22 Fév 2017 | Communiqués, Hôpital de Tubize
Pour Ecolo Bw, le transfert de lits de l’hôpital de Tubize vers celui de Nivelles ainsi que la suppression de certains services dans ces deux infrastructures est une mesure précipitée. Elle doit être suspendue et faire l’objet d’une réelle réflexion dans le cadre du projet Zenith.
Le groupe Jolimont a lancé il y a quelques semaines un plan de restructuration de ses activités hospitalières. Cette situation est la conséquence des réformes voulues par Mme De Block au fédéral, mais aussi de la politique de M. Prévot à la Région wallonne. En signant l’arrêté autorisant le transfert de lits de l’hopital de Tubize vers celui de Nivelles, le ministre Prévot a considérablement accéléré une série de décisions dont les conséquences sont lourdes pour les habitants de l’ouest du Brabant wallon.
Si, à l’avenir, une grande structure hospitalière devait voir le jour dans l’ouest du Brabant wallon (projet Zenith), nous plaidons pour le maintien des structures actuelles durant la période transitoire. Et pour un véritable travail de réflexion quant aux besoins en termes de santé et sur le choix du lieu de la future grande structure hospitalière.
Pour Ecolo, la suppression du SMUR de Tubize créerait des zones dans lesquelles il serait impossible pour un autre SMUR d’intervenir endéans les 15 minutes imposées par la loi. La sécurité des citoyens ne serait donc pas garantie. Quant à la disparition de la maternité et du service de pédiatrie à Nivelles, il est évident que cela plonge des familles dans l’incertitude, ce qui est inacceptable.
Nous demandons un moratoire, en application du principe de standstill, durant lequel aucune structure ne sera fermée. Au cours de cette période, outre le maintien des structures existantes, nous demandons qu’un réel travail de réflexion se fasse sur les besoins de santé en Brabant wallon, et ce, sous l’angle des bassins de vie. Selon le ministre Prévot : « Si les hôpitaux conservent une entière liberté dans les choix liés à leur stratégie de développement, ils seront dorénavant invités à programmer leur développement en adéquation avec les besoins réels en matière de soins de santé et à réfléchir à une meilleure articulation de leurs activités dans un esprit de synergie ». Pour joindre la parole aux actes, Ecolo lui demande d’appliquer les principes qu’il a lui-même édictés.
Véronique de Brouwer, Siska Gaeremyn et Youri Caels
Coprésidents régionaux
http://www.dhnet.be/regions/brabant/tubizenivelles-ecolo-veut-une-reelle-reflexion-sur-les-hopitaux-58ac66b4cd7073b7f14b5046
http://www.tvcom.be/article/info/politique/hopitaux-de-tubize-et-nivelles-ecolo-bw-demande-un-moratoire_19309_89.html
11 Fév 2017 | Actualités
Comment faire pour que Tubize retrouve son lustre et soit un moteur d’emploi et de développement pour la région.
Si nous regardons vers le passé, on se rend compte que le développement de Tubize n’est pas dû au hasard. Comme l’explique Luc Delporte dans le reportage consacré aux forges de Clabecq. L’essor de Tubize s’explique par trois facteurs. Le premier naturel, les rivières qui coulent dans la région et maintenant le canal. Le second facteur tient aux voies de communication (route) et à la proximité de Bruxelles. Le troisième est la présence des chemins de fer.
Dans le développement de Tubize, il est important de tenir compte de ces trois facteurs.
Si nous regardons dans un passé tout proche, on sait ce que ça a coûté aux tubiziens, le non-respect et l’abandon des cours d’eau. La politique tubizienne s’est assise sur ce qui a fait son développement et cela lui a coûté cher.
Si nous regardons dans le présent, le gouvernement fédéral et le ministre de la mobilité essaye de tuer la gare de Tubize. Ce qui est un facteur de développement pour Tubize, n’est pas respecté. Cela nous coûtera des emplois et mine la relance de toute la région.
Pour que Tubize retrouve son lustre, il faut absolument que ces trois facteurs soient respectés et développés. Ce n’est qu’en cherchant à améliorer la gare, les voies de communication fluviale et la mobilité que Tubize pourra se développer et être de nouveau un bassin d’emploi.
1 Fév 2017 | Actualités, Communiqués, Hôpital de Tubize, La locale Ecolo Tubize
L’ensemble des formations politiques présentes (PS-MR-ECOLO-CDH-DEFI) et représentant les communes de Tubize, Rebecq, Ittre, Nivelles, principalement concernées par la problématique de la restructuration proposée par le groupe Jolimont, proposent d’intervenir auprès de la Ministre de la Santé afin d’obtenir une dérogation et une période de transition afin de garder en l’état l’hôpital de Tubize et de Nivelles jusqu’à la construction et la mise en service d’un nouvel hôpital pour l’ouest du BW (projet Zenith).
En décembre, le groupe Jolimont a décidé unilatéralement de restructurer leurs activités hospitalières, qui a pour conséquence la fin des hospitalisations classiques et donc de la suppression du SMUR de Tubize, ainsi que la fermeture de la maternité et de la pédiatrie du site de Nivelles.
Suite à cette annonce Le conseil communal de Tubize votait à l’unanimité le 12 décembre 2016 une motion marquant son désaccord quant au plan de restructuration du groupe hospitalier et actait la création d’un groupe de travail. Dans la foulée, des motions similaires ont été adoptées par les conseils communaux d’Ittre, Rebecq et Nivelles.
Groupe de travail
La seconde réunion de ce groupe de travail réunissait des représentants du personnel hospitalier, des médecins généralistes, des Maisons de repos, des syndicats, des représentants du groupe Jolimont, et des représentant des tous les partis politiques de Tubize mais aussi des communes avoisinantes. Les constats sont clairs. Il y a un manque de communication et de concertation de la part du groupe hospitalier Jolimont envers tous les acteurs de terrains.
Nous avons tenté de comprendre les motivations du groupe Jolimont et argumenté en faveur du maintien de tous les services actuels des hôpitaux de Tubize et de Nivelles. Les habitants du Brabant Wallon Ouest doivent pouvoir bénéficier d’un accès aux soins dans leur bassin de vie.
Décision du gouvernement Wallon
Le 11 janvier 2017, nous apprenions que le Ministre Prévot, en charge de la santé au gouvernement wallon a signé le 27 décembre 2016 l’arrêté approuvant le plan de restructuration du groupe Jolimont. Il est pour nous évident que cette restructuration n’a que des visées financières et n’est nullement dicté par les besoins socio-sanitaires de la population du bassin de vie. L’ouest du BW va de facto se retrouver amputé d’une offre de soins pourtant primordiale. En outre, les villes et communes de la zone font face à une croissance démographique importante et ne peut donc se permettre un démantèlement brutal de son offre hospitalière.
Enfin, la disparition du service SMUR ne répondra plus aux normes et pourrait créer des zones dans lesquelles les secours ne pourraient intervenir dans le temps défini par la loi (moins de 15’).
Pour toutes ces raisons, ce vendredi 27 janvier 2017, le collège communal de Tubize a introduit un recours à l’encontre de l’arrêté du Ministre Wallon de la Santé.
Perspectives
Nous demandons au groupe Jolimont de se tenir à leur valeur comme rappelé sur leur site internet « Le Groupe JOLIMONT, c’est avant tout, l’être humain au cœur des préoccupations. Socle des valeurs de l’institution, l’enfant, le patient, le résident, la famille sont autant de priorités données au développement des projets et des services. ».
Les formations politiques, les représentants des travailleurs, les associations des médecins généralistes de Tubize/Rebecq et de Nivelles, les CPAS, les homes demandent au CA du groupe Jolimont, pendant la période de transition, de maintenir la situation en l’état, c’est à dire de maintenir en activité le SMUR et les lits d’hospitalisation sur Tubize. La maternité et la pédiatrie sur Nivelles.
L’ensemble des formations politiques s’engagent, en outre, à mettre tout en œuvre avec les responsables du groupe Jolimont, afin d’aboutir rapidement dans le projet Zenith à la création d’un nouvel hôpital pour le Brabant Wallon Ouest.
27 Jan 2017 | Actualités, Communiqués, La locale Ecolo Tubize, Mobilité
Monsieur Flahaux se joint à l’interpellation des députés Cheron et Crusnière. Voici le contenu que monsieur Flahaux a voulu partager avec nous. La question a été déposée trop tard pour qu’elle puisse être débattue en commission, mais dans un objectif rassembleur pour améliorer la gare. Ecolo Tubize souhaitait partager ce soutien.
Question orale de Monsieur le député Jean-Jacques FLAHAUX à Monsieur François BELLOT, Ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la SNCB, concernant la fermeture des guichets en gare de Tubize.
Monsieur le Ministre,
Avec plus de 3 500 navetteurs quotidiens et plus de 400 personnes qui achètent tous les jours des tickets, Tubize est une gare importante sur l’axe Mons-Bruxelles, non seulement pour les habitants de la commune mais aussi pour les navetteurs des communes voisines. Ainsi, beaucoup d’habitants d’Hennuyères vont prendre le train à Tubize, plus proche de Bruxelles, où s’arrêtent plus de trains, même s’il y a en moins qu’à Braine-le-Comte et où la ville a augmenté le nombre de places de parking, non payantes de surcroit, afin de lever le frein du stationnement à l’utilisation de la gare.
La gare de Tubize est pourtant loin d’être avantagée, avec, mais il est vrai que ce n’est pas une singularité, avec de nombreux retards ou trains supprimés.
Aujourd’hui la direction de la SNCB envisage la fermeture des guichets pour des raisons économiques. Ici il n’est pas question de fermer la gare mais d’adapter l’offre de service à des chiffres de transactions commerciales à la baisse.
Certains avancent comme raison à cette diminution des achats de billets, la diminution des services qui comme un cercle vicieux se trouvent de moins en moins sollicités. Ils soulignent aussi la nécessité de maintenir des guichets, tout le monde, les personnes âgées notamment, n’ayant pas un smartphone connecté en permanence sur le net”.
La SNCB annonce d’ailleurs qu’ils ne fermeront pas complètement mais seront ouverts à des heures bien précises pour quelques renseignements.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous indiquer l’évolution du nombre d’achat de billets au départ de Tubize faits au guichet, en ligne, par automate ?
Pouvez-vous nous rappeler l’utilisation minimum des guichets permettant à la SNCB de ne pas être confrontée à un coût excessif de leur maintien en activité?
La diminution de cet usage des guichets est-il du à une baisse de l’offre de service, ou la baisse de l’offre de service correspond-elle à une baisse de l’usage de la vente physique des billets ?
Pouvez-vous nous renseigner sur l’évolution des missions que les guichetiers vont être amenés à mener au sein de l’entreprise ?
Garantissez-vous un maintien satisfaisant de l’ouverture de la gare et de ces guichets, permettant aux clients les moins au fait de l’évolution des technologies de se munir d’un titre de transport valide en gare de Tubize, et bien au-delà dans toutes les gares qui se trouvent confrontées aux changements de pratiques d’achat de leurs clients consécutifs à la révolution technologique des nouveaux outils de communication et d’échanges ?
Je vous remercie par avance, monsieur le Ministre, de votre réponse.
Jean-Jacques FLAHAUX
Député Fédéral
27 Jan 2017 | Actualités, Communiqués, La locale Ecolo Tubize, Mobilité
Marcel Cheron et Stéphane Crusnière, ensemble pour les navetteurs de Tubize
Ce mercredi, Marcel Cheron (Ecolo) et Stéphane Crusnière (PS), ont posé tous deux une question au ministre Bellot sur la fermeture annoncée du guichet de la gare de Tubize. Les deux députés s’associent pour demander à la SNCB de revenir sur cette décision et de ne plus traiter la gare de Tubize comme une gare de seconde zone.
En effet, qu’il s’agisse des cadences mal réparties, de l’état de la gare, des parkings, du manque de trains, de la vitesse commerciale et, surtout de la ponctualité, tous les indicateurs sont au rouge. Les navetteurs de la région de Tubize étaient déjà à bout de souffle avant l’annonce de la fermeture du guichet. Pourtant, cette gare se trouve dans un bassin de vie peu desservi par les transports en commun, et appelé à voir sa population croitre considérablement dans les années à venir.
Marcel Cheron et Stéphane Crusnière ont donc demandé au ministre de faire pression sur la SNCB pour revenir sur cette décision. Dans sa réponse, François Bellot précise qu’il s’agit d’une fermeture partielle du guichet, la SNCB faisant évoluer annuellement les heures d’ouverture des guichets selon leur fréquentation. Il précise également qu’un moratoire empêche la SNCB de procéder à des fermetures complètes de guichets avant 2020.
Marcel Cheron et Stéphane Crusnière ont répliqué en pointant qu’une fermeture, même partielle, restait une fermeture. Et qu’il est souvent impossible de faire marche arrière une fois que la SNCB ferme, même partiellement, un guichet. Pour Marcel Cheron, « il n’est pas normal de figer une situation sur base du nombre d’usagers actuels, alors que la population de Tubize et de l’Ouest du Brabant wallon croît fortement. L’évaluation du taux de service doit se faire sur une base pluriannuelle et plus au coup par coup ». Et Stéphane Crusnière de surrenchérir : « contrairement à ce que vous dites, aucune réunion d’information n’a été tenue avec les autorités communales. Les guichets ont aussi une mission d’information et de service public. Je demande que cette décision soit reconsidérée et que les guichets restent ouverts en permanence ».
Fermeture des guichets, ponctualité catastrophique, temps de parcours allongés, manque de places assises… Les deux députés demandent à la SNCB de respecter les voyageurs tubiziens et d’améliorer la situation globale de cette gare au plus vite. Ils continueront à suivre très attentivement l’évolution de ce dossier.
Stéphane Crusnière – PS
Marcel Cheron – Ecolo
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170126_00950447/comme-une-gare-de-seconde-zone
http://www.tvcom.be/article/info/sociye-tye-/tubize-deux-deputes-contre-la-fermeture-des-guichets-a-la-gare_19091_89.html
26 Jan 2017 | Actualités, La locale Ecolo Tubize, Mobilité
Questions jointes de – M. Marcel Cheron au ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la Société Nationale des Chemins de fer belges, sur “la fermeture des guichets de la gare de Tubize” (n° 16004) – M. Stéphane Crusnière au ministre de la Mobilité, chargé de Belgocontrol et de la Société Nationale des Chemins de fer belges, sur “l’annonce de la suppression du guichet de la gare de Tubize” (n° 16110) 08 Samengevoegde vragen van – de heer Marcel Cheron aan de minister van Mobiliteit, belast met Belgocontrol en de Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen, over “de sluiting van de loketten van het station Tubeke” (nr. 16004) – de heer Stéphane Crusnière aan de minister van Mobiliteit, belast met Belgocontrol en de Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen, over “de aankondiging van de sluiting van het loket in het station Tubeke”
Marcel Cheron (Ecolo-Groen):
Monsieur le ministre, je vous interrogeais ici, il y a quelques semaines, sur l’avenir de la gare de Tubize. Qu’il s’agisse des cadences mal réparties, de l’état de la gare, des parkings, du manque de trains, de la vitesse commerciale et, surtout, en particulier à cette époque, de la ponctualité, il semblerait que les chiffres définitifs de l’année 2016 ne soient pas brillants. Plus globalement, tous les indicateurs sont au rouge. Les navetteurs de la région de Tubize étaient déjà à bout de souffle. J’insistais à l’époque sur le niveau de service déplorable de cette gare, pourtant centrale dans un bassin de vie peu desservi par les transports en commun et appelé à voir sa population croître assez fortement dans les années qui viennent. Pourtant, monsieur le ministre, au-delà de cet état qui est déjà insatisfaisant, un nouveau coup pourrait être porté aux usagers ferroviaires de Tubize. En effet, la presse nous a rapporté, il y a quelques temps, la fermeture annoncée des guichets de la gare, au moins pour une grande partie de la journée. Si cette information est confirmée, elle me paraît inadmissible. Nous avons eu dans cette commission un débat, la semaine dernière, je pense, sur une résolution de la N-VA à propos d’une alternative aux guichets pour la vente de tickets. J’ai expliqué combien il était pervers de déjà considérer que ce n’était plus au service public de vendre dans les guichets mêmes de la gare, des tickets pour prendre le train. J’en ai ici l’explicitation et la démonstration. Depuis 2013, 33 guichets ont déjà été fermés dans des gares wallonnes. C’est du service en moins pour les usagers: difficulté de renouvellement des abonnements, plus de recherche du meilleur tarif, insécurité, et bientôt probablement, fermeture pure et simple de la salle d’attente. Avec cette mesure, combinée aux problèmes liés aux pannes d’automates et à l’application automatique du tarif à bord -nouveau système -, on se demande si la SNCB ne cherche tout simplement pas à faire fuir les voyageurs. Alors que la population de l’ouest du Brabant wallon va exploser, la gare de Tubize draine déjà plus de voyageurs que celles de Dinant, Deinze, Schaerbeek, et autant que celle d’Arlon! Ses nombreux voyageurs méritent une gare de premier plan, avec un niveau de service à la hauteur. Ce qui est loin d’être le cas, aujourd’hui. Monsieur le ministre, voici une question très simple, confirmez-vous cette fermeture par la SNCB, à certaines heures, du guichet de la gare de Tubize? Quelles sont les autres gares menacées d’une fermeture des guichets dans les deux prochaines années?
Stéphane Crusnière (PS):
Monsieur le président, monsieur le ministre, comme mon collègue, au même moment d’ailleurs, peu avant les vacances, je vous ai interrogé sur la gare de Tubize et les services qui y sont proposés pour les usagers. Lors de ma dernière intervention, je vous avais fait part de mon inquiétude quant à l’offre insuffisante face à la hausse continue du nombre des usagers que mon collègue vient également d’indiquer. Vous aviez alors été assez rassurant disant que vous alliez tout mettre en œuvre pour améliorer les services proposés aux voyageurs. On s’en était réjoui. Malheureusement, nous avons très vite déchanté en ce début d’année. En effet, la première mesure en vue d’améliorer les services proposés consiste à fermer les guichets de cette gare de Tubize. Monsieur le ministre, confirmez-vous cette information? Si oui, c’est vraiment quelque chose de regrettable. Ce n’est pas anodin, étant donné que 3 500 voyageurs prennent quotidiennement le train à Tubize. Il ne s’agit donc pas d’une gare de seconde zone. Monsieur le ministre, ma question est donc identique à celle de mon collègue. Confirmez-vous cette fermeture? Pouvez-vous nous communiquer les motivations qui vous ont poussé, qui ont poussé les services à faire ce choix?
François Bellot, ministre:
Monsieur le président, chers collègues, je signale tout d’abord qu’il s’agit d’une entreprise publique autonome et non pas d’un service d’État. Ce n’est donc pas le ministre qui décide d’ouvrir ou de fermer des guichets. Il faut que les choses soient claires. La fermeture complète de la fonction de guichet de la gare de Tubize n’est pas prévue. La SNCB m’informe qu’elle a décrété un moratoire jusqu’en 2020 en ce qui concerne la fermeture complète des fonctions de guichet dans les gares. La SNCB précise qu’elle fait toutefois évoluer, chaque année, les heures d’ouverture de plusieurs gares si les volumes des ventes et les taux d’activité des guichets ont diminué dans une mesure telle qu’une prestation de services n’est plus justifiable. Chaque proposition d’adaptation des heures d’ouverture doit être évaluée non seulement sous la perspective de la gare concernée, mais aussi sous une perspective géographique plus large: Régions, provinces, potentiel, lignes ferroviaires, etc. J’ai récemment rappelé à la SNCB que toute réduction des heures d’ouverture d’un guichet ne pourrait se faire que si une solution avait été trouvée pour garantir l’accès à la salle d’attente et après avoir informé les autorités communales. Ceci sera également repris dans le futur contrat de gestion. Par ailleurs j’ai demandé à la SNCB d’envisager la révision des heures d’ouverture des guichets, annuellement et plus au coup par coup, ni au gré des demandes des services de la SNCB tout au cours de l’année.
Marcel Cheron (Ecolo-Groen):
Je remercie le ministre. Tout d’abord, point zéro pour son rappel de ce qu’est une entreprise publique autonome. C’est toujours bien d’entendre les choses, même quand on les connaît. Point un: je n’arrête pas de parler du contrat de gestion, mais comme il ne vient pas, on est obligés de vous poser des questions. On s’est donc permis de le faire. Par votre réponse, j’ai bien compris que vous étiez en contact avec la SNCB, que je ne peux pas interroger directement, bien que cela me plairait: recevoir Mme Dutordoir serait un vrai bonheur. Mais en attendant, je prends note de votre réponse, et j’ai bien compris que vous avez parlé de “fermeture complète qui n’aurait pas lieu”, ce qui signifie que des fermetures incomplètes auront lieu. C’est comme cela que je comprends vos propos. J’ai un esprit un peu paysan, un peu simple. Point deux: j’ai quand même noté votre ouverture concernant une prise en compte plus intelligente et annuelle. Mais, si l’on veut réaliser un vrai travail volontariste et dynamique en termes de transport en commun, cela doit être pluriannuel. On a un bassin de vie. Je ne connais pas l’avenir de Tubize, mais comme mon collègue, j’espère que l’avenir de cette région sera meilleur. Cette région du Brabant wallon a été touchée: les forges de Clabecq, des problèmes industriels, d’emploi, etc. mais nous sommes dans la tentative d’instaurer une nouvelle dynamique, et dans l’attente. En effet, les chiffres démographiques annoncés dans cette région, monsieur le ministre, comme on pourra le dire à la SNCB, sont importants. La population croît. Il ne faudrait pas figer la situation en fonction du nombre d’usagers actuels. Au jour le jour ou mois par mois, ou même sur une année, l’attractivité que devrait avoir le transport en commun dans une zone, monsieur le ministre, qui est en plus tournée vers Bruxelles, est à prendre en compte. Je ne vais pas le redire ici, mais on sait combien les embouteillages et le trafic routier ont cessé d’être une alternative aujourd’hui. C’est par le transport en commun structurant qu’est la SNCB que passe la solution. Nous avons la gare de Tubize. Sur la base des chiffres actuels, mais surtout de ceux qui sont attendus, la tendance est positive. Il nous paraît important de prendre cela en compte avant de prendre des décisions contre-productives qui détournent les gens du train et rendent la mobilité encore plus immobile.
Stéphane Crusnière (PS):
Monsieur le président, je remercie M. le ministre pour sa réponse. Plusieurs choses dans celle-ci: la première, j’en prends acte, ce n’est pas une fermeture complète – cela, j’avais déjà pu le comprendre d’après les informations que j’en avais; la seconde, c’est que cela signifie une fermeture partielle. Ce qui veut dire, a contrario, une ouverture qui peut varier d’une heure à quelques heures. Nous n’avons pas d’information à ce sujet. Vous dites que cette fermeture partielle doit être faite sous deux conditions: que l’accès à la salle d’attente soit garanti et que le Collège en soit informé. Pour bien connaître le bourgmestre de Tubize, je peux vous dire qu’aucune réunion d’information n’a été tenue avec les autorités communales. Il ne faut pas oublier que la SNCB est avant tout un service public. Il n’y a pas que la délivrance de tickets. Je signale incidemment que 400 personnes sur 3 500 en achètent quotidiennement à la gare de Tubize. Ce n’est pas anodin. Parmi les rôles de service public que doit rencontrer la SNCB, l’information est aussi parfois utile et nécessaire. J’insiste, tout comme mon collègue à propos du développement futur de la gare de Tubize, pour que cette décision soit reconsidérée et que les guichets demeurent ouverts en permanence, comme auparavant.
https://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/54/ic576.pdf