite par le parquet.  Ces faits conjugués à ces absences répétées pendant toute la législature amène à un conflit interne au PS.

 

  • Les travaux sur le site des Forges avancent et les premiers habitants arrivent.
  • Le projet outlet mall prend du retard.
  • Le contournement de Tubize prend plus de temps que prévu.
  • Tubize adopte un plan climat
  • Une réserve naturelle est crée dans le Val du Coeurcq.  Qui reprend aussi une zone d’immersion temporaire pour lutter contre les inondations.
  • Les comptes de la Ville reviennent dans le vert puisque les dettes du passé sont remboursées.

 

Collège communal :

Bourgmestre  : M. Januth (Eb)

Echevins :

  • M. Picalausa (Eb) remplacé par P.Anthoine (Eb)
  • W. Basseggio (Eb)
  • F. Jadin (Eb) – président CPAS
  • S. Desmedt (Ecolo) – 1ère échevine
  • S. Dumonceau (Ecolo)
  • M. abdelali (Defi)

 

Suivez-nous aussi sur les réseaux sociaux

Points de repère pour comprendre le projet des jardins d’Oisquercq

Points de repère pour comprendre le projet des jardins d’Oisquercq

Pour comprendre le projet du jardin d’Oisquercq, il faut revenir un peu en arrière dans le temps.

En 2012, Electrabel propriétaire du site décide de vendre ce terrain à des promoteurs pour qu’ils puissent réaménager le site.  « Les jardins d’Oisquercq » sont alors considérés alors comme site industriel.  En 2013 la société les « jardins d’Oisquercq » soumet une demande à la commune et à la région de redéfinir l’endroit en site à réaménagé (SAR) pour pouvoir construire des nouveaux logements.

Site à réaménager (SAR)

Tout les partis confondus applaudissent cette demande car il permet de réaménager d’anciens sites industriels. http://www.lesoir.be/archive/recup%3A%252F390923%252Farticle%252Factualite%252Fregions%252F2013-12-30%252Ftubize-une-brique-dans-ventre

Pour Ecolo, les anciens sites industriels doivent être réaménagés prioritairement.  Ils permettent au site d’être dépolluer et d’améliorer la vie dans les villages pour éviter des chancres industriels.  Lors de cette transformation entre un ancien site industriel et un SAR, une enquête publique est commandée.  Deux personnes se sont manifestées à ce moment là.  Voici le résultat des enquêtes :  http://docum1.wallonie.be/documents/SAR/Brabant/25105-SAE-0008-02-ARRT-01-01.pdf

Ecolo a soutenu ce changement d’affectation. Mais à ce moment là, on parlait d’une centaine d’habitation de type rural qui irait s’accommoder avec les habitations en présence. https://www.rtbf.be/info/regions/detail_une-deuxieme-vie-pour-un-site-industriel-a-oisquercq?id=8069947

Présentation du projet et enquête publique

En octobre 2016, « les jardins d’Oisquercq » présente leur projet.  On est plus à une centaine d’habitation, mais à plus de 200 logements et plus de 80 appartements.  Ils déposent une demande d’urbanisme pour l’ouverture des voiries qui est la première étape de la construction.  Une enquête publique est organisée, les riverains se rassemblent et signent une pétition qui rassemblent plus de 570 signatures.  http://www.dhnet.be/regions/brabant/non-aux-jardins-d-oisquercq-58013792cd701eed8fcd46db

Des membres d’Ecolo déposent aussi des avis négatifs sur l’ampleur du projet. https://tubize.ecolo.be/les-jardins-de-oisquercq/

Il a été demandé au bourgmestre de revoir les promoteurs et de leur remettre les remarques des citoyens.  Cette rencontre a eu lieu en mars 2017.

Refus du conseil communal 

En mai 2017, le conseil communal à l’unanimité remet un avis négatif sur l’ouverture des voiries.  Il n’y a pas pour l’heure de garantie sur la diminution de l’ampleur du projet et de savoir si les remarques des citoyens ont été prises en compte dans le projet.  http://www.dhnet.be/regions/brabant/jardins-d-oisquercq-a-tubize-un-refus-pour-garder-la-main-5914cb87cd70022542c45bc7

Di Antonio (CDH) ministre de l’aménagement du territoire accorde le permis d’ouverture des voiries

Le ministre Carlo Di Antonio (CDH) n’a pas suivi l’avis du conseil communal et des citoyens.

Recours au conseil d’Etat

Suite à la décision du ministre Di Antonio (CDH), la Ville décide d’introduire un recours au conseil d’Etat qui ne peut juger que de la forme et non du fonds.  Il nous laissait 2 options : Soit une issue positive…. Soit une issue négative….

L’issue négative aurait laissé libre cours au promoteur de déployer son projet à sa guise : 212 logements et tout le reste.  Concernant l’issue potentiellement positive, le conseil d’état aurait annulé le permis d’urbanisation et le promoteur aurait redéposé le même permis, mais dans les formes cette fois-ci et qui aurait certainement été accepté comme en première instance.  Donc ce recours permettait à la Ville de gagner du temps.

Suite du projet ….

Maintenant que le permis d’ouverture de voirie est accordé et qu’un recours au conseil d’Etat est en cours. La ville a décidé d’entamer les discussions avec le promoteur.  Le recours a permis à la Ville d’avoir une monnaie d’échange.  Suite aux discussions, la Ville arrive à convaincre le promoteur de diminuer le nombre de logements prévus au départ.  La ville arrive aussi à négocier des charges d’urbanisme.  Le promoteur devra créer une route d’entrée et sortie du Village vers la route de Clabecq : les promoteurs s’engagent à ce titre à injecter une indemnité d’1millions d’euros afin de remédier aux problèmes de mobilité.  Étendre les conduites de gaz.  Augmenter la capacité de drainage des pluies et des boues.  La création d’une place publique.

Les charges urbanistiques sont souvent peu utilisées par les communes.  Elles doivent servir à compenser l’impact négatif d’un projet sur le voisinage.

La ville estimant que l’impact sur le village d’Oisquercq était très important, elle a réussi à soumettre d’énorme charge urbanistique pour le compte du promoteur.

La convention de transaction est avalisée par Conseil Communal (4 voix non, 17 voix oui, 2 abstentions et plusieurs absents qui ne souhaitaient pas prendre position).  Les discussions publiques lors de ce conseil communal étaient axées sur l’opportunité ou pas d’attendre la décision du conseil d’Etat.  L’opposition estimant qu’il fallait attendre la décision du Conseil d’Etat qui aurait juste reporté le problème dans le temps.  La majorité estimant qu’autant avoir un projet autant avoir une lourde compensation en charge d’urbanisme et une diminution du nombre de logements.

Sophie Simal (conseillère communale) : «  Ces conditions répondent aux demandes des riverains.  En outre, une école sera créée et pourra pallier au déficit de places dans une école des Loû déjà surchargée.  Le projet a, depuis deux ans, pris une tournure purement juridique. C’est donc sur la base de l’avis de l’avocat que cette décision a été prise. Non, ce n’est pas un retournement de situation, quoiqu’en dise l’opposition.  Oui, nous avons signé une convention avec les promoteurs des Jardins d’Oisquercq. Non de gaité de cœur ou par lâcheté. Que du contraire…  Et j’assume parfaitement toutes mes positions précédentes, je maintiens que ce projet est dévastateur.  Mais il est question ici de prendre ses responsabilités et non de jouer au petit bonheur la chance avec des investisseurs qui ne nous auraient fait aucun cadeau ! Entre la peste et le choléra…  On verra si le projet va réellement pouvoir se mettre en place avec toutes ces conditions. »

 

Les droits des anciens travailleurs des Forges de Clabecq

Les droits des anciens travailleurs des Forges de Clabecq

Une histoire vieille de 20 ans qui doit en finir.  En 20 ans, les curateurs ont maintenant simplifié la situation qui était complexe.  Avec plus de 4000 créanciers, il n’y en a plus que deux.  L’état et les travailleurs.  Après 20 ans, l’état doit abandonner les procédures judiciaires pour laisser l’argent aux derniers employés et cadres qui attentent cet argent pour finir leur vie dans la dignité.

Historique des Forges de Clabecq

En 1752, l’impératrice Marie-Thérèse de Hongrie et de Bohème autorise le maintien à Clabecq d’une forge actionnée par un moulin à eau sur la Sennette. Il s’agit véritablement de la première forge de Clabecq. À l’origine, elle se développe donc à partir d’un moulin à battre le fer, construit à côté même d’un moulin à farine. La maçonnerie du bief de cette forge est toujours visible encore aujourd’hui. En 1812, Napoléon Ier demande que soit porté à l’étude la réalisation d’un canal reliant Bruxelles à Charleroi. En 1819, l’entreprise dénommée « Fonderie et platinerie de fer » comprend de nombreux équipements dont un haut fourneau. En 1828, au bord de la faillite, Edouard Goffin (1796-1858) (époux de Catherine Matthieu) reprit la société, sauva l’usine et l’orienta vers la transformation de produits de haut fourneau et l’utilisation de la mitraille. En 1832, c’est-à-dire 20 ans plus tard, le canal est effectivement créé, ce qui modifie considérablement le paysage économique et social de la région. Le véritable fondateur des « Forges de Clabecq, dont la statue est érigée sur la place du village, est Josse-Philippe-Edouard Goffin (1830-1887), (époux de Fanny t’Kint, 1832-1886), qui développa l’entreprise.

Mais la vraie croissance des Forges arrive en 1850 et de là, on peut véritablement la considérer comme une usine. Son frère Charles-Henri Goffin (1827-1861) l’aida dans sa tâche et installa un laminoir et un raccordement au chemin de fer. En 1888, les forges deviennent une société anonyme. Actionnaires: familles Goffin, puis Matthieu Moeremans. Ce qui a favorisé le développement à cet endroit est donc le canal Bruxelles-Charleroi, la présence d’un début de forge mais aussi la présence de la chaussée allant de Mons à Paris. La présence du chemin de fer a aussi favorisé l’agrandissement des Forges. Malgré l’absence de matière première sur place, elle peut arriver grâce aux moyens de communication et tout de suite repartir pour le reste de la Belgique, vers la France, et vers le monde grâce à Anvers qui est un des plus grands ports mondiaux.

Depuis 1973, les conditions économiques de production de l’acier ont changé considérablement. En effet, si la production a augmenté rapidement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après le premier choc pétrolier, qui a entraîné une augmentation importante du coût des matières premières, cette croissance s’est quelque peu ralentie, avec d’importantes variations d’une année sur l’autre. Le complexe sidérurgique, qui comprend des hauts-fourneaux, des laminoirs, une coulée continue, une fonderie et une aciérie électrique, a compté jusqu’à 6000 travailleurs en 1975. Mais la faillite qui suivit fut inévitable.

Réf: – Recherches généalogiques sur la famille Goffin de l’Entre-Sambre-et-Meuse par René Goffin. Bibl. de la ville de Nivelles. -/- J. Tarlier et A. Wauters, canton de Nivelles, p. 136. -/- Journal l’Eco-soir du vendredi 2 août 1996, p. 7.

La faillite

Les premières grèves ont réellement commencé dans la semaine du 22 au 26 novembre 1993, mais elles ont été vite stoppées par les directions syndicales. Les années 1994 à 1996 sont marquées par des mouvements aux Forges et une faillite semble tout bonnement inévitable. Après la faillite de leur entreprise, en décembre 1996, les ouvriers des Forges de Clabecq expriment leur colère devant le rôle scandaleux joué par les banques. « On marche parce que rien ne marche ! ». Ce slogan résumait à lui seul le sentiment général des quelque 30 000 personnes rassemblées autour de Roberto D’Orazio (qui était l’animateur de la Section Syndicale FGTB) qui, le 2 février 1997 à Clabecq, participaient à la marche « multicolore » pour l’emploi. La foule, qui s’était déplacée de toute la partie francophone du pays, rejointe par quelques contingents syndicalistes flamands, a constitué un des plus importants rassemblements en Belgique. Ils venaient tous crier leur mécontentement face à la destruction d’emplois consécutive à la mondialisation de l’économie. En attendant une destruction prochaine, le site a même été classé comme zone d’activité économique désaffecté par le gouvernement. Les causes de la fermeture sont principalement dues à la mondialisation. La main d’œuvre dans les pays européens est chère par rapport à l’Asie notamment pour une qualité identique. De plus, la localisation au centre des terres n’est plus si avantageuse pour ce type d’activité. En effet, débarquer la marchandise des cargos, la rembarquer sur les péniches pour les emmener aux Forges et le trajet inverse revient beaucoup plus cher que si l’industrie est localisée près d’un port côtier. Ce qui fonctionne encore bien en Europe est la sidérurgie spécialisée mais les Forges de Clabecq produisaient seulement de l’acier bas de gamme et les bâtiments sont trop détériorés pour pouvoir les réutiliser.

La réaffectation

C’est en 1997 que l’entreprise Duferco rachète une partie du site. La Région wallonne reste toutefois propriétaire à 48 %. L’usine sert aujourd’hui au laminage. En 1997, à la suite de la désaffectation du site des Forges de Clabecq, Duferco, une société sidérurgique qui n’a pas été rachetée par Arcelor (qui s’est fait lui-même racheté par Mittal Steel), a acquis une partie de ce site (la rive gauche). L’activité n’a commencé véritablement qu’en 1998. La société occupait la majorité des terrains industriels « ex-Forges de Clabecq », bien qu’une partie des anciennes installations soit restée inutilisée. Depuis 2002, ce qui est appelé la « phase liquide » (haut fourneau + aciérie) a été stoppée et par conséquent une autre partie du site n’est plus utilisée comme outil (mais l’est encore partiellement comme zone de stockage). Duferco veut dans les mois et années à venir, assainir et réaménager la partie stoppée. Duferco n’a pas acheté ce site industriel par hasard. En effet, l’excellente localisation des installations a été un facteur contribuant à la décision d’achat en 1997: au cœur de l’Europe, à courte distance d’Anvers (idéal pour l’exportation vers les 4 coins du monde), et relié à l’ensemble des réseaux de transport (autoroutes, voies ferrées, voies navigables).

NLMK, c’est ce groupe russe spécialisé dans la sidérurgie. Il a repris une partie des anciennes forges de Clabecq. Mais leur infrastructure s’est dégradée au fil des ans. Les machines tombent trop souvent en panne. L’idée ici, c’est donc de moderniser l’outil. NLMK a déjà injecté 130 millions d’euros à Clabecq, mais la crise économique mondiale a empêché l’entreprise de retirer jusqu’ici les fruits de cet investissement. L’acier produit à Clabecq n’est pas encore rentable. Mais l’actionnaire russe, en cheville avec la Région wallonne via la SOGEPA, semble patient. Il vient d’annoncer en conseil d’entreprise de nouveaux investissements, de moindre ampleur certes, destinés à moderniser des machines vieillissantes. « On a de gros problèmes de maintenance, on a d’ailleurs déjà connu plusieurs arrêts, explique Matéo Villani, délégué de la FGTB. Là maintenant, ils se sont rendus compte que l’on faisait beaucoup de curatif, et qu’il était peut-être temps de faire du préventif. » Et Matéo Villani de poursuivre : « On sait qu’on perd de l’argent. On a la chance d’être soutenu par le groupe russe, qui n’est pas Duferco. Il est beaucoup plus gros et peut se permettre lui de perdre de l’argent pendant plusieurs années pour pouvoir revenir à l’équilibre. Ici, le but serait justement de revenir à l’équilibre. Peut-être pas pour 2016, mais plutôt pour 2017. » Pour retrouver la rentabilité, NLMK Clabecq mise sur des aciers à haute valeur ajoutée, que les Chinois ne sont pas encore capables de produire, par exemple des tôles qui résistent à l’abrasion, destinées à des engins de chantier, ou qui résistent aux obus pour les véhicules militaires ou blindés. On précisera encore que NLMK emploie environ 500 personnes à Clabecq. Projet de quartier nouveau

Un nouveau projet est en cours de formation. Sa réalisation pourrait durer 10, 15, voire 20 ans. 2000 à 2500 logements sont prévus sur le site des anciennes forges. La phase de démolition des bâtiments du site a débuté en 2008. Certains bâtiments pourront être conservés pour témoigner du passé industriel de la région, comme le château d’eau. Le haut fourneau 6, le plus haut et datant de 1972, a été abattu le 4 septembre 2012.

Liens utiles : http://www.museedelaporte.be/index.php http://www.tvcom.be/video/info/economie/20-ans-de-la-faillite-des-forges-de-clabecq-_18613.html

Situation des travailleurs 20 ans après

Cela fera bientôt 20 ans que la faillite a été prononcée. Les indemnités n’ont pas été versées! Le mois de janvier 1997 restera à jamais comme un mois noir à Tubize. En effet, il coïncide au prononcé officiel de la faillite des Forges de Clabecq. Mais bien au-delà des conséquences et des nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi, vingt ans après, ils sont encore des centaines à attendre leurs indemnités. Une situation incompréhensible qui a poussé six anciens des Forges à se rassembler pour tenter de faire avancer ce dossier. Arturo, Christian, Carlo, Michel, Daniel et Louis ont tous travaillé de nombreuses années dans les Forges, qui étaient même pour certains une deuxième maison tant ils y passaient du temps. Mais depuis la faillite, il s’est écoulé beaucoup de temps. Vingt ans l’année prochaine et, pour le moment, ils n’ont touché que 47 % de leurs indemnités, alors que certains en auraient bien besoin pour vivre ! « 75 anciens sont décédés depuis la faillite, mais dans ceux qui sont encore en vie, il y en a beaucoup qui souffrent de graves ennuis de santé et qui auraient bien besoin de cet argent pour s’en sortir », explique Michel Walravens. Le « groupe des six » aimerait surtout comprendre pourquoi cela prend autant de temps pour régulariser cette situation, car cet argent qui dort, c’est le leur ! « Ce qui est dû est dû, continue Arturo Napoletano. On a attendu poliment pendant de nombreuses années, en espérant que tout allait se régler, mais rien ne bouge et c’est pour cette raison qu’on a créé ce petit groupe. »

http://www.dhnet.be/regions/brabant/les-anciens-des-forges-de-clabecq-toujours-pas-indemnises-56e9ba8735702a22d570b65e

https://www.rtbf.be/lapremiere/article_il-y-a-20-ans-la-faillite-des-forges-de-clabecq?id=9516982

Depuis qu’ils ont formé leur groupe, comme par enchantement, les choses se décantent un peu ! « On en avait vraiment marre d’attendre. Je pense que si on n’avait pas bougé, ce dossier serait resté au fond du placard », enchaîne Michel Walravens. Quant à la suite du dossier, une chose est certaine, maintenant qu’ils sont lancés, ils ne vont plus rester à attendre sans rien faire. « S’il faut aller plus loin ou plus haut, nous le ferons. Cette situation a trop duré. On a travaillé dur pour mériter cet argent et s’il faut se mobiliser, on le fera », conclut Christian Mettens. L’image semble surréaliste tellement l’attente est longue. 20 ans après la faillite des forges de Clabecq, certains travailleurs réclament toujours une partie de leurs indemnités de licenciement. Près de 400 ex-cadres et ex-employés n’ont toujours pas perçu leur dû. Ce qui pose problème depuis 20 ans, c’est le nombre important de créanciers dans cette affaire, notamment les banques qui ne lâchaient pas le morceau. Une audience dans ce dossier avait lieu en novembre au tribunal de commerce de Nivelles.

Cette fois-ci, c’est l’Etat belge qui réclame la créance des banques à la curatelle. Nouveau rebondissement dans cette longue affaire. L’Etat belge face à la curatelle : un milliard et 240 millions de francs belges de créance « Ces indemnités dues aux anciens travailleurs, cela fait des années que cela traîne » explique un des curateurs, l’avocat Dominique Jossart. « Difficile de savoir à combien se chiffrent ces indemnités, mais il faut savoir que tout le monde a reçu au moins une partie. Les ouvriers ont été complètement indemnisés. Ce dont on parle ici, ça concerne les ex-cadres et les ex-employés qui attendent encore une partie de leurs indemnités. A la curatelle, nous avons en caisse un certain montant (environ 12 millions d’euros), mais tant que le conflit avec les banques n’était pas réglé, on ne pouvait rien verser. Maintenant, c’est l’Etat belge qui nous réclame la créance. A cause de la garantie qui couvrait les emprunts des forges faits aux banques en cas de faillite, l’Etat a remboursé les banques. Et maintenant l’Etat se retourne vers la curatelle. C’est énorme évidemment: 1 milliard 240 millions de francs belges de créances. Notre espoir c’est de gagner cette procédure. Et de prouver que cette garantie était illégale. » Les plaidoiries dans cette procédure devraient avoir lieu en octobre ou novembre 2017. « Après il y aura les appels, et un possible nouveau recours en cassation ». « On attend depuis 20 ans, à quand les indemnités? »

Après la faillite des forges de Clabecq en 1997, ils étaient près de 4000 créanciers à se présenter aux curateurs. Les banques, différents sous-traitants à l’ONSS mais aussi les travailleurs. Les ouvriers eux ont touché leurs indemnités mais pour 400 ex-cadres et ex-employés, la situation n’est toujours pas réglée complètement. « Nous attendons, et nous espérons sincèrement que cela va se débloquer. Mais les banques et l’Etat Belge sont à un rang supérieur de créanciers. Il y avait cette possibilité d’expropriation de terrain ayant appartenu aux forges situées a Vilvoorde. Mais maintenant que le dossier prend une autre tournure avec la créance des banques dans les mains de l’Etat belge, on verra … »explique Louis Houdart, ancien employé aux forges. Alors quand ces indemnités seront-elles enfin perçues?

Du côté de la curatelle, on n’est guère optimiste sur la durée du délai. « Avec cette nouvelle procédure, on est partis pour quelques années » ajoute Dominique Jossart. « Je me dis que ça pourrait encore durer cinq ans ».

Un certain point de vue

Les Forges de Clabecq étaient une usine sidérurgique intégrée, située en Wallonie, avec une production annuelle de 1 500 000 tonnes en acier liquide et un emploi moyen annuel de l’ordre de 2000 personnes. À l’issue de difficultés économiques et financières très graves et une tentative de sauvetage par l’Etat – jugée incompatible avec le marché commun par la Commission européenne en décembre 1996 – l’entreprise a été déclarée faillie par le tribunal le 3 janvier 1997 et son administration mise sous curatelle. Après la déclaration de faillite, et conformément à la loi belge, la curatelle a licencié tous les travailleurs et, en dépit des diverses tentatives pour trouver les moyens pour redémarrer l’entreprise, celle-ci est restée inactive depuis la faillite. Sur la base des informations reçues par la Commission, la procédure de faillite est tout à fait conforme à la législation belge sur les faillites.

La Commission constate en effet que:

– l’État a fait déclaration de créance correspondante au montant de l’aide illégale payée aux Forges de Clabecq;

– le paiement aux créanciers se fait d’après la loi;

– le paiement des créances de l’État est improbable en vertu du montant élevé des créances détenues par d’autres créanciers avec un caractère privilégié;

– la cession des actifs à Duferco Clabecq s’est faite dans le respect de la procédure (meilleure offre, procédure acceptée par le tribunal, accord des créanciers).

Les aides sociales dont ont bénéficié les ex-travailleurs de Clabecq (pré-pensions extralégales) sont des aides aux individus et non des aides à l’entreprise. Les Forges de Clabecq étant en faillite depuis le 3 janvier 1997, l’entreprise ne pourrait s’acquitter d’aucune nouvelle obligation envers les ex-travailleurs, qui en accord avec la loi ont tous été licenciés le 10 janvier 1997. Toutes les créances des travailleurs sur l’entreprise faillie ont été traitées par la curatelle en accord avec la législation belge sur les faillites et ne pourront être remboursées que dans le respect de celle-ci. Le Code des aides à la sidérurgie ne s’applique que dans le cas où l’État se substitue à l’entreprise en payant des allocations versées aux travailleurs qui devraient être à charge de l’entreprise afin de faciliter la fermeture partielle ou complète d’installations. Dans le cas présent il n’y a pas eu fermeture d’entreprise ou d’installations d’entreprise mais bien une faillite d’entreprise. La Commission conclut donc qu’il n’y a pas d’éléments d’aide à Duferco Clabecq dans l’acte de rachat des actifs des Forges de Clabecq en faillite.

Napoletano Arturo

Points de repère historique pour comprendre la situation de l’hôpital de Tubize

Points de repère historique pour comprendre la situation de l’hôpital de Tubize

Situation politique de l’hôpital

La clinique du parc est la propriété de la compagnie d’assurances « la Belgique industrielle cie » qui sera reprise par AXA, qui assure l’assurance loi de la S.A. Forges de Clabecq. La population identifie la « clinique de la Belgique industrielle » comme étant la clinique du docteur Devroede.

Le projet d’hôpital est clair: réduire les coûts des prises en charge des ouvriers des Forges de Clabecq victimes d’accidents du travail. 

« La Belgique industrielle » décide de fermer l’hôpital de Tubize en 1977.

Juillet 1977, grande manifestation populaire pour le maintien de l’hôpital et sa reprise par les quatre CPAS de l’ouest du BW.

Un petit groupe de citoyens, menés par Jacques et Marcel consultent les présidents des CPAS de Braine-le-Château (docteur Lemaire) et de Tubize (marcel Stekke) pour vérifier la possibilité de constituer une intercommunale de CPAS pour reprendre l’hôpital. Ce qui se réalise. Ce témoignage souligne la possibilité d’action citoyenne possible et efficace.

Sous la pression, aussi par nécessité de conserver un hôpital à vocation régionale, les quatre CPAS s’associent pour reprendre la « clinique » par la création d’une ASBL médico-social Tubizienne « Clinique du Parc ».

L’hôpital Tubizien comprend 43 médecins, un service de chirurgie ( 30 lits), un service de médecine interne ( 30 lits), de gériatrie ( 24 lits depuis son ouverture en 1986) et une polyclinique.

En 1988, l’ASBL médico-sociale propose le rachat des bâtiments hospitaliers à la « Belgique industrielle » mais sans parvenir à un accord (prix demandé de 80 millions par la Cie, prix proposé par l’ASBL 45 millions). D’importants travaux ont été imposés par le ministre pour un montant estimé à une centaine de millions de FB (60 % payés par la communauté Française).

Les travaux et réduction d’occupation des lits ont provoqué un important déficit qui aurait du être résorbé pour 1991.

La vision des nouveaux gestionnaires publiques est claire: Il s’agit d’un hôpital régional pour les communes de l’ouest du BW.

Une coopération médicale est organisée entre l’hôpital du CPAS de Soignies et celui de Tubize. Ces deux hôpitaux sont des postes avancés de l’hôpital universitaire Erasme.

En 1997, l’Etat fédéral impose un minimum de 150 lits pour un hôpital. A cette même époque, la ville de Tubize se voit confrontée à d’importantes difficultés socio-économiques liées à la perte de vitesse dans le domaine industriel. La clinique de Tubize devient ainsi l’un des principaux employeurs mais face à la norme de 150 lits imposée par le fédéral, son avenir est plus qu’incertain. Les autorités communales et le CPAS, gestionnaire de la clinique, entament alors des négociations en vue de maintenir l’activité de la clinique de Tubize. Comme Nivelles, Tubize était géré par le CPAS et devait faire face à des difficultés importantes menaçant son existence. Une décision s’imposait donc afin de maintenir un hôpital de proximité offrant des soins de qualité à une population en constante augmentation et de relancer les activités via d’importants investissements.

Avant avril 2000, liquidation de l’association « clinique du parc » (celle des 4 CPAS- départ des communes, Tubize reste seul.)

Un premier « plan de gestion » est conclu entre la commune de Tubize et la région wallonne (commission régionale d’aide aux communes – Crac).  Il est conclu le 28 avril 2000. Il accepte une ligne de crédit conditionnée. Ce prêt de la Région Wallonne à la commune de Tubize doit permettre, notamment, le remboursement anticipé d’emprunts contractés par la commune et le CPAS (2 septembre 1996 et 30 juin 1997) en vue de couvrir une partie du déficit de la clinique du parc pour un montant de 279.950.659 BEF.

L’ASBL Jolimont dispose aussi d’autres installations dans le BW: Le centre médical de Genappe, Le centre médical de Braine l’Alleud, Le cabinet d’imagerie médical à Braine l’Alleud , et dans l’Ouest de la province, le centre médical de Braine-le-Château et, évidemment, l’hôpital de Nivelles.

Ces multiples implantations dans le BW, financées par les pouvoirs publics et l’Inami, donne une responsabilité globale à l’ASBL Jolimont en matière de politique générale de la santé qui devrait s’élargir aux politiques de maintien à domicile, d’hospitalisation à domicile et de prévention. Un long chemin à parcourir pour le groupe Jolimont.

Repris par l’ASBL « groupe Jolimont » la gestion de l’hôpital de Tubize est sortie du champ de la gestion politique locale. 

Reprise en main par le groupe « Jolimont » la politique de gestion et médicale change complètement.

La gestion médicale ne se fait plus avec l’hôpital de Soignies, devenu le CHR haute Senne, ni avec l’hôpital Universitaire Erasme mais dans le cadre du groupe ‘Jolimont’ avec l’hôpital de Nivelles et celui de Jolimont dans la région du centre. L’appui universitaire est tourné vers St Luc à Woluwé. Rapidement, le corps médical hospitalier est changé.

Fin 2016, monsieur Devenijn, du comité de direction de l’ASBL « Jolimont » est venu informer le Bourgmestre Michel Januth de la mise en œuvre d’un plan de restructuration des hôpitaux de son groupe. Pour l’hôpital de Tubize, il s’agit de transformer le SMUR (ambulance médicalisée) en PIT (ambulance avec un infirmier spécialisé urgentiste). Les lits d’hospitalisation agréés vont être transférés à l’hôpital de Nivelles. A Tubize, on ne garde que les hospitalisations de jour (one day), la polyclinique et les urgences (sans SMUR).

Le même comité de direction évoque un projet « Zenith » qui prévoit la construction de trois nouveaux hôpitaux, un dans la région de Mons, du centre et du côté de Nivelles. Hôpitaux de minimum 400 lits. C’est un projet à  8 ou 10 ans. Ces informations ont été données aux représentants du personnel en séance du conseil d’entreprise.

Le conseil d’administration du groupe Jolimont a décidé le transfert de la majorité des lits de Tubize vers Nivelles en juin 2017.

Réactions

Le secteur syndical du « non-marchand » a manifesté au cabinet De Block le 22 décembre 2016. Le but principal était de revendiquer la négociation d’un accord sectoriel. Cependant, une pétition de 27 000 signatures a été remise au cabinet pour défendre l’hôpital de Tubize. Une affiche de la CNE est diffusée chez les commerçants de la commune. Le cabinet de la ministre a affirmé avec force que les décisions ne provenaient pas de la ministre mais bien du groupe Jolimont. Par contre, le ministre wallon, Maxime Prévot (CDH) a confirmé les décisions du groupe ‘jolimont’ (il est compétent dans le cadre de la 6ème réforme de l’Etat). Le groupe jolimont refuse toutes négociations avec les syndicats.

Les communes de l’Ouest du BW ont pris des motions de défense. Le Bourgmestre de Tubize diffuse un auto collant « touche pas à notre hosto » et, avec les acteurs, a organisé une manifestation devant l’hôpital.

Suite au groupe de travail, la position communale est nette: ne pas toucher à l’hôpital actuel avant que ne soit construit l’hôpital « Zénith ».

Cette position n’est pas respectée ni acceptée par « Jolimont ».

Juin 2017

La ville décide d’introduire un recours contre la décision de Maxime Prévôt de transfert de lits vers Nivelles et de la fermeture des urgences.  Malheureusement ce recours ne donnera rien car la commune est déclarée non compétente pour défendre les intérêts des citoyens.

https://tubize.ecolo.be/retour-de-la-commission-des-recours-du-gouvernement-wallon/

2018

Le groupe Jolimont présente fin 2017 son nouveau projet pour l’hôpital de Tubize.

Ce lundi, presque un an après l’annonce de la réorganisation de ses services brabançons, le groupe Jolimont a aussi fait le point sur la mutation de l’hôpital de Tubize. En quelques mois, cet hôpital, qui ne disposait que de 84 lits et qui n’était plus viable, est devenu un hôpital de jour (les lits ont été transférés vers Nivelles). On s’y rend pour des consultations, pour des radios, pour y faire des analyses ou pour subir des opérations qui ne nécessitent pas de séjour hospitalier.

La transformation des services hospitaliers à Tubize s’accompagne aussi de l’ouverture, dès vendredi, d’un hôpital de jour gériatrique pour les patients de plus de 75 ans. Et en janvier, c’est un centre de jour pédopsychiatrique pour adolescents qui sera inauguré.

https://www.rtbf.be/article/un-nouvel-hopital-dans-l-ouest-du-brabant-wallon-le-projet-du-groupe-jolimont-se-precise-9768190

Nouvelle direction, travail plus constructif

Quelques semaines après la présentation, une nouvelle direction de l’hôpital est nommée.  Après 1 an de crise, elle aura la lourde tâche de réussir la transformation de l’hôpital.

Le dialogue entre la Ville et la nouvelle direction se retrouve apaisé.  Le sentiment partagé est qu’il faut travailler ensemble pour permettre à l’hôpital de Tubize de se transformer en hôpital du 21ème siècle.

Après de nombreux travaux, une crise sanitaire qui a modifié la manière de travailler dans les soins de santé et surtout une nouvelle vision de l’hôpital.

Ce 24 septembre 2022, l’hôpital de Tubize ouvrait ces portes à la population pour présenter tous les nouveaux services.

https://tubize.ecolo.be/nouvelle-hopital-a-tubize/

 

Se souvenir du passé pour voir l’avenir 

Se souvenir du passé pour voir l’avenir 

Comment faire pour que Tubize retrouve son lustre et soit un moteur d’emploi et de développement pour la région. 

Si nous regardons vers le passé, on se rend compte que le développement de Tubize n’est pas dû au hasard.  Comme l’explique Luc Delporte dans le reportage consacré aux forges de Clabecq.  L’essor de Tubize s’explique par trois facteurs.  Le premier naturel, les rivières qui coulent dans la région et maintenant le canal.  Le second facteur tient aux voies de communication (route) et à la proximité de Bruxelles.  Le troisième est la présence des chemins de fer.

Dans le développement de Tubize, il est important de tenir compte de ces trois facteurs.

Si nous regardons dans un passé tout proche, on sait ce que ça a coûté aux tubiziens, le non-respect et l’abandon des cours d’eau.  La politique tubizienne s’est assise sur ce qui a fait son développement et cela lui a coûté cher.

Si nous regardons dans le présent, le gouvernement fédéral et le ministre de la mobilité essaye de tuer la gare de Tubize.  Ce qui est un facteur de développement pour Tubize, n’est pas respecté.  Cela nous coûtera des emplois et mine la relance de toute la région.

Pour que Tubize retrouve son lustre, il faut absolument que ces trois facteurs soient respectés et développés.  Ce n’est qu’en cherchant à améliorer la gare, les voies de communication fluviale et la mobilité que Tubize pourra se développer et être de nouveau un bassin d’emploi.